Je voudrais qu’il vienne à mon bureau en souriant pour m’apporter une grosse meringue avec des amandes effilées comme le lundi 9 juin 2008. "Pour bien commencer la journée !"

Je voudrais repasser une soirée comme celle du vendredi 27 juin 2008. Rester pendant des heures avec lui, face à la mer, imprégnée de lui, de son odeur, de sa peau. Lire "je t’aime" dans ses yeux. Penser que j’ai vraiment trouvé le bonheur cette fois.

Je voudrais marcher dans les rues de Rome avec lui comme en juillet 2008. Le prendre en photo encore et encore pour garder des traces de ces jolis moments avec lui. Croire qu’il est heureux avec moi et que je compte pour lui.

Je voudrais lui refaire de folles surprises comme celle de la fameuse soirée du 10 décembre 2008. L’étonner chaque jour pour qu’il ne se lasse jamais d’être avec moi.

Je voudrais faire une balade en moto avec lui comme en avril 2009, ressentir à nouveau cette euphorie sur la route, oublier tout le reste, ne penser qu’à cette merveilleuse liberté !

Je voudrais qu’il vienne chez moi comme le 21 décembre 2009, qu’il me regarde avec les yeux brillants et qu’il me dise à nouveau : "Tu es magnifique !". Rêver encore en décelant cette étincelle dans son regard. Imaginer que c’est peut-être de l’amour...

Je voudrais qu’il soit content de passer du temps avec moi. Je voudrais qu’il ait envie de me prendre dans ses bras. Je voudrais lui manquer un peu quand je suis loin de lui.

Pour cette Saint Valentin qui approche à grands pas, je voudrais avoir le droit de lui dire que je l’aime mais je crois que j’ai le devoir de me taire. Et pourtant, je voudrais tant qu’il ait envie que je sois sa valentine.

J’ai cru qu’il avait envie de me refaire une place dans sa vie. Mais il voulait juste que je lui fasse une place dans mon lit. Il méprise mon amour, il méprise ce que nous avons vécu ensemble. Cela ne compte pas pour lui, cela n’a peut-être jamais compté pour lui. Est-ce qu’il m’a aimée un jour ? Est-ce que cette histoire était à sens unique ? Est-ce que j’ai donné ce que j’avais de plus précieux à quelqu’un qui n’a jamais rien ressenti pour moi ? Je n’en sais rien mais la seule chose qui est sûre, c’est que mon cœur pleure. Je voudrais qu’il se rende compte qu’il est peut-être en train de faire la plus grosse connerie de sa vie en me laissant...

Je voudrais qu’il se sente au moins un peu coupable de me faire souffrir autant et depuis si longtemps. Mais cela ne l’empêche pas de dormir la nuit, je le sais bien, il me l’a suffisamment répété. Et tant pis si de mon côté, depuis un mois, je ne dors plus et je fais des cauchemars.

Je voudrais ne pas l’aimer, mais je l’aime et c’est plus fort que moi. Ma raison me dit d’arrêter depuis longtemps, mais mon cœur n’en fait qu’à sa tête. Pourquoi n’ai-je aucun contrôle sur ça, moi qui suis si forte, moi qui ai tant de volonté ? Je me suis remise de tant de choses : des ruptures, des décès. Mais la perte de son amour, en supposant qu’il m’ait un peu aimée un jour, je n’arrive pas à la surmonter.

En juin 2008, j’avais écrit un petit texte dans lequel j’expliquais qu’en arrosant une plante que je croyais morte, j’avais réussi à faire pousser des trèfles. Ce petit événement apparemment anodin m’avait donné confiance en l’avenir. Je m’étais dit que le beau pouvait sortir de nulle part. Aujourd’hui, je voudrais un arrosoir géant pour essayer de faire pousser des trèfles dans son cœur. Il me manque. Et malgré tout le mal qu’il m’a fait, je n’arrive même pas à lui en vouloir. Il n’a qu’un mot à dire pour que j’accepte de recommencer avec lui, parce que c’est l’homme que j’aime le plus au monde.