Le samedi 28 juin, je me suis réveillée ravie de ma soirée de la veille en ton agréable compagnie. Malheureusement, j’allais devoir assumer mon mensonge jusqu’au bout. D.K. est venu me chercher entre 11h30 et midi chez ma mère. Comme je l’avais dit précédemment, nous étions invités à un barbecue organisé par un collègue, et tu étais toi aussi convié à ce barbecue. Quand nous sommes arrivés près de la maison de notre collègue, j’ai vu que tu nous suivais en voiture. Je n’ai pas pu retenir ma joie de te revoir, même si c’était juste dans le rétroviseur. Je t’ai fait un petit coucou de la main avec un grand sourire alors que j’étais encore dans la voiture. D.K. était exaspéré de me voir contente comme ça juste en t’apercevant, d’autant plus que malgré mes mensonges, je ne lui avais jamais caché que c’était avec toi que je passais mes nuits sur MSN depuis trois semaines. Nous sommes sortis de la voiture et toi aussi. Arrivés chez notre collègue, nous nous sommes fait la bise comme si de rien n’était. Le supplice allait commencer pour nous...Je devais faire comme si notre relation était purement amicale, puisque D.K. était présent. Les difficultés se sont confirmées quand le repas a commencé. Il se trouve, pour je ne sais quelle raison, que tu étais assis à côté de D.K., qui était donc entre nous deux. J’essayais de te regarder tout en restant discrète, mais c’était vraiment difficile de ne pas te faire de grands sourires, surtout après la merveilleuse soirée de la veille. Toi, tu as été parfait dans ton rôle. Tu as tenté de discuter avec D.K., qui restait relativement distant, comme à son habitude. Je pense qu’à ce moment-là, il était bien incapable de se douter que nous sortions déjà ensemble.

Il y a plein de moments dans la journée où j’aurais eu envie de te sauter dessus. Je me souviens en particulier de plusieurs moments où nous étions dans la cuisine ou dans le salon et où nous sommes lancés des regards amoureux. J’aurais aimé qu’il y ait un petit contact physique, mais D.K, était toujours près de moi et c’était inenvisageable...Je me souviens aussi de quand nous étions dans la piscine. D.K. était littéralement collé à moi. Il tentait de me toucher, de m’embrasser, et j’étais très mal à l’aise. J’avais du mal à assumer de lui être infidèle, mais après la soirée de vendredi avec toi, je n’arrivais pas à accepter la moindre approche de D.K. car j’avais l’impression de t’être infidèle également, et c’était encore plus dur à supporter pour moi. Dans la piscine, j’évitais donc autant que je pouvais les contacts physiques avec D.K. car je n’en avais pas envie et je ne voulais pas t’imposer un tel spectacle. De toute façon, je ne faisais que te regarder. Je me demande d’ailleurs si des gens s’en sont aperçus...

A la fin de la journée, il s’est passé une petite anecdote amusante. Pour le repas du midi, tu avais apporté un dessert que tu avais fait (tu l’avais préparé dans la nuit, après notre soirée) et tu n’étais pas sûr de l’avoir réussi (en fait, ton dessert était tout simplement DELICIEUX !). Dans le doute, tu avais acheté deux gâteaux dans une boulangerie. Comme d’autres personnes avaient aussi apporté de nombreux desserts, nous n’avions pas mangé les deux gâteaux que tu avais achetés. Tu as donc proposé à D.K. et moi de prendre au moins un des gâteaux. J’essayais poliment de refuser ton gâteau, quitte à ce que d’autres personnes en profitent. D.K., lui, a rapidement fini par répondre à ma place et a accepté le gâteau. J’avais vraiment honte, car je trouvais que cela ne se faisait pas de réagir de la sorte. Tu m’avais reparlé de cette anecdote quelques jours plus tard et tu m’avais avoué que notre hôte avait lui aussi trouvé ce comportement plus que surprenant et malpoli. Avant de partir de chez notre collègue, nous nous sommes fait la bise. Nos seuls contacts physiques ce jour-là se sont donc limités à des bises, alors que la veille, nous étions restés lèvres contre lèvres pendant des heures. Je confirme, cette journée était une véritable épreuve, un supplice pour deux personnes qui venaient de se déclarer leur amour quelques heures avant !

Quand je suis rentrée à la maison, je t’ai envoyé un SMS pour te dire que je t’aimais. J’ai eu un SMS de toi quelques secondes après où tu me disais que tu m’aimais aussi :-) J’étais plus amoureuse et heureuse que jamais :-)