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Apprendre à s'accepter

Mes chers lecteurs...Aujourd’hui, j’ai décidé d’aborder le thème des complexes. Ce blog existe depuis six ans et je parle beaucoup de mes émotions, des choses qui me font vibrer ou de celles qui m’énervent. Mais je parle finalement relativement peu de mon aspect physique. Oh, oui, il y a cette petite image en haut à droite de ma page d’accueil. On y aperçoit vaguement ma silhouette et mes porte-jarretelles, mais cela ne vous permettra pas de me reconnaître dans la rue (et c’est fait exprès !). Je vous raconte mes histoires de petites jupes, de robes, de bottes, de talons hauts, de mascara et de boucles d’oreilles et vous imaginez peut-être que je suis une fille super sexy. On va dire que je fais attention à mon apparence, je n’aime pas sortir de chez moi sans être un minimum apprêtée, c’est une question de respect de soi et de respect des autres. Mon objectif est d’avoir l’air "présentable". Il m’arrive d’être un peu plus que "présentable" et d’être assez sexy mais je crois que je ne suis jamais vulgaire (je suis quand même censée être ingénieur et pas poule de luxe !). Mais même si je donne parfois l’impression de jouer d’un certain sex-appeal (non, je ne parle pas de sexes à piles ou de canards vibreurs, bande d’obsédés ;-) ), j’ai quelques petits complexes dont je vais vous parler.

Certains de mes complexes proviennent de remarques désobligeantes que les autres m’ont faites. Du collège à l’école d’ingénieurs, j’ai été la cible de nombreuses moqueries sur mon aspect physique. J’en avais d’ailleurs vaguement parlé dans cet article il y a longtemps. En dehors des jugements négatifs d’ordre général ("t’es moche !"), j’ai eu droit à des commentaires plus précis sur ma morphologie ou sur certaines parties de mon corps. Les premières critiques dont je me souvienne remontent à l’époque de la sixième. J’étais dans la phase la plus pénible pour une fille : j’étais formée et réglée depuis la fin de l’école primaire, et comme beaucoup de filles à la puberté, j’avais quelques kilos en trop et mes petits camarades s’acharnaient sur moi à cause de cela. J’étais pourtant bien loin d’être obèse ! J’avais de toute façon perdu ces quelques kilos superflus tout naturellement l’année d’après et j’avais aussi pas mal grandi. C’est assez amusant car maintenant, je suis très mince, et là encore, j’ai droit à des commentaires stupides de gens pourtant adultes. Finalement, les gens ne sont jamais contents, que l’on soit gros ou mince. Ils ne sont bons qu’à juger, sans se soucier du mal qu’ils peuvent faire avec leurs remarques. Mon nez a été lui aussi beaucoup critiqué depuis mon adolescence. Il paraît qu’il est gros. Je veux bien admettre qu’il n’est pas petit, mais je ne crois pas être Cyrano de Bergerac. Mais bon, les nombreuses critiques sur mon nez ont fait naître ce complexe en moi, et je déteste donc cette partie de mon visage. Parfois, je me dis que je devrais demander à un chirurgien de me façonner le nez de mes rêves. Généralement, cette idée me sort vite de la tête, d’une part, parce que j’ai bien trop peur de ne pas aimer mon nouveau nez ou d’être complètement loupée, et d’autre part, parce que je suis intimement persuadée qu’un nouveau nez ne me rendrait pas plus heureuse. Les gens ont également énormément critiqué mes mollets, qui seraient eux aussi trop gros, d’après leurs yeux experts. Et oui ! Je suis mince, mais il semblerait que j’aie des mollets de coureur cycliste ! Très objectivement, avec plusieurs années de recul, je constate que les remarques négatives sur mes mollets provenaient exclusivement de filles. Bizarrement, aujourd’hui, beaucoup d’hommes me complimentent sur mes jambes et je peux vous assurer que mes mollets n’ont pourtant pas changé. J’en conclus que ces filles étaient tout simplement très bêtes et peut-être même jalouses de moi. J’arrive donc à présent à accepter mes mollets, je me mets souvent en jupe, et je me fiche pas mal de ce que l’on pense de moi. Si quelqu’un de mince comme moi doit complexer sur ses mollets, je crois qu’aucune femme ne pourra plus jamais porter de jupe ! Et je préfère largement avoir des mollets galbés comme les miens plutôt que des baguettes sans aucune forme à la place des jambes !

D’autres complexes ne proviennent pas de commentaires que l’on m’a faits : ils se sont tout simplement développés à force de me regarder dans le miroir. Il y a tout d’abord ma poitrine. L’an dernier, j’avais parlé de ce complexe dans ce poisson d’avril, où j’avais réussi à persuader quelques personnes de mon opération imminente pour avoir une grosse paire de seins ! Comme pour le nez, j’ai bien trop peur d’être loupée pour passer à l’acte, et je préfère avoir des seins minuscules mais naturels plutôt que des obus en plastique qui ne m’apporteraient aucune fierté. De toute façon, je suis très menue, et des seins trop gros n’iraient pas forcément avec ma morphologie. J’ai donc fait depuis longtemps le deuil de celle que je ne serai pas : une femme avec de grosses mamelles suscitant les fantasmes masculins (la mazophallation est par exemple techniquement assez difficile à réaliser avec une poitrine comme la mienne...Mais je suis contente, je vous ai appris un nouveau mot ;-) ). Je suis néanmoins toujours un peu triste quand je me regarde de profil et que je constate à quel point je suis plate. Moi qui aime tellement être sexy, il est évident que je dois tout faire pour concentrer l’attention des hommes sur d’autres parties de mon corps. Je suis également complexée par quelque chose d’un peu plus étonnant : mon "gras" autour des genoux. Je mets des guillemets parce qu’il est quand même difficile de me trouver grasse, mais je déteste vraiment cette partie de mon corps. Mon père était très mince : il portait des vêtements taille 36. J’ai la même morphologie que lui, mais j’ai malheureusement des genoux comme ceux de ma mère. Pour être plus précise, je n’aime pas la forme du contour de mes genoux, et je trouve qu’il y a du gras autour. Cela ne m’empêche pas de vivre, il y a pire dans la vie hein ! J’ai trois autres complexes dont je n’ai pas envie de parler ici, je pense de toute façon que la liste est déjà suffisamment longue ;-)

