Ce soir, je vais évoquer un sujet un peu douloureux. Je vais vous parler d’un complexe qui est devenu vraiment pesant pour moi : la taille de ma poitrine. J’ai été "formée" très tôt. A 10 ans, mes seins avaient déjà leur taille actuelle, à savoir un petit 85B, ou un gros 85A, au choix...A l’époque, pauvre petite fille inconsciente que j’étais, j’étais complexée car je les trouvais trop gros. Il faut dire que j’étais la seule fille de ma classe de CM2 à avoir des seins de cette taille ! Je faisais tout pour les dissimuler sous mes vêtements. Je ne voulais pas que les autres élèves me fassent des remarques. J’étais perturbée quand les garçons de ma classe s’amusaient à tirer les bretelles de mon soutien-gorge quand ils étaient assis derrière moi en cours. Au lycée, je n’étais plus perturbée par la taille de ma poitrine. Je ne trouvais mes seins ni trop gros, ni trop petits. Par la suite, quand j’ai eu mes premières relations sentimentales (j’avais alors 20 ans), j’ai commencé à me dire que mes seins étaient vraiment petits. C’était en effet la première fois que j’étais confrontée à un regard autre que le mien, et j’ai compris rapidement que, très objectivement, mes seins sont minuscules. Les hommes que j’ai connus ne se sont d’ailleurs jamais réellement attardés sur ma poitrine, et je les comprends car il n’y a pas grand-chose à toucher. Cela ne m’a jamais empêchée de me montrer nue devant ces hommes. Je ne suis pas pudique, mais je trouve que mes seins manquent de volume et que cela me prive d’une part de féminité. J’en ai plus que marre de me regarder de profil dans une glace et de me dire que je ne suis pas une "vraie femme".

A force de penser à ce complexe, j’ai fini par me dire qu’il était stupide de ne pas profiter des moyens actuels pour y remédier. J’ai donc pris rendez-vous chez deux chirurgiens esthétiques en janvier, pour une première consultation. J’ai ensuite bien réfléchi et choisi l’un des deux, que j’ai revu pour une deuxième consultation en février. Ce chirurgien m’a vraiment fait une bonne impression. En fait, c’est la copine d’un de mes amis qui me l’avait conseillé. Elle avait fait appel à lui il y a deux ans, et le résultat est superbe. J’ai donc la certitude que ce chirurgien est compétent, faux seins à l’appui ! Après ma deuxième consultation, j’ai beaucoup réfléchi, pesé le pour et le contre. J’ai été relativement rassurée par le chirurgien. Une de mes inquiétudes concernait l’allaitement, si je deviens maman un jour. Le chirurgien m’a confirmé que si l’on attend un an, le temps que les prothèses soient bien en place, il n’y a aucun problème pour allaiter. Comme il est très improbable que j’aie un enfant dans l’année, tout va bien ! J’ai également d’autres inquiétudes sur l’intervention en elle-même. Comme j’ai un petit problème cardiaque qui nécessite une prise d’antibiotiques pour toute intervention même mineure (même pour un simple détartrage, c’est dire...) afin d’éviter une éventuelle infection, j’ai bien prévenu le chirurgien, qui m’a plus que rassurée à ce sujet. J’ai donc fini par prendre ma décision : je vais me faire opérer ! Adieu à la plate CyCy, la CyCy pulpeuse est arrivée (enfin, techniquement, pas encore :-) ), comme le Beaujolais nouveau (c’est marrant, je parlais justement du Beaujolais ici) ! J’ai téléphoné aujourd’hui pour confirmer mon rendez-vous et je rentre à la clinique jeudi matin. Je suis un peu angoissée car je n’ai jamais subi d’anesthésie générale. J’espère que tout se passera bien.

Je suis certaine que cette intervention va me transformer, physiquement bien sûr, mais aussi psychologiquement. Je pense que je vais avoir bien plus confiance en moi. J’ai hâte de me réveiller de l’opération et de voir mes nouveaux seins ! Je viendrai vous donner des nouvelles dès que je serai rentrée à la maison, si je suis assez en forme pour écrire ! A très vite !