Aujourd’hui, nous sommes le 21 décembre et c’est une date un peu particulière pour moi. Il y a 5 ans exactement, Fab, dont je parlais ici, m’avait présenté D.K. par MSN. Le 23 janvier 2004, nous nous sommes rencontrés "en vrai". Quelques jours après, le 28 janvier 2004, nous sommes sortis ensemble. Nous étions sur un banc sur l’avenue Jean Médecin à Nice. J’ai dit plusieurs fois que j’avais froid. Il s’est dit que je voulais qu’il me réchauffe et il m’a embrassée. Le 18 juillet 2006, nous nous sommes pacsés. En avril 2007, nous avons emménagé ensemble. En juin 2008, ... J’ai beaucoup pensé à lui aujourd’hui et aux moments importants de notre relation. Cela me perturbe un peu. 5 ans, c’est une grande partie de ma vie sentimentale, c’est une grande partie de ma vie, tout court. Je n’ai pas envie d’en dire plus ici...
Pour changer de sujet, il faut que je vous raconte ce qui m’est arrivé au travail ce vendredi. Je vais vous parler de l’un de mes collègues. Appelons-le Jardiland. En août 2005, c’est mon chef actuel et Jardiland qui m’ont fait passer les entretiens pour le poste que j’occupe actuellement. J’ai été embauchée et j’ai commencé à travailler en octobre 2005. Il faut savoir que je mange avec Jardiland quasiment chaque jour depuis. Je le connais donc un peu même si je ne suis pas au courant des détails de sa vie personnelle car il se confie très peu. Au tout début, je ne trouvais que des défauts à Jardiland. Je le trouvais relativement négatif, souvent buté et borné. En plus, son principal défaut était de détester le sud de la France. J’évoquais d’ailleurs ce point dans cet article il y a trois ans et c’était en particulier à lui que je faisais allusion. Côté boulot, Jardiland, qui avait quasiment 10 ans d’expérience à ce moment-là, était particulièrement désagréable car plutôt que d’aider les débutants dont je faisais partie, il préférait nous faire sentir à quel point on était nuls et inutiles. On peut le dire, pour moi, Jardiland était un odieux personnage. Son physique ne rattrapant pas le reste, je n’arrivais pas à lui trouver la moindre qualité. Il faut préciser que Jardiland est un célibataire endurci. Je me suis toujours dit que ce n’était pas forcément surprenant vu son caractère et qu’une fille serait vraiment bien courageuse de partager sa vie. Pourtant, au fil des années, j’ai vraiment senti que Jardiland changeait. Il est devenu beaucoup plus ouvert aux autres. Il a fini par aimer le sud de la France. Il a également fini par devenir relativement serviable avec ses collègues...en tout cas avec moi...En trois ans, il s’est donc littéralement métamorphosé, mais il est toujours célibataire (en tout cas, il ne m’a jamais parlé d’une quelconque relation sentimentale depuis que je le connais). Comment qualifier ma relation avec Jardiland ? Je le vois comme un collègue. C’est aussi l’un de mes confidents, car je lui ai beaucoup parlé de ma situation au cours de ces derniers mois. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il fait partie de mes amis, car je ne le vois jamais en dehors du travail. J’ai donc été particulièrement surprise vendredi...Vers 14h, il est venu à mon bureau. Nous avons un peu discuté, puis il m’a dit "Il y a quelque chose que j’arrive pas à faire". Je pensais qu’il parlait de boulot...et en fait il s’agissait de quelque chose d’autre. Il a alors sorti un petit sac de sa poche, il l’a déposé sur mon bureau et a dit "Ne dis rien, on en parlera à la rentrée", puis il est parti. J’ai ouvert le petit sac. Il contenait un paquet cadeau que j’ai déballé avec une certaine inquiétude. Il s’agissait d’un collier en or avec un pendentif en forme de cœur. Je crois comprendre ce qui se passe, il semblerait que Jardiland tente de me montrer qu’il voit en moi autre chose qu’une collègue. J’ai donc immédiatement interrogé Jardiland en discutant avec lui par Skype (c’est plus discret que d’aller à son bureau). Jardiland m’a avoué qu’il est "certain d’être amoureux fou depuis juillet". J’hallucine complètement car je n’avais rien vu, rien remarqué. Jardiland m’a aussi dit qu’il veut me montrer avec ce cadeau que je dois cesser de me dévaloriser. Je suis touchée par cette démarche, bien sûr, d’autant plus que Jardiland sait très bien dans quel état d’esprit je suis puisque nous en avons beaucoup parlé ces derniers temps. Il était donc évident que sa démarche allait aboutir à ce qu’il appelle "le plus gros râteau de sa vie". Il était néanmoins heureux, parce qu’il avait agi et qu’il était sorti d’une phase de non-dit qu’il le rendait apparemment malade depuis maintenant 6 mois.
Quelle fille ne serait pas ravie de recevoir un joli bijou ? Et bien, j’aime beaucoup les bijoux mais de petits gestes peuvent parfois faire encore plus plaisir. C’est amusant car quand j’ai eu ce bijou, cela m’a énormément fait penser au lundi 9 juin. Ce jour-là, le "red tongue guy", que je commençais à découvrir depuis 4 jours à peine, m’avait apporté une grosse meringue le matin, "pour bien commencer la journée". Il savait que je me sentais mal, que rien n’allait comme je voulais dans ma vie. Je lui avais donné l’adresse de mon blog le vendredi 6 juin (après seulement deux jours d’échanges par mails...ce qui est vraiment exceptionnel car très peu de gens de mon entourage connaissent l’existence de mon blog) et il avait en particulier lu cet article, qui lui avait donné l’idée de me consoler avec une meringue. J’avais été particulièrement interpellée par ce geste, qui m’avait donné le sourire pour la journée.
Je terminerai donc cet article par une pensée d’une grande profondeur : "Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux". Merci Baloo !
Commentaires :
hankmoody
Une histoire sans fin....
On est tellement préoccupé à régler son gps sur l'anti-connerie ...à déjouer les méandres d'une jungle infatigable .... ces choses de la vie... koi!!.... que l'on se fait surprendre au détour d'une attention particulière .... d'un mouvement de tête...on croise le regard de quelqu'un ou d'une...
il suffit d'un rien pour s'apercevoir que l'on compte pas pour des prunes...
enfin le temps de les grignoter!! héhéhé.....
Au diable les fruits défendus pourvu qu'on ait l'ivresse!!