Tout cela me fait prendre conscience de plusieurs choses. Je constate tout d’abord que mes complexes apparus suite aux remarques de certaines personnes n’ont pas forcément lieu d’être. Comme je l’ai dit quelques lignes plus hauts, les gens ne sont jamais contents. Quelle que soit notre apparence physique, ils trouveront toujours à critiquer. Dire à quelqu’un "t’es moche !" ou "t’es grosse !", c’est de la méchanceté gratuite. Ils feraient mieux de se regarder avant de se permettre ce type de commentaires ! Je ne suis pas une sainte, je vous rassure, il m’arrive moi aussi de critiquer telle ou telle personne, mais il ne me viendrait jamais à l’idée de dire ouvertement à quelqu’un des choses blessantes sur son physique. Cela doit être la limite de ma franchise. Parfois, il vaut mieux garder ce que l’on pense pour soi...Bref, tout ça pour dire que j’ai donc décidé de ne plus prêter attention aux remarques non constructives que certains peuvent me faire. Je suis comme je suis, que cela plaise ou non. Je me rends également compte que les années de moqueries que j’ai subies ne sont pas sans conséquences : aujourd’hui, j’essaie peut-être d’être sexy pour attirer le regard des hommes et être complimentée, pour compenser toutes les horreurs que j’ai pu entendre à mon propos quand j’étais plus jeune. Finalement, je prétendais quelques lignes plus haut me moquer de ce que l’on pense de moi, mais c’est probablement faux, puisque je cherche plus ou moins consciemment à plaire. Pour ce qui est de mes complexes non liés à ce que les gens ont pu dire de moi pendant des années, je m’aperçois qu’ils ne sont pas si gênants que ça au quotidien. Mes seins minuscules ne m’ont jamais empêchée de trouver un petit copain ou de me montrer nue devant lui lumière allumée (au pire, cela complique un peu la pratique de la mazophallation ;-) ). Mon "gras" autour des genoux est probablement plus dans mon imagination qu’ailleurs. Concernant mes trois autres complexes que je n’ai pas détaillés, j’essaie de réaliser quelques changements pour dissiper deux d’entre eux et j’accepte plus ou moins facilement le troisième. La vraie beauté, c’est s’accepter tel que l’on est et prendre soin de son corps. Cet après-midi, je suis par exemple allée courir. Cela n’a d’ailleurs pas été brillant car au bout de dix minutes à peine, j’ai senti une grosse douleur en haut de la cuisse droite, et j’ai dû finir mon parcours en marchant...Je crois bien que je me suis froissé un muscle :-( Enfin bon, malgré cette petite blessure aujourd’hui, pratiquer une activité physique régulière me permet de prendre conscience de mon corps, de ses capacités et de ses limites. En rentrant de ma séance, j’ai pris une douche, je me suis fait un gommage, un bon shampooing et à la sortie de la douche, je me suis massée avec du lait corporel. J’ai la peau très douce et je sens délicieusement bon. Et je me sens en parfaite harmonie avec mon corps parce que j’ai pris soin de lui !

Je pense que j’ai atteint un certain degré de sérénité vis-à-vis de mon apparence. Je sais que je ne suis pas une bombe, ça ne risque pas. Il y a des tas de filles plus jolies que moi. Ces filles-là entrent dans une pièce et tous les regards des hommes sont tournés vers elles. Elles ont bien de la chance, elles partent avec un sérieux avantage. La beauté facilite sans aucun doute les contacts, car ces messieurs sont appâtés par une plastique avantageuse. Quand je rentre dans une pièce, il ne se produira jamais cela, j’en suis bien consciente. Je vais peut-être avoir plus de mal à séduire qu’une super belle fille qui attire sans rien faire de particulier, mais je sais que je peux quand même plaire. Après tout, je suis plutôt intéressante, marrante et sympa, et ça entre aussi en jeu dans la séduction ! Je ne plairai donc peut-être pas à des hommes superficiels qui cherchent juste à ajouter une bombe à leur palmarès mais je suis sûre que mes autres qualités peuvent charmer. En résumé, la beauté attire certes au premier regard, mais le charme fait toute la différence par la suite. Ce qu’il y a de magique dans une rencontre va souvent au-delà de simples considérations esthétiques. Je pense aussi qu’une femme qui s’accepte avec ses petits défauts est bien plus attirante qu’une femme qui n’ose rien faire parce qu’elle est trop complexée. Allez hop, l’été arrive, je sors mes petites robes, je montre mes mollets épilés à la cire et mes genoux ! Apprendre à s’accepter, c’est la clé du succès ! :-)

Ecrit par C-C, le Dimanche 23 Mai 2010, 01:58 dans la rubrique Jour après jour.