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Il y a sept mois jour pour jour (21)

Le jeudi 10 juillet, j’ai encore eu une conversation avec D.K. avant de partir travailler. Nous avons parlé du problème crucial de notre relation, et il avait tenté de se déculpabiliser autant qu’il pouvait, quitte à me culpabiliser moi. J’en avais vraiment marre, c’était un dialogue de sourds et j’avais l’impression que nous avions atteint un point de non-retour. Je me disais que j’avais fait suffisamment d’efforts pendant longtemps et j’étais à bout de force. J’avais la très nette impression que depuis le début de notre relation, j’avais "porté" cette histoire, seule. Je ne savais plus quoi faire. Que pouvais-je bien sauver de cette relation ? Mon début de relation avec toi n’était-il pas la preuve que je ne pouvais justement plus rien sauver ?

En début d’après-midi, je t’ai envoyé un mail pour te raconter cette conversation douloureuse avec D.K.. Je t’ai aussi dit que je t’aimais et que tu me manquais.

Dans la journée, j’ai aussi essayé de t’appeler mais tu n’as pas répondu.

Tu as répondu à mon mail vers 23h30. Tu me disais que tu étais dégoûté d’avoir raté mon appel. Tu as répondu aux nombreux commentaires que j’avais faits sur ma relation avec D.K.. Tes remarques me rassuraient et me montraient que je n’étais pas responsable de la situation dans laquelle j’étais. Tu m’as aussi dit que tu pensais beaucoup à moi et que je te manquais trop.

Nous nous sommes ensuite parlé sur MSN vers 00h45, et nous sommes restés ensemble jusqu'à 4h du matin. Je me demande vraiment comment j’ai tenu pendant plusieurs jours en dormant aussi peu ! :-) Nous avons beaucoup reparlé de notre conversation de la veille et de mon secret. Tu m’as dit une phrase qui m’a fait très plaisir : "je crois que je t’aime encore plus pour ton "secret"". J’étais soulagée et heureuse que tu me dises ça. Ton jugement sur mon "secret" était très important pour moi et cette petite phrase me montrait que je n’avais plus aucune inquiétude à avoir, bien au contraire :-)

Nous avons aussi reparlé de ma relation avec D.K. et, comme dans ton mail, tes remarques me redonnaient confiance en moi et me prouvaient que je n’avais pas à m’en vouloir, que je n’étais coupable de rien dans cette histoire.

Nous avons évoqué notre prochain rendez-vous. Tu me disais qu’il fallait "absolument qu’on se voie", que tu n’en "pouvais plus", que tu avais l’impression que ça faisait des mois qu’on ne s’était pas embrassés. Tu aurais bien voulu qu’on se voie le lundi 14 juillet pour profiter des feux d’artifice ensemble, mais nous avons rapidement vu que c’était difficile de trouver une nouvelle excuse pour ce jour-là et que c’était peut-être risqué. Tu as donc proposé qu’on se voie plutôt le mardi 15 juillet, mais nous n’avions encore rien fixé.

Nous nous sommes beaucoup dit je t’aime ce soir-là. Il y avait un enthousiasme très fort, de ton côté comme du mien. Tu m’as dit que tu étais "dingue de moi", que j’étais "entrée dans ta vie comme un ouragan" et que j’avais "volé ton cœur", que tu étais "vraiment amoureux de moi". Tu m’as même demandé ce soir-là : "tu fais quoi les 10 prochaines années ?". Je t’ai répondu : "tout ce que tu voudras" puis je t’ai renvoyé la question et tu m’as lancé : "jusque là je savais pas trop, mais je commence à avoir une idée !!!". Je n’ai donc pas rêvé. Tu étais amoureux de moi, tu pensais peut-être même très sincèrement avoir envie de me garder dans ta vie plus qu’un mois, deux mois ou trois mois. Très objectivement, qu’est ce qui aurait pu empêcher notre relation de durer ? J’étais encore en couple avec D.K., certes, mais ce n’était qu’une question de jours. Il n’y avait donc aucun obstacle à notre bonheur. Comment veux-tu que je ne sois pas triste aujourd’hui quand je relis ce genre de phrases ? Crois-tu que je me serais aventurée à te laisser penser qu’il était possible d’envisager un avenir commun à plus long terme si mes sentiments n’étaient pas extrêmement forts ? Ton revirement est inexplicable pour moi. Tu m’as dit la semaine dernière que notre relation ne correspondait pas à ce que tu recherchais, mais tu m’as aussi dit que tu ne savais pas ce que tu recherchais ! Je ne comprends pas ce qu’il te faut de plus, de mieux ou de différent. Nous avions une grande complicité à tous les niveaux, au point de dire très souvent la même chose en même temps (tu adorais cela d’ailleurs !), nous nous entendions à merveille sur de nombreux points, nous nous complétions sur d’autres, nous avions beaucoup de goûts communs, nous avions aussi des goûts différents qui nous auraient permis de nous faire découvrir de nouvelles choses, nous nous sentions extrêmement bien ensemble, heureux, sereins. Si tout cela n’est pas assez bien pour toi, je ne sais pas ce qui pourrait l’être et je n’arrive même pas à concevoir qu’il puisse exister quelque chose de mieux que ce début de relation ! Je sais que je l’ai déjà beaucoup dit mais je suis certaine de ne pas retrouver ça de sitôt. Je ne vais pas dire que j’étais certaine que nous allions vraiment passer les 10 prochaines années ensemble. Rien n’est jamais sûr dans la vie, et toute relation demande du travail, des efforts pour l’entretenir et la rendre belle chaque jour. J’étais néanmoins certaine d’être prête à ce travail et à cet investissement personnel pour faire réussir notre relation.

Je termine cet article par mon humeur du moment en chanson. Je pense que cela te rappellera le vendredi 20 juin : 

Ecrit par C-C, le Mardi 10 Février 2009, 23:35 dans la rubrique Jour après jour.