Il y a six mois, j’ai eu mon accident de moto et ma grosse fracture du poignet droit. Alors, où en suis-je depuis ? En ce qui concerne la mobilité, je n’ai rien gagné depuis que j’ai repris le travail. Ma nouvelle kiné me fait pourtant bien bosser et jusqu’à la semaine dernière, je faisais régulièrement mes exercices supplémentaires à la maison (je dis "jusqu’à la semaine dernière", car tout cela m’épuise et me gave tellement que j’ai un peu laissé tomber ces derniers jours...mais je dois absolument m’y remettre). Peut-être que mon absence de progrès est due à la reprise du boulot, qui m’empêche de me concentrer sur mon bras. Peut-être que j’ai tout simplement atteint les limites de ce que je peux espérer récupérer...En ce qui concerne la force, cela va mieux, j’arrive à porter des objets plus lourds que mes haltères d’un kilo, mais je n’ai pas la même force qu’avec l’autre bras. Pour ce qui est de la douleur, elle est présente au quotidien. J’arrive à faire plein de choses avec la main droite, mais certains de mes mouvements sont limités par la douleur. Pour passer la marche arrière et serrer et desserrer le frein à main sur ma voiture par exemple, je dois m’aider du bras gauche. Pour les travaux domestiques, je tente de m’adapter pour m’éviter des douleurs : je ne passe plus l’aspirateur et je me contente de lingettes dépoussiérantes, j’évite de faire la vaisselle à la main et je fais tourner le lave-vaisselle...Les changements de temps et le froid ont tendance à exacerber mes douleurs. On peut dire qu’avec le temps qu’il fait en ce moment, je suis servie ! Au niveau de ma forme physique, on va dire que c’est assez moyen. La seule activité "sportive" que je peux me permettre (c’est-à-dire qui ne soit ni dangereuse pour mon poignet, ni douloureuse), c’est le vélo d’appartement. J’essaie de faire entre six et huit kilomètres par jour. J’ai retrouvé une certaine fermeté et je me sens un peu mieux dans mon corps.
Comme j’avais déclaré mon accident à l’assurance de mon auto-école, j’ai été convoquée pour une expertise médicale le mardi 15 décembre. J’ai pris la précaution de contacter mon assurance avant. J’ai ainsi déclaré mon accident à mon assurance, qui a pu mandater un expert pour m’assister lors de l’expertise réalisée par l’assurance adverse. Cette expertise a été assez longue. L’expert de l’assurance adverse a enregistré au dictaphone toute ma déclaration. Ensuite, toutes mes pièces médicales ont été examinées (les compte-rendus opératoires, les radios, les ordonnances, les arrêts de travail) et commentées. La présence de mon propre expert a permis d’apporter quelques précisons utiles aux constatations réalisées par l’expert adverse. On m’a demandé mes doléances concernant le préjudice esthétique, la douleur, la perte d’activités sociales liées à l’accident, l’éventuelle influence de mon arrêt de travail sur mon activité professionnelle. Après toutes ces questions, les deux experts m’ont examinée sous toutes les coutures. Ils ont vérifié l’état de mes jambes, qui avaient été bien abîmées par l’accident. Ils ont mesuré ma cicatrice sous la mâchoire. Ils ont évalué mes pertes de mobilité sur mon bras droit ainsi que la diminution musculaire. Ils ont décrit toutes les cicatrices présentes sur mon bras (celles liées à la fracture ouverte et celles liées aux broches). J’ai trouvé cet examen très désagréable. Me retrouver en sous-vêtements devant deux experts qui observent les moindres détails de mon corps était assez humiliant. L’un des deux experts est un expert médico-légal. Quand je me dis que son mètre sert à mesurer des plaies sur des cadavres, ça me fait froid dans le dos ! Bref ! Après l’examen, j’ai eu le droit de partir. Les deux experts sont restés ensemble pour rédiger le compte-rendu. Ils m’ont dit que l’assurance m’enverrait les conclusions de l’expertise et très probablement une provision d’indemnisation. Comme je ne suis pas encore déclarée "consolidée" (on est "consolidé" quand les traitements ne peuvent plus améliorer l’état) par mon chirurgien, j’aurais de nouveau une expertise dans quelques mois pour évaluer mes séquelles. Je dois avouer que cette expertise m’a pas mal contrariée parce que les conclusions médicales de deux experts m’ont fait prendre conscience de l’importance des séquelles envisageables. Depuis le début, je me disais que j’allais entièrement retrouver ma mobilité et ma force. Je croyais que c’était juste une question de volonté de ma part. Maintenant, j’ai compris que l’aspect de mes radios démontre que cet accident m’a vraiment bousillé le bras. Je dois finalement m’estimer heureuse d’arriver à me servir encore de ma main et de ne pas être beaucoup plus handicapée.
Parlons un peu de choses qui fâchent : l’auto-école. Comme vous le savez, je les ai contactés à de très nombreuses reprises pour me faire rembourser mon forfait, puisque je suis dans l’impossibilité de reprendre des cours (je n’arrive déjà pas à supporter d’avoir la main droite en appui sur le guidon de mon vélo...essayer de piloter une moto semble donc compromis pour l’instant). Début novembre, je leur avais carrément envoyé un courrier recommandé avec accusé de réception pour obtenir mon remboursement, et je n’ai à ce jour aucune réponse. Ils me prennent pour une conne, mais ils ne savent pas sur qui ils sont tombés. Puisqu’ils ne me remboursent pas malgré mes nombreuses demandes, je pense saisir le tribunal de proximité dans les jours à venir pour régler cette histoire.
