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En mai, fais ce qu'il te plaît (suite)

Lundi, je suis allée à Saint-Jean-Cap-Ferrat avec ma mère pour visiter la villa Ephrussi de Rothschild. La baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild, qui avait découvert le Cap Ferrat en 1905, avait été charmée par ce site et avait acheté sept hectares de terrain pour y faire construire une gigantesque demeure. La construction fut achevée en 1912. La baronne décède en 1934 et sa villa est léguée à l’académie des Beaux-Arts de l’Institut de France. La visite des lieux permet d’admirer les célèbres jardins qui entourent la villa ainsi que les œuvres d’art rassemblées par la baronne au cours de sa vie. Cela faisait longtemps que je voulais visiter cette villa. Je n’avais pas pu le faire au cours de l’été 2009 à cause de mon accident. Je me suis donc décidée, car j’en ai marre de toujours tout repousser au lendemain. L’occasion était parfaite : il faisait beau et il y avait la "fête des roses" à la villa samedi 22, dimanche 23 et lundi 24 mai. Ma mère et moi sommes arrivées dès l’ouverture, à 10h, et il y avait déjà un monde fou. Je suis d’emblée impressionnée par l’imposante villa rose, et je me dis que la femme qui l’a habitée devait être très fantasque pour faire construire une telle demeure...et je suis loin d’être au bout de mes surprises ! Nous avons commencé notre visite par les neuf jardins qui entourent la villa : les jardins espagnol, florentin, lapidaire, japonais et exotique, la roseraie, le jardin provençal, le jardin à la française et enfin le jardin de Sèvres. Nous en prenons plein les yeux. Chaque petite parcelle de terre invite au voyage et à la rêverie. Tantôt nous sommes en plein soleil, tantôt nous traversons de jolies petites allées ombragées. Je m’émerveille de tous les détails, et je ne lâche pas mon appareil photo. J’aime la fraîcheur du jardin espagnol, le calme du jardin japonais et je crois être au pays des merveilles dans la roseraie. Lorsque nous arrivons au jardin à la française, il y a tout un tas d’exposants venus là pour la "fête des roses". Il y a évidemment des vendeurs de rosiers, de matériel de jardinage, de parfums à la rose de Fragonard mais aussi un amusant "bar à odeurs" où le gentil exposant qui tutoie tout le monde nous fait respirer de nombreux parfums de synthèse rappelant les odeurs du gazon, de la terre humide, de la menthe ou encore du maquillage. Il nous fait également déguster des loukoums servis avec des fleurs à manger. Cette petite pause sucrée ravit nos papilles :-) Au stand suivant, un exposant propose ses gelées et ses confits de fleurs. Bien sûr, on peut goûter à tous les produits, et je craque : j’achète de la gelée à la rose et de la gelée au coquelicot ! C’est original et tellement délicieux ! :-) Il est environ midi et nous nous attaquons à l’intérieur de la villa. Nous découvrons le splendide patio, le boudoir de la baronne, sa chambre qui semble avoir une âme (il y a tant de petits détails qui rendent le lieu vivant : la chemise de nuit, le service à thé, les peignes et les miroirs de la baronne...), les salons Louis XV et Louis XVI et leurs pièces de mobilier et tableaux du XVIIIème siècle et surtout l’immense collection de porcelaines de Sèvres et de Vincennes de la baronne. Je crois que c’est cette collection de porcelaines qui m’a le plus impressionnée. La quantité, la variété, la qualité et le parfait état de conservation des pièces sont incroyables. Je suis sous le charme de ce lieu magique. J’imagine les folles réceptions organisées par cette drôle de baronne et je rêve grâce à toutes ces pièces de collection qui me transportent dans un passé si lointain. Depuis près de trois siècles, tant d’hommes et de femmes ont regardé, touché et aimé ces objets que j’ai la chance d’observer moi aussi...Après la visite de la villa, j’ai voulu refaire un tour complet des jardins pour prendre plus de photos. Nous n’avons pas regretté ce deuxième tour, car il nous a permis de remarquer plein de petits détails que nous n’avions pas vus lors de notre premier passage (les nains de jardin en pierre du jardin lapidaire par exemple :-) ). Pour terminer notre visite, nous avons assisté à la projection d’un petit documentaire très intéressant sur la baronne et sa villa. A 15h, après cinq longues heures de visite, nous sommes allées prendre le bus pour rentrer à la maison. Nous avons attendu le bus en plein soleil, et évidemment, il n’est pas arrivé de suite et il faisait une chaleur à crever ! Enfin, le bus arrive. Il nous dépose au port de Nice. Nous prenons ensuite un autre bus, et nous sommes enfin à la maison. Je transfère mes photos sur mon ordinateur et je constate avec stupéfaction que j’en ai pris 300 ! Ce n’est plus de la photo, c’est du mitraillage ! :-) J’ai ensuite passé un long moment à trier les photos en plusieurs catégories pour sélectionner celles qui me plaisent le plus. J’essaierai d’en mettre quelques-unes ici ! Après avoir trié mes photos et dîné avec ma mère, j’avais l’intention de rentrer chez moi. Le problème, c’est que je commençais à me sentir relativement mal. J’avais très mal à la tête depuis notre retour de la villa, et j’avais même la nausée...Je n’étais vraiment pas en état de conduire et je suis donc restée chez ma mère. Ce n’était peut-être pas une insolation, mais cela devait quand même être un gros coup de chaleur. Je crois que l’attente du bus en plein soleil est largement responsable de ce malaise. Je n’ai pas eu la force d’aller prendre une douche froide et je me suis juste passé un gant humide sur le corps pour m’aider à évacuer la chaleur. J’ai ensuite passé la soirée allongée devant la télé, que je n’ai même pas regardée puisque je me suis endormie comme une merde !

