Le jeudi 26 juin avait été une journée un peu difficile pour moi. Le matin, au boulot, tu n’étais pas connecté sur MSN. Je ne m’en étais pas spécialement alarmée au début. Dans l’après-midi, tu n’étais toujours pas connecté sur MSN. Tu ne m’avais pas envoyé de petit mail non plus. Tu n’étais pas venu me dire bonjour. Je commençais à trouver cela bizarre. C’était la première fois en trois semaines que je n’avais pas de nouvelles de toi pendant une journée complète. Après une journée passée à me demander pourquoi tu semblais m’ignorer du jour au lendemain, je t’ai envoyé un mail d’une ligne à 18h15 : "Pas de bise réelle ou virtuelle aujourd’hui...Tu me boudes ?" J’ai attendu jusqu'à 18h45 et je n’ai pas eu de réponse. J’ai renvoyé un autre mail d’une ligne : "Bon bon bon...pas de réponse ;-) Je te souhaite une bonne soirée...Ciao ciao !". Et je suis rentrée chez moi.
Tu ne m’avais pas habituée à un tel comportement au cours des trois dernières semaines et je me posais une tonne de questions. Je ne savais plus quoi penser. Pourquoi évitais-tu soudainement tout contact avec moi alors que la veille, tu ne songeais qu’à trouver des moyens pour passer quelques instants avec moi ? Avais-tu radicalement changé d’avis en quelques heures ? Sur le coup, j’avoue que je me suis dit : "Ce mec est complètement taré !". J’avais téléphoné à ma mère, qui était au courant de ce qui se passait entre nous depuis début juin, et je lui avais raconté ton changement de comportement à mon égard. Elle était aussi surprise que moi.
Ne voulant pas rester sur ce silence de ta part, j’ai essayé de te téléphoner. Tu ne répondais pas. Je me suis dit que tu étais sans doute en train de rentrer chez toi. J’ai rappelé plusieurs fois et tu as fini par répondre. Effectivement, tu étais sur la route et tu n’avais pas pu répondre avant. Nous sommes restés au téléphone pendant trois longues heures. Tu m’as expliqué que tu avais peur, peur de t’engager, peur de ne pas être prêt à vivre une nouvelle relation. Que pouvais-je faire contre ça ? J’ai essayé de te rassurer autant que possible mais je voyais bien que tu n’étais pas comme au cours des trois dernières semaines. Le point positif que je retirais malgré tout de cette conversation, c’était de constater que nous arrivions à en parler à peu près sereinement. Je préfère mille fois l’honnêteté que les non-dits dans une relation. Je me suis dit que si nous décidions de poursuivre notre début de relation, nous n’aurions jamais de mal à communiquer, quoi qu’il arrive. Cela me changeait réellement de mes relations précédentes où la communication faisait souvent défaut. Finalement, cela me rassurait presque et me confirmait également que je ne me trompais pas sur toi. Je pouvais te faire confiance et tu n’hésiterais jamais à me parler en cas de problème. Je te trouvais franc, honnête et digne de ma confiance. Je me disais aussi que les moments géniaux que nous avions passés au cours des trois dernières semaines dissiperaient tes peurs et te donneraient envie de me laisser une chance. Après cette conversation, malgré tes doutes et tes incertitudes, j’étais donc sereine et soulagée d’avoir pu aborder tout cela avec toi.