J'ai pris quelques jours de repos...je passe donc une semaine loin du boulot, ce qui n'est pas si mal, même si finalement je m'ennuie toujours très rapidement quand je n'ai rien de spécial à faire.

Pour commencer mes vacances, j'avais prévu d'organiser samedi dernier la pendaison de crémaillère pour fêter mon emménagement dans mon nouvel appart. J'avais envoyé des mails d'invitation à de nombreux collègues. D.K. avait de son côté également invité plusieurs connaissances. Malheureusement, trois jours avant la soirée que j'avais tenté d'organiser, devant le triste constat du peu de succès obtenu suite à l'envoi des invitations, j'ai fini par tout simplement annuler la soirée, car il n'y avait que trois personnes sûres de venir...Entre ceux qui ont de bonnes raisons de ne pas venir, ceux qui trouvent des prétextes douteux ("je peux pas j'ai piscine"...j'exagère bien sûr), j'ai fini par me rendre à l'évidence : je n'ai jamais été douée pour avoir des amis. D.K. et moi avons donc passé la soirée de samedi soir ensemble.

Dimanche soir, j'ai regardé un reportage de "Zone interdite" sur M6 consacré à une classe préparatoire un peu particulière au Lycée Henri IV. Le but de cette classe est de regrouper des élèves ayant un bon dossier scolaire (mais cependant pas assez bon pour être directement admis en classe préparatoire) et issus d'un milieu social peu favorisé afin de les remettre à niveau sur un an pour ensuite leur permettre d'intégrer une vraie classe préparatoire aux grandes écoles, à Henri IV, ou ailleurs. En effet, le proviseur d'Henri IV a insisté sur le fait que de moins en moins d'élèves boursiers accèdent aux grandes écoles (5% seulement...) D'un côté, on ne peut qu'apprécier les efforts faits par Henri IV pour tenter de démocratiser l'accès aux classes préparatoires. D'un autre côté, cela ne fait que masquer un problème plus profond qui est celui des grandes inégalités entre les milieux favorisés et moins favorisés. Au lieu de masquer ce problème en donnant un accès à des élèves issus de milieux défavorisés à certaines classes préparatoires, il faudrait plutôt revoir l'enseignement en collège et lycée. Au lieu d'attendre de moins en moins de performances des élèves dans les quartiers réputés difficiles, il faut au contraire leur ouvrir l'esprit, leur faire découvrir d'autres horizons auxquels ils n'ont peut être pas accès faute de moyens financiers. Si le problème est pris à la source, ces élèves pourront espérer poursuivre des études supérieures, et éventuellement intégrer ces fameuses classes préparatoires sans avoir besoin d'une remise à niveau d'un an. Je fais moi-même partie d'un milieu qu'on appelle ouvrier, j'ai été boursière au plus fort échelon durant toute ma scolarité. Cela ne m'a nullement empêchée d'être première de ma classe durant toute ma scolarité, d'intégrer une classe préparatoire puis une grande école d'ingénieurs...Le fait d'avoir été boursière ne m'a pas rendue plus bête qu'un autre élève, j'ai toujours été très curieuse et avide d'apprendre...Je répète donc que le problème est à prendre à la racine pour intégrer les jeunes d'origine modeste dans des filières élitistes.

A part cela et pour changer de sujet, je dois passer voir mon conseiller financier cet après-midi, pour faire le point sur certaines erreurs qui ont été faites par ma banque pour la gestion de mes comptes.

Enfin, pour une fois, je vais parler d'un sujet que je n'aborde jamais sur ce blog : la politique. Ce matin, j'ai suivi la cérémonie de passation de pouvoir de Jacques Chirac vers Nicolas Sarkozy. Nous y sommes, c'est un vrai changement qui arrive. Un président jeune et people va remplacer le monstre sacré Jacques Chirac. L'ambition du mini Sarkozy le transforme en maxi chef d'Etat (passant des vacances sur un maxi yacht) du jour au lendemain. Sarkozy a bien insisté sur le fait qu'il tient à respecter les promesses faites aux Français lors de la campagne électorale...Je ne peux qu'être sceptique. Je ne comprends pas bien comment il peut vouloir le bien de tous les Français tout en voulant rompre avec une politique de l'assistanat. Certes, je ne peux pas dire que je suis contre la mise en valeur de l'effort et du mérite...mais à grande échelle, cela ne peut apporter qu'une chose : la précarisation encore plus importante des plus faibles...Il n'y a rien à faire, j'aurais vraiment préféré que Bayrou soit élu, mais maintenant, les 53% de votants qui ont choisi Sarkozy, et surtout les autres, devront accepter sa politique. Après les belles promesses, il a intérêt à apporter plus que du vent aux Français. Bref, notre brave Jacques Chirac, malgré ses implications dans des affaires douteuses, va presque nous manquer. Il était sympa quand même...et il n'était sans doute pas le pire chef d'Etat qu'on pouvait avoir...Au revoir Jacques, n'oublie pas maman à l'Elysée ! Vive les Français, vive la France !