Dans quelques heures, ce blog aura six ans. Dans quelques heures, ce blog n’existera peut-être plus. Je ne sais pas encore. Vais-je continuer ou arrêter ? Je regarde la liste des titres de tous les articles que j’ai publiés en six ans et j’hallucine moi-même. Tous ces textes sont ce qui reste de celle que j’étais à 25 ans jusqu’à celle que je suis devenue aujourd’hui. Ma recherche d’emploi, mes deux premiers boulots, mes tentatives désespérées pour avoir mon permis de conduire, mes amours, mes emmerdes, mes coups de cœur, mes coups de gueule, mes recettes de cuisine, mes musiques préférées, mes souvenirs d’enfance, mes mois de convalescence après mon accident de moto...Tout y passe ou presque. Oh, bien sûr, je ne raconte pas tout, surtout depuis que mon blog a été découvert par des collègues qui n’auraient jamais dû y avoir accès. J’ai un rapport bizarre avec mon "intimité". J’ai écrit beaucoup de textes très personnels, surtout depuis 2008. Cela ne me gêne nullement d’être lue par de parfaits inconnus. Ils ne me connaissent pas du tout dans la "vraie vie" et je ne m’inquiète pas de leur jugement sur ce que j’écris : si cela ne leur plaît pas, ils peuvent cliquer et aller voir ailleurs. Cela ne me gêne pas non plus d’être lue par des proches à qui j’ai donné l’adresse de ce blog car en général, ils savent bien plus sur ce que je ressens que ce que je veux bien écrire ici. J’ai en effet tendance à édulcorer mes textes depuis quelques temps, sauf celui que j’ai publié la semaine dernière, qui est finalement le premier depuis bien longtemps dans lequel j’ai enfin extériorisé une petite partie de ce qui me préoccupe (que cela m’a fait du bien de ne pas me mettre de barrières pour une fois !). Cela me gêne par contre un peu plus d’être lue par quelques personnes qui me connaissent sans me connaître, qui n’ont jamais fait partie de mon entourage proche et qui n’en feront probablement jamais partie. Bref, j’ai déjà dit tout cela à de très nombreuses reprises ! J’en suis toujours au même point, un jour avant l’anniversaire de ces pages bleues qui comptent tellement pour moi.
Ce soir, je pourrais vous raconter plein de petites choses sur ce que j’ai fait la semaine dernière. Je vous avais même préparé un long article où je racontais mon achat de meubles très chers chez BoConcept mardi dernier ainsi que l’incroyable négociation pour obtenir un misérable geste commercial malgré le montant délirant de ma commande, la tempête de neige de jeudi qui aurait pu nous faire passer la nuit au boulot, le verglas de vendredi qui n’a même pas réussi à impressionner la jeune conductrice que je suis et la bonne soirée au Bellota House à Cannes vendredi soir. Je vais vous épargner tout ça, les quelques lignes de mon résumé suffisent bien ;-) Je vais par contre me plaindre de mon bras qui me fait bien souffrir depuis dimanche. Depuis ma consultation avec mon chirurgien début janvier, ma kiné avait changé ses méthodes de travail. Elle a complètement éliminé les exercices en piscine. Elle a conservé les exercices en mobilisation active et elle a rajouté deux éléments : le MTP et l’ionisation. Le MTP est un "massage transversal profond" et consiste en de fortes pressions appliquées sur les bords de l’os ou transversalement aux tendons. Dans mon cas, ce MTP est réalisé au niveau de l’extrêmité du cubitus et je vous assure que c’est vraiment très douloureux. En général, pendant que la kiné me torture, elle me fait faire des exercices de respiration pour supporter la douleur et je m’accroche à la table avec ma main valide tellement j’ai mal. L’ionisation, quant à elle, consiste à déposer sur deux éponges de l’iodure du potassium, dont le rôle est d’assouplir les tissus, et de le diffuser à travers la peau par l’intermédiaire d’un courant électrique. Il paraît que c’est très utile en cas d’algodystrophie. Au fil des séances de MTP et d’ionisation, j’ai senti que ces tortures étaient efficaces car mes douleurs persistantes au niveau du cubitus semblaient moins importantes. Malheureusement, mon soulagement a été de courte durée. Depuis dimanche, j’ai atrocement mal au bras. La main me fait mal et j’ai des douleurs quand je plie les doigts car je les sens enflés, comme aux pires moments de mes crises d’algodystrophie. J’ai également mal au poignet, qui est bien plus douloureux que d’habitude. La douleur se propage jusqu’au coude. J’ai beau prendre des calmants, cela ne soulage rien. Je suis dégoûtée ! Lundi matin et mardi matin, j’ai fait part de mes douleurs à ma kiné. Elle n’a pas pu me manipuler et elle a dû se contenter d’un massage très doux. Elle pense que j’ai un début de périostite, c’est-à-dire une inflammation du périoste, qui est la membrane qui entoure l’os. Après ma séance de mardi matin, elle m’a même placé une compresse de pommade anti-inflammatoire et immobilisé la main avec de l’Elastoplast. Elle m’a dit de garder ça deux jours. Ce matin, j’avais retiré ma bande pour remettre une crème anti-inflammatoire et j’ai ensuite rebandé. Ce soir, j’ai enlevé la bande et j’ai constaté que j’ai probablement fait une allergie à la crème car j’ai une plaque rouge et boursouflée sous le poignet. Le dessus du poignet, quant à lui, est anormalement enflé, chose qui n’était pas arrivée depuis très longtemps :-( J’ai le moral à zéro, car j’en ai marre d’avoir mal. Apparemment, cette probable périostite est le résultat des trop nombreux efforts que j’impose à mon poignet. Cela dit, je vois mal comment je peux faire moins d’efforts, il faut bien que je bosse, que je conduise, que je fasse mes courses, que je cuisine, que je monte mes meubles très chers à une main...Et comme je n’ai personne pour m’aider au quotidien, cela ne risque pas de s’arranger. Je pense que je vais prendre rendez-vous avec ma généraliste pour avoir son avis et peut-être avancer mon rendez-vous avec mon chirurgien, qui devait avoir lieu en mai. De toute façon, je ne peux pas rester comme ça, j’ai trop mal, et le risque majeur quand on souffre d’une périostite, c’est d’avoir une fracture de fatigue spontanée par la suite. Alors bon, j’ai pas trop envie de me retrouver encore plâtrée. En résumé, c’est vraiment pas la joie ! :-(
Mes chers lecteurs, je vous abandonne pour aller me reposer. Je vous souhaite une bonne nuit et je vous dis à bientôt, si ma plume virtuelle reste active après l’anniversaire de mes pages bleues.