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Il y a quatre mois jour pour jour

Le mercredi 24 septembre, je me suis réveillée dans un état minable. Trois semaines auparavant, tu avais décidé de mettre un terme à notre relation. Malgré cette rupture, tu m’avais dit quelques jours après que tu te demandais si tu n’avais pas fait "une grosse connerie" en me laissant car tu pensais beaucoup à moi. Ton incertitude s’était également manifestée par un "dérapage" qui avait eu lieu deux semaines après notre séparation. Dans la nuit du 23 au 24 septembre, nous avons discuté un peu sur MSN et tu as encore émis des doutes sur notre relation. Tu m’as dit "J'ai beaucoup de mal à cerner ce que je ressens pour toi. Il y a des moments où je me sens attiré par toi, où je me dis que je t'aime." Je t’ai répondu que j’avais bien compris qu’à d’autres moments, c’était tout l’inverse. Tu me l’as confirmé et tu m’as dit qu’il pouvait se passer quelques heures à peine entre ces revirements. Tu as conclu en disant "c'est pour ça que je dis que je t'aime, mais pas suffisamment pour être ton mec, sinon je ne serais pas changeant comme ça". J’étais bien sûr très triste de lire ça à 2h du matin...alors que quelques mois avant, quand nous parlions, j’avais droit à des "je t’aime" enflammés. C’est à cause de cette conversation que je me suis réveillée dans un état minable quelques heures après. Je me suis mise à pleurer dès le réveil et j’ai senti que je ne pouvais pas aller au boulot dans cet état. J’ai immédiatement allumé mon PC et j’ai envoyé un mail à mon chef pour prévenir que je souhaitais poser ma journée.

Je me suis recouchée, j’ai essayé de dormir tant bien que mal. Vers 11h30, tu m’as envoyé un SMS pour me demander où j’étais. Je n’ai pas eu la force de te répondre. Qu’allais-je bien pouvoir te dire ? Que j’étais incapable de venir bosser parce que j’étais triste ? A quoi bon rentrer dans de telles explications...A 12h30, tu m’as téléphoné deux fois. Là encore, je me suis sentie incapable de répondre. Tu m’as laissé un message pour me dire que tu ne m’avais pas vue au boulot et tu te demandais où j’étais...A 15h30, tu m’as à nouveau envoyé un SMS. Cette fois, tu me disais que tu étais inquiet, que je n’étais ni au boulot, ni chez moi (je ne savais pas encore que tu avais tenté de venir me voir chez moi le midi) et que je ne répondais pas au téléphone. J’étais sidérée de voir que tu t’inquiétais autant pour moi. Est-ce que quelqu’un qui ne ressent aucun sentiment se serait autant inquiété ? Cela me paraissait aberrant. Dans ma pauvre petite tête de fille stupide, ton inquiétude montrait que tu tenais encore à moi. Deux heures après ton message, après avoir bien cogité et retourné cette histoire dans tous les sens dans ma tête, j’ai fini par t’envoyer un SMS pour m’excuser de t’avoir inquiété et pour te dire que j’étais chez moi. Tu m’as répondu immédiatement un grand "ouf" de soulagement et tu m’as dit que tu m’appellerais plus tard. En effet, vers 20h, tu m’as téléphoné et tu m’as demandé si tu pouvais passer me voir. J’ai accepté.

Tu arrives donc chez moi, je ne me sens pas belle car j’ai beaucoup pleuré dans la journée. Tu m’as apporté un nougat glacé  que tu avais préparé la veille spécialement pour moi et dont tu m’avais d’ailleurs parlé lors de notre conversation dans la nuit par MSN. Tu m’as dit que tu étais surpris de ne pas me voir au travail, d’autant plus que tu m’avais prévenue qu’un nougat glacé m’attendrait. Je me suis dit que tu étais vraiment bête de penser qu’un nougat glacé allait réussir à me sortir de chez moi alors que j’étais si mal. J’ai eu l’impression que tu ne comprenais absolument rien à ce que je ressentais. Croyais-tu que c’était facile de voir tous les jours quelqu’un que j’aimais mais qui n’était plus sûr de m’aimer depuis 3 semaines ? Je me demande même comment j’ai fait à ne pas craquer encore plus, péter un câble complètement...Nous sommes donc sur le canapé tous les deux, je t’explique que je ne vais pas bien. Je crois que de toute façon, cela se voit clairement sur mon visage. Je ne sais plus trop ce qui s’est passé exactement, je crois que j’ai ensuite dû venir me blottir contre toi, puis je t’ai embrassé dans le cou, puis sur les joues, puis de plus en plus près de la bouche, puis sur la bouche. Tu m’as dit "C’est pas bien !" tout en te laissant faire. J’ai fait semblant de ne pas comprendre ce que tu voulais dire et je t’ai répondu "Ah bon, c’est si désagréable que ça ?". Après quelques baisers, nous avions tous les deux envie de plus...Je ne vais pas trop donner de détails car je sais que tu n’aimes pas que je dévoile des choses intimes ici. Je vais rester soft rassure-toi, mais je tiens quand même à expliquer ce que j’ai ressenti ;-) Je crois que je n’ai jamais eu autant envie de toi que ce soir-là. Nous sommes allés dans la chambre et nous avons fait l’amour longtemps, pendant plusieurs heures. Pour moi, cette nuit était la meilleure de toutes. Là encore, dans ma pauvre petite tête de fille stupide, toute ta tendresse et ta douceur prouvaient qu’il y avait encore quelque chose entre nous. Après les câlins, nous sommes restés dans le lit blottis l’un contre l’autre et nous discutions de plein de choses. Tu étais collé contre mon dos et tu me faisais des petits bisous dans le cou et des caresses pendant que nous parlions. Cet homme-là ne pouvait pas ne pas m’aimer, me disais-je alors...Vers 3h du matin, nous nous sommes couchés. Tu t’es couché en premier et je suis venue te rejoindre quelques minutes après mais tu t’étais déjà assoupi. Quand je me suis glissée dans le lit, tu t’es tourné vers moi et tu m’as dit bonne nuit. Tu t’es immédiatement rendormi, toujours tourné vers moi.

Le lendemain matin, je me suis réveillée et tu étais encore endormi. Je te regardais et je te trouvais beau et serein. Je t’aimais. Tu t’es réveillé quelques minutes après grâce à ton portable qui jouait "Chal Chaiyya Chaiyya", cette musique indienne sensuelle et enivrante que tu m’avais fait découvrir le 20 juin lors de nos échanges de musiques. Dès que tu as commencé à sortir du sommeil, je me suis doucement rapprochée de toi et nos étreintes ont repris comme la veille. J’avais encore follement envie de toi, de sentir ta peau encore et encore, comme si je ne voulais pas te laisser partir sans que nous soyons complètement imprégnés l’un de l’autre. Je n’avais pas envie d’aller au boulot, mais pour d’autres raisons que la veille...J’aurais voulu rester avec toi toute la journée et faire l’amour ! Après nos câlins du réveil, nous avons pris une douche. Je t’ai préparé un petit-déjeuner pendant que tu prenais ta douche. Pendant ton petit-déjeuner, tu regardais la mer et tu admirais la vue magnifique que j’ai la chance de voir tous les jours. Une fois prêts tous les deux, nous sommes partis de chez moi. Nous avons pris l’ascenseur, et je crois que nous avons échangé un dernier baiser avant d’aller prendre chacun notre voiture.

Je ne pensais pas que ce baiser serait le dernier que tu accepterais de m’offrir.

Ecrit par C-C, le Samedi 24 Janvier 2009, 23:27 dans la rubrique Jour après jour.