Jeudi soir, j'étais à Cannes avec D.K.. Nous avions décidé d'aller manger au restaurant. Evidemment, en cette période de festival, nous nous doutions que les rues à proximité de la Croisette devaient être bondées et qu'il serait difficile de nous garer. Nous avons néanmoins réussi à trouver une place pour nous garer près du restaurant où nous voulions aller manger. Après le repas, nous sommes allés à "Lîle de la glace", un marchand de glaces artisanales délicieuses.

Nous avons ensuite décidé de faire un tour sur la Croisette. Et là, ô stupeur, j'ai constaté que Cannes est le royaume du faux, du paraitre, de la superficialité. La Croisette était en effet bondée de jeunes femmes, femmes ou vieilles femmes en tenues souvent provocantes, avec un bronzage parfait réalisé dans une cabine à UV, des cheveux souvent faussement blonds, des seins souvent refaits et des ongles dont les extrêmités sont blanchies par une french manucure à 60 euros. Bien sûr, il y a bien par ci par là quelques femmes plus naturelles qui sont parfois très belles d'ailleurs. Et c'est bien cela qui est déprimant. La concentration de beautés et/ou bonnasses et/ou pouffiasses est anormalement élevée à Cannes en cette période. Les hommes se retournent avec insistance sur certains de ces spécimens hors normes, ce qui est ma foi fort compréhensible. Mais où est le naturel dans tout cela ? Ne peut-on donc pas être bien dans sa peau en ayant son vrai teint, sa vraie couleur de cheveux, ses vrais seins et ses vrais ongles ? Quelle est cette dictature qui transforme les femmes d'aujourd'hui en clones de Paris Hilton ? Je trouve toute cela bien triste et je me demande si on peut encore plaire aux hommes sans ces artifices..Les femmes ont voulu s'affranchir du joug masculin et elles se déguisent malgré tout en potiches aguicheuses juste bonnes à attirer le mâle en rut. J'imagine justement ce mâle en rut ayant réussi à faire la conquête d'une de ces poupées des temps modernes. Il croit avoir déniché le gros lot le soir, et le lendemain matin, une fois le maquillage retiré, les cheveux décoiffés par une nuit de sommeil et les faux ongles tombés suite aux grands coups de griffes que la demoiselle branchée lui a prodigués durant leurs ébats de la nuit, il constate avec horreur qu'il ne reste rien de la "beauté" de la veille, comme si tout n'était que rêve et illusion...Dans quel drôle de monde vivons nous...