Je ne comprends rien aux hommes. Je vous avais parlé en juin d’un certain Chipolata man complètement débile. Depuis notre dernière conversation sans intérêt début juin, je n’avais pas pris la peine de lui reparler sur MSN (depuis mon accident, je n’ai de toute façon envie de parler à personne, et quand j’allume mon PC, je laisse MSN en "hors ligne" quasiment tout le temps pour ne pas être dérangée), et lui non plus fort heureusement. Il était évident qu’en plus de ne pas avoir grand chose en commun, il ne recherchait vraiment pas la même chose que moi.

Hier, j’ai eu la surprise de constater qu’il m’avait envoyé une demande d’ajout sur sa liste Facebook, ce royaume de l’hypocrisie où tout le monde est ami avec tout le monde. Récemment encore, des gens à qui je n’avais pas parlé depuis plus de dix ans m’ont demandé de faire partie de leur liste d’amis, sans même m’envoyer un message par la suite. Quel est l’intérêt d’avoir dans sa liste d’amis des gens qu’on n’a pas vus depuis des années, avec qui on n’a jamais eu d’affinités particulières, et avec qui on ne renouera très probablement aucun contact ? Si l’objectif secret de ces gens est d’avoir plus d’amis que tous leurs amis, d’être le champion toutes catégories de l’amitié virtuelle, je trouve cela bien pitoyable. A quoi bon avoir 200 amis à qui on ne parle jamais dans sa liste ? Non, vraiment, je ne comprends pas cet engouement pour Facebook. Pour la petite histoire, un de mes "amis" passe sa journée à installer toutes les applications existantes, à tester tous les jeux disponibles et à mettre à jour son statut sur son "mur" toutes les demi-heures. Je peux quasiment savoir quand il va aux chiottes en temps réel, c’est vrai que c’est super utile de faire partager cette information capitale à ses 200 amis. Alors vous allez me rétorquer : "Oui mais toi, c’est pareil, tu as un blog, tu étales ta vie sur internet". Ok, vous avez raison, j’ose parler de moi sur internet et dévoiler mon intimité, ô criminelle des temps modernes que je suis, mais quand j’écris un article, c’est quand même un texte un peu élaboré, ça ne consiste pas juste en une phrase de statut ridicule comme celles qu’on peut lire parfois sur Facebook (j’ai changé mon statut Facebook deux fois en l’espace d’un an, c’est dire à quel point j’ai accroché à ce site). Je prétends même avoir écrit quelques textes intéressants ces cinq dernières années, si, si, je vous assure, quand j’avais deux mains pour taper et que j’avais d’autres sujets de conversation que les fractures et la rééducation, j’y parvenais parfois !

Pour en revenir à Chipolata man, sa demande d’ajout à sa liste d’amis me fait halluciner. Cela fait trois mois qu’il ne m’a pas adressé la parole (ce n’est pas un reproche, c’est juste une constatation), et il veut que je fasse partie de sa liste d’amis. Moi, son amie ??? On se connaît à peine, on s’est vus une seule fois, et il m’a prise pour un bout de viande qu’il aurait bien aimé attirer dans son lit, alors non, je ne pense pas être son amie. Malgré tout, je suis curieuse de voir si cet idiot va retenter quelque chose et je l’accepte donc dans ma liste. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai allumé mon ordinateur en début d’après-midi et que j’ai constaté qu’il m’avait envoyé un message sur Facebook ! Chipolata man prend de mes nouvelles le plus naturellement du monde. Je lui ai donc raconté en trois lignes mon accident et ses conséquences, vu que je n’ai pas grand chose d’autre à dire. J’ai également demandé poliment ce qu’il devient. Il a répondu dans la demi-heure, s’inquiétant de mon état. Ce soudain intérêt pour moi, c’est n’importe quoi. Je ne sais pas ce qu’il cherche, mais s’il compte me parler de sa saucisse comme en juin, il peut arrêter de suite son petit manège. Et puis, pour ce qui concerne les saucisses, j’en ai déjà cinq...à la main droite ! Ah que je suis drôle mes chers lecteurs ! ;-)