De plus, j’ai décidé de prendre un avocat pour ne pas me laisser entuber par l’assurance de l’auto-école. J’ai discuté avec un collègue cette semaine et il m’a conseillé le nom d’un avocat par qui il est passé récemment suite à un accident. J’ai contacté l’avocat par téléphone. Je lui ai parlé de mon accident et de mon expertise du mardi 15 décembre. L’avocat m’a dit que même si mon assurance a mandaté un expert pour m’assister, les assurances s’arrangent entre elles. L’avocat, moyennant 30% du montant total de mon indemnisation, peut enclencher une procédure. Cette procédure permettra de nommer un expert neutre, puisque non mandaté par une assurance. L’assurance devra ensuite m’indemniser conformément à ce que cet expert décidera. L’avocat m’a dit qu’en général, les montants d’indemnisation en passant par ce biais-là sont nettement plus importants que si on acceptait les propositions de l’assurance, qui sont toujours largement en dessous de ce qu’on peut obtenir réellement. En théorie, même si l’avocat se prend 30% de commission, on est donc quand même gagnant. Je dois aller rencontrer cet avocat à son cabinet mardi 22 décembre. Cet entretien est complètement gratuit. L’avocat me dira si cela vaut le coup de porter cette affaire au tribunal. Je pense qu’il ne s’embarquera pas dans cette affaire si cela risque de ne rien lui rapporter, vu qu’il est payé à la commission uniquement. Je profiterai de cet entretien pour lui demander quoi faire pour le remboursement de mon forfait.
Bon, à part mes passionnantes histoires de demi-bras droit, vous aurez sans doute constaté que c’est bientôt Noël. C’est une vraie catastrophe, je n’ai pas de cadeaux, pas d’idées de cadeaux et je suis dans la merde ! :-) (comme chaque année en fait !!!) Par contre, j’ai reçu mes premiers cadeaux ! Et oui, le Père Noël est passé un peu en avance et il m’a vraiment gâtée ;-) Il a déposé dans mes petits souliers des cadeaux qui me rendent jolie et féminine. Je suis ravie :-)
A part cela, j’ai passé l’après-midi de samedi à faire des pâtisseries. J’ai testé une recette que je n’avais jamais tentée avant, le but étant d’avoir un bon dessert pour lundi soir, car je reçois un invité (comme il n’est pas exclu que mon invité lise cet article, je ne peux donc pas vous dire de quoi il s’agit pour conserver le mystère). En fin d’après-midi, Coco, Jardiland et Jimbo sont passés à la maison. J’en ai profité pour les utiliser comme cobayes. Ils ont goûté mes pâtisseries et elles sont apparemment tout à fait mangeables. C’est rassurant :-) J’avais de toute façon une recette de remplacement pour faire un dessert d’urgence lundi après-midi si celle-là n’avait pas été une réussite. Après cette dégustation-test, nous sommes allés à Antibes. Au départ, Jardiland avait émis l’idée d’aller manger une pizza mais en passant devant la "Crêperie du Port", j’ai eu une folle envie d’y aller et j’ai réussi à persuader les compères de me suivre. Il se trouve que plein de gens m’avaient dit que c’est une bonne crêperie, mais à chaque fois que j’avais tenté d’y aller, elle était bondée et je n’avais jamais réussi à avoir une table. Samedi soir, le miracle s’est produit. Nous avons eu une table. Il faut relativiser ce petit miracle. Il s’agissait d’une table en terrasse. Bon, ok, c’est une terrasse couverte mais une terrasse quand même. Il y avait fort heureusement deux radiateurs pour nous réchauffer un peu, ainsi que des plaids sur chaque chaise pour les plus frileux (dont je fais partie !). Les crêpes et le cidre étaient bons, mais je m’attendais peut-être à mieux après avoir essayé tant de fois de manger dans cette crêperie. Bref, la soirée a été sympa (mais un peu fraîche à mon goût !). Jardiland a ensuite raccompagné tout le monde chez soi et nous avons eu la surprise de voir tomber un peu de neige pendant le trajet du retour. Fort heureusement, elle n’a pas tenu. Il y avait par contre de bonnes grosses plaques de verglas samedi soir et dimanche matin devant ma résidence. J’ai quand même réussi à sortir ma voiture du parking dimanche en fin de matinée, car le soleil avait fait fondre une bonne partie du verglas. J’ai pu aller à Nice. J’en ai profité pour faire des courses et pour m’acheter quelques cadeaux de Noël. Oui, c’est plus facile d’acheter des cadeaux pour soi que pour les autres, car pour moi-même, j’ai plein de bonnes idées :-)
Je crois que j’en ai assez raconté pour aujourd’hui. Il est temps que j’aille me coucher. Même si je suis en vacances depuis vendredi soir et ce pour deux semaines, j’ai ma séance de kiné à 8h30 comme d’habitude, et je dois donc me lever tôt. A très bientôt !