Comme je le disais dans mon précédent article, Jardiland, mon collègue qui m’avait fait une déclaration d’amour le 19 décembre et qui semblait avoir complètement changé d’avis le 15 janvier, m’a envoyé une lettre. Cette lettre m’a permis de mieux comprendre son état d’esprit et son apparent "revirement". En fait, il ne s’agit pas d’un revirement mais d’un cheminement plus complexe sur lequel je ne m’étendrai pas ici.

Cette lettre m’a beaucoup touchée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, j’ai été émue de lire des confessions aussi personnelles. Il y évoque en particulier ses convictions et son passé sentimental. Je me dis que cela a dû être difficile pour lui d’écrire cela.

De plus, Jardiland évoque dans sa lettre les six derniers mois, et tous les événements qui l’ont conduit à son geste fort du 19 décembre. C’était assez troublant de lire le parallèle entre les événements qui ont marqué ma vie au cours de ces six derniers mois et l’influence que chacun de ces petits événements a eu sur son comportement. Comme je l’avais dit dans mes précédents articles, Jardiland était un de mes confidents au cours de ces derniers mois. Il était donc au courant quasiment au jour le jour de l’évolution de ma situation. A travers chaque événement, je découvre l’état d’esprit de Jardiland...Sa joie quand il a compris que je ne vivais plus avec D.K.. Son espoir quand je lui ai dit que j’étais tombée amoureuse d’un collègue. Son désespoir quand il a compris que ce n’était pas lui. La grande tristesse qu’il a ressentie quand, quelques jours avant de me faire sa déclaration, je suis allée le voir au labo et je me suis complètement effondrée, j’ai pleuré comme une gamine, parce que j’avais l’impression que tout ce que j’avais fait au mois de décembre pour un autre que lui ne me rendait pas attirante mais pitoyable et ridicule alors que j’avais mis tant d’espoir et d’amour dans ce que j’avais préparé.

Enfin, la dernière chose qui m’a touchée dans cette lettre, c’est ce petit paragraphe que je publie ici :

"Je vais résumer ce qui m'a tant plu en toi.

Tout d'abord, tu es une très jolie femme et extrêmement sexy. Je pense quand même que tu en es consciente, je ne m'attarderais donc pas sur ce point.

Tu es aussi très intelligente. Mais j'ai l'impression que tu as peur de le montrer. Une femme intelligente est un vrai rayon de soleil pour un homme. Cela veut dire que cette femme pourra être la compagne toujours à tes côtés, capable de dialogue, de compréhension, et de conseils. Seuls les plus primaires des hommes peuvent se sentir vexés par l'intelligence d'une femme. N'hésite donc pas à le montrer plus, [...].

Certains aspects de ton caractère aussi m'ont séduit : ton entêtement par exemple. Ne crois pas que c'est forcément un défaut, les hommes aiment bien suivre ceux qui ont l'air de savoir ce qu'ils veulent. Je préfère l'entêtement à l'indécision.

Même ton coté "chiant" est agréable, c'est finalement beaucoup par tes défauts que j'ai craqué.

Ton humour et ta sociabilité sont aussi des aspects de ton caractère qui font partie de toi, et qui te rendent plus séduisante.

[...]

Je te dis cela, parce que j'ai l'impression que tu n'as plus confiance en toi. Et pourtant tu es une femme tellement attachante et attirante que tu ne dois pas t'en faire pour ça."

No comment...

J’ai une autre petite anecdote à raconter pour rebondir sur la remarque de Jardiland concernant mon côté sexy. Lundi, je m’étais mise en jupe et un de mes collègues m’a fait plein de petites remarques indiquant son intérêt non dissimulé pour mon anatomie. En fait, ce n’est pas la première fois qu’il m’en fait, car dès que je porte une jupe, il n’hésite pas à bien insister là dessus. Apparemment, cela le met dans tous ses états...Quand il m’a vue hier matin, il m’a dit "Arrête de te mettre en jupe comme ça, on va avoir des poussées d’hormones !!!". Un autre collègue assistant à la scène a trouvé ça amusant et lui a donné un rouleau de sopalin (quelle chance, il y en avait un juste devant nous !). Ah ces hommes ingénieurs, quelle finesse n’est-ce pas ? :-) Comme si cela ne suffisait pas, mon collègue en a remis une couche toute la journée de lundi. Et aujourd’hui mardi, alors que j’étais en pantalon, il est revenu me voir pour me parler de ma jupe, de mes bottes et de mes jambes. Il a même fait une petite remarque grivoise comme je les aime mais que la décence m’empêche d’écrire  ici :-) Venant de cette personne, cela ne me gêne pas, je trouve ça plutôt amusant en fait car cela colle bien au personnage. Je suis en tout cas toujours surprise de constater l’effet que peuvent provoquer sur un homme un bête petit morceau de tissu et des bottes ! C’est con, mais ça m’a un peu fait sourire et changé les idées aujourd’hui :-)