Dans mon dernier article, je parlais du relooking de Jardiland. J’ai pu découvrir le résultat mercredi. Je trouve que Jardiland est vraiment métamorphosé. Plusieurs collègues lui ont fait des commentaires positifs sur son changement. Jardiland constate avec un certain étonnement qu’après avoir dépensé près de 600 euros en vêtements, les gens lui disent qu’il est "mieux". Je comprends son malaise. C’est finalement assez désespérant de se dire que les gens sont suffisamment superficiels pour avoir une perception totalement différente d’une personne juste en fonction de quelques vêtements...En même temps, comme je le disais dans mon dernier article, je pense qu’on doit plus ou moins s’accommoder de cela même si je suis la première à le déplorer. Au lieu d’être aliéné par ses vêtements, il faut au contraire réussir à se libérer grâce à eux, dans le sens où ils permettent de donner une bonne image de soi. C’est une question de respect vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis des autres.

Pour rester dans le même sujet, je vous disais il y a quelques jours que je déteste les relations superficielles et j’avais promis de vous en dire davantage. Il se trouve que j’ai eu une violente prise de conscience de mes attentes et de mes besoins au cours de la fameuse soirée salsa lors de laquelle je n’avais pas dansé. Cette soirée m’avait pas mal perturbée. Ne sachant pas danser, j’avais dû passer la soirée assise avec Jardiland et Skippy, qui ne dansent pas non plus. J’avais beaucoup observé les gens au cours de la soirée. La plupart des personnes qui fréquentent cet endroit sont des habitués et participent aux soirées salsa tous les jeudis soirs. D’ailleurs, on se rend vite compte que tout le monde se connaît. Tout le monde sourit à tout le monde. Tout le monde est heureux. Non, tout le monde semble heureux, devrais-je dire. J’ai eu l’horrible impression que tous ces gens jouent un rôle. Tous ces grands sourires, toutes ces danses endiablées, toutes ces conversations autour d’un verre, toutes ces amitiés du jeudi soir, tout cela disparaît une fois que la musique s’arrête et que le restaurant ferme ses portes.

Ce n’est pas ça que j’attends de mes relations aux autres. J’attends plus de profondeur, plus d’échanges, plus de sincérité. Je me fiche pas mal d’avoir plein d’amis le jeudi soir si c’est pour constater amèrement que je n’ai plus aucun ami les autres soirs. Un ami, un vrai, sera là quand j’irai bien, quand j’irai moins bien. Je serai là pour lui quand il ira bien, quand il ira moins bien. On restera en contact même si les évolutions de nos vies nous éloignent géographiquement. On parlera de tout ou presque, on refera le monde, on pourra rire ou pleurer ensemble, on sera heureux du bonheur de l’autre et on ressentira une profonde empathie si l’autre est malheureux. On partagera nos points communs et on s’enrichira mutuellement par nos différences. Pour moi, c’est ça la définition d’une belle relation humaine.

Pour en revenir à notre soirée salsa, j’ai ressenti plein de sentiments étranges pendant ces quelques heures. Tout ce bonheur de façade était loin d’être contagieux et au lieu de sourire, je suis restée plongée dans mes pensées. J’aime passer de bonnes soirées et me changer les idées, mais je ne sais pas pourquoi ce soir-là, je n’y suis pas parvenue. Peut-être que cette superficialité était trop criante pour que je puisse me sentir bien. Je ne sais pas trop. Est-ce que je suis trop exigeante dans mes attentes ? Je ne sais pas non plus...Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je veux bien admettre que quelques amitiés voire quelques relations amoureuses sincères aient pu naître dans un tel cadre, mais je ne suis pas vraiment sûre que ce soit très fréquent. Je crois que ce n’est pas en quelques heures chaque jeudi qu’on crée des liens forts avec les autres. Que ce soit dans ce type de soirées ou ailleurs, j’ai l’impression que les gens ne prennent pas le temps de se découvrir, de partager, d’échanger. Je ne demande qu’à être agréablement surprise et à ce qu’on me prouve le contraire :-)

Je vous laisse sur ces petites réflexions et je vous souhaite une bonne nuit et de doux rêves.