Moi qui ne voulais pas conduire la nuit et sous la pluie, j’ai eu l’immense plaisir de rentrer de nuit et sous la grêle ce soir. Le sol semblait recouvert de neige fondue. Ma voiture s’est mise à émettre plein de petits bips et m’a affiché le message "Risque de verglas". Je ne sais absolument pas comment elle l’a su, mais c’était la vérité. C’est beau le progrès...La neige fondue au sol s’est finalement transformée en vraie neige. J’ai même dû enlever plein de neige sur mon pare-brise quand j’ai mis ma voiture au garage.

Disons qu’en tant que (jeune conductrice) niçoise, j’ai trouvé ça particulièrement impressionnant. J’ai vu la neige très peu souvent (je l’ai bien sûr vue en allant skier, je précise pour ceux qui se demanderaient...). Quand j’étais au CP, fin 1984 ou début 1985, il avait neigé pendant quelques jours et la neige avait tenu. J’avais trouvé ça très amusant car maman, qui était habituée à mettre des talons hauts, ne voulait pas les quitter malgré la neige. Après une chute sur une plaque de verglas, elle avait fini par accepter de mettre des baskets. Notre institutrice nous avait proposé des activités liées à la neige. Nous avions en particulier observé des flocons de neige et écrit de petites phrases pour raconter des anecdotes sur cette chute de neige. Il avait également neigé en février 1994 quand j’étais en seconde. La neige n’avait pas tenu plus d’une journée. Enfin, il avait neigé en fin 2004, début 2005. A cette époque-là, j’habitais à Nice et je travaillais à Sophia Antipolis. Je n’avais évidemment pas de voiture et je prenais donc le bus pour aller au boulot. J’avais réussi à arriver à l’heure le matin. Par contre, même en partant du travail à 16h30, je n’ai pas réussi à rentrer chez moi avant 21h. Il y avait très peu de bus...en fait on peut même dire qu’il n’y en avait aucun. J’avais fini par faire du stop avec un collègue de travail. Une âme charitable nous avait ramenés à Nice...

J’espère que la neige aura fondu d’ici demain matin, car ce soir, j’ai vu plein de voisins tenter de rentrer dans la résidence sans succès, Il y a une toute petite montée pour accéder à l’intérieur de la résidence et apparemment, la neige empêchait de la franchir. Ça m’inquiète car je ne me sens pas encore suffisamment à l’aise au volant pour affronter de telles intempéries.

Petite note pour "the red tongue guy" : une fois de plus, j’ai évoqué ici quelques souvenirs d’enfance. Je me rends compte que je suis vraiment nostalgique de cette période, de mon innocence et de ma candeur. Je trouve ça beau de se remémorer de tels souvenirs, en tout cas, ça me donne le sourire car ces souvenirs sont très nets dans ma mémoire et j’aime bien y penser. J’admets que cela présente peut-être moins d’intérêt pour les lecteurs, mais j’écris avant tout pour moi. Tout ce qu’on a vécu avant, c’est ce qui sert de base à ce qu’on est aujourd’hui. Et si je suis la Cynthia que tu connais, c’est aussi parce qu’à 4 ans, j’aimais me déguiser, à 8 ans, j’ai eu une tortue, à 13 ans, je traduisais mes livres de latin pour mon plaisir pendant les vacances, à 15 ans, je faisais 60 exercices de maths par semaine. Je porte en moi cette petite fille déjà têtue et déterminée. Ce mois-ci, j’avais décidé d’écrire un article par jour. Il ne m’arrive pas des choses passionnantes tous les jours et je me vois mal raconter ici telle ou telle anecdote pas forcément intéressante concernant le boulot. J’ai beaucoup réfléchi sur moi-même ce mois-ci, je me suis beaucoup remise en question, j’ai passé beaucoup de temps à l’introspection et c’est peut-être aussi la raison pour laquelle j’ai évoqué autant de souvenirs d’enfance. Je ne suis pas mécontente d’avoir mis des mots sur tous ces petits détails de la Cynthia d’il y a quelques années. Je ne suis sans doute pas un être exceptionnel, je suis juste une femme avec ses souvenirs, ses états d’âme, ses doutes, ses questions et tous mes petits récits mis bout à bout sont constitutifs de la personne que je suis aujourd’hui. C’est un peu comme un puzzle qui permettrait de comprendre un peu qui je suis. C’est dans cet état d’esprit-là qu’il faut lire mes articles du mois de novembre.