Mardi, avant de rentrer chez moi, je fais un détour par le boulot pour récupérer des forets à béton. En effet, Jardiland m’avait apporté la semaine précédente la perceuse-visseuse électrique du boulot pour que je puisse poser mes tringles mais j’avais besoin de forets à béton car je comptais placer les supports de tringles au plafond. Quand je rentre chez moi, je me mets au travail. Je retire d’abord la tringle laissée par les locataires précédents. Je comprends immédiatement que je vais en chier. Je n’ai pas d’escabeau et je suis donc obligée de monter sur une chaise pour faire le boulot. Pas pratique ! De plus, la perceuse pèse deux kilos et demi et je me rends bien compte que je vais avoir un mal fou à la manier avec mon bras droit inutile. Bon...Je parviens à retirer la tringle existante. Les locataires précédents ont percé deux trous pour chaque support de tringle. Je peux réutiliser un des deux trous pour placer mes supports, cela me fait déjà deux trous de moins à percer. Je commence à percer les trous supplémentaires. Je prends le plus petit foret et j’augmente petit à petit le diamètre utilisé pour arriver à la taille de trou nécessaire. L’opération est épuisante mais je parviens à peu près à faire les trous. J’arrive également à placer les chevilles dans les trous, c’est plutôt bon signe (et pourtant, je n’ai pas de marteau, et j’ai donc dû utiliser ce que j’avais sous la main pour jouer le rôle du marteau, à savoir un support à essuie-tout en bois...). L’étape suivante consiste à visser les supports. Je parviens à visser le premier support relativement facilement. Pour le deuxième support, c’est une véritable galère, et la batterie de la perceuse s’étant déchargée, j’ai abandonné car il était déjà tard et je n’avais pas envie d’embêter mes voisins avec le bruit. Mon bras droit m’a fait extrêmement mal car tous ces efforts sont aberrants dans mon état. J’ai eu mal au bras toute la nuit, je n’ai pas réussi à dormir et j’ai fini par prendre des calmants pour me soulager...

Mercredi, mon objectif de la journée était donc de finir de visser le deuxième support pour ma première tringle dans le salon et d’installer les supports pour ma deuxième tringle, toujours dans le salon...J’ai galéré pour visser le deuxième support de la première tringle. Je n’ai toujours pas compris pourquoi je n’ai pas réussi à visser à fond. Du coup, au lieu d’être "collé" au plafond, le support est très légèrement flottant. Bref, ce n’est pas parfait, mais je suis trop fatiguée pour insister. Les supports tiennent, c’est déjà ça ! L’étape suivante consiste à m’occuper des supports de la deuxième tringle. Pour cette fenêtre, les locataires précédents n’ont pas percé de trou (ils ont peut-être tellement galéré avec la première tringle qu’ils ont abandonné l’idée d’en placer une autre !), et je vais donc avoir quatre trous à faire pour installer mes deux supports. J’arrive à peu près à faire le premier trou et à enfoncer la cheville correspondante (toujours avec mon support à essuie-tout). Pour le deuxième trou, je me heurte à une véritable difficulté : j’arrive à percer sur environ deux centimètres de profondeur alors que ma cheville et mes vis mesurent deux centimètres et demi. J’ai beau insister, je sens une résistance, je n’arrive pas à aller plus loin. Putain de merde, y’a quoi dans ce plafond ??? Je suis complètement épuisée. La perceuse est extrêmement lourde, j’ai des courbatures dues à mes efforts de la veille, mon poignet me fait très mal. Je suis en pleine crise d’algodystrophie, comme il y a quelques mois : le poignet a gonflé, les doigts sont extrêmement douloureux, raides et enflés, et la douleur m’a fait perdre quasiment toute ma mobilité en flexion. Quand je pense que j’avais volontairement choisi de ne pas faire de séances de kiné cette semaine pour me reposer...Ah la la, il est beau mon repos ! Je suis l’impératrice de la connerie, je n’aurais même pas dû essayer de faire ça toute seule, il est bien évident que j’en suis physiquement incapable ! J’envoie un mail à mon oncle pour lui demander son avis. Il pense que la perceuse n’est pas adaptée et il ne doit pas avoir tort : ce n’est pas une perceuse à percussion...Il m’a évidemment conseillé d’arrêter mes bêtises, de descendre de ma chaise de jardin et de reposer mon poignet. Normalement, dimanche, comme il vient passer la journée à Nice avec ma grand-mère pour la fête des mères, il m’apportera sa perceuse à percussion. Il n’aura par contre pas forcément le temps de faire un saut chez moi pour faire mes trous. J’ai donc renoncé à installer mes tringles pour l’instant. Ah la la, quand je pense qu’il reste à poser la tringle du salon mais aussi la tringle dans la chambre, cela me désole ! Le bilan de mes vacances est pitoyable : mes seules réussites consistent à avoir choisi des tringles et posé l’une d’entre elles (et encore, le deuxième support de cette tringle est loin d’être parfaitement posé...).

Sur ces "bonnes" paroles, je vous abandonne car j’ai évidemment très mal au poignet. Je suis censée retourner dans plein de magasins demain pour continuer mes repérages de lustres et de lampadaires mais dans l’état où je suis, je ne crois même pas être capable de porter quoi que ce soit si je me décide à acheter :-( Bonne nuit à tous, et à très bientôt ! Promis, je posterai quelques photos de la villa Ephrussi ! :-)

Ecrit par C-C, le Jeudi 27 Mai 2010, 04:27 dans la rubrique Jour après jour.