Le lundi 7 juillet, le réveil a sonné à 7h15 et j’avais un peu de mal à me réveiller (ce qui n’est pas étonnant vu que notre conversation MSN s’était terminée 2h30 plus tôt et que j’avais donc très peu dormi). J’étais dans un demi-sommeil et j’ai senti une main sur mon dos. Je pensais que c’était toi et que nous avions dormi ensemble. Je me sentais toute bizarre après ça, car cette sensation semblait plus que réelle.
Quand je suis arrivée au boulot, je me suis précipitée sur mon PC car je voulais t’envoyer un mail pour te raconter cette anecdote. J’ai mis MSN en route même si je savais que tu ne risquais pas d’être connecté. J’ai cependant eu la grande surprise d’avoir un message différé de toi, que tu m’avais volontairement envoyé la veille au moment où je m’étais déconnectée pour que je le reçoive à mon arrivée au boulot. Tu me disais "je t’aime je t’aime je t’aime !!!!" Je trouvais cette petite attention adorable :-) Suite à cela, je t’ai envoyé le mail, où je te parlais de l’impression que j’avais eue au réveil, et où je te disais que tu me manquais et que je pensais énormément à toi.
En fin d’après-midi, je t’ai envoyé un SMS pour te dire que j’étais triste de ne pas avoir droit à mon "meeting" du soir avec toi et que j’avais hâte que tu reviennes au boulot. C’est vrai que toute la journée avait été un peu morose pour moi. Je n’arrêtais pas de passer devant ton bureau désespérément vide et je me sentais aussi vide que ce bureau. J’avais raconté ça à ma maman qui avait trouvé ça plus amusant qu’autre chose et qui m’avait dit "Il est pas mort hein !". Tu as répondu à mon SMS et tu m’as suggéré de poser des jours de congés, dire à D.K. que j’étais en déplacement à Bristol et venir te voir ! Tu as terminé ton SMS par "à ce soir sur MSN"...La perspective de pouvoir te parler allait m’aider à tenir quelques heures de plus.
Un peu après minuit, je t’ai envoyé un SMS pour te prévenir que j’avais enfin réussi à me connecter sur MSN. C’était toujours un peu compliqué car j’attendais que D.K. aille se coucher pour pouvoir discuter tranquillement avec toi...quitte à provoquer encore des disputes au moment du coucher. Tu es arrivé sur MSN rapidement et je t’ai demandé comment tu allais. Tu m’as répondu que ça n’allait pas du tout. Je t’ai donc demandé pour quelles raisons. Tu m’as dit que je te manquais trop et que tu n’en pouvais plus ! Je t’ai dit pour rire "ah ce n’est que ça !". Tu m’as rétorqué "que ça ?!?!? mais tu es indispensable à ma survie toi !!!!". Je me disais que c’était trop beau pour être vrai. Tu semblais tellement amoureux de moi, tu étais si enthousiaste !
J’en suis à me demander pourquoi tu étais si enthousiaste d’ailleurs. Qu’est ce qui a bien pu te plaire en moi ? Et surtout, comment tout cela a-t-il pu disparaître ? Je suis la même personne, et je pense même être une meilleure personne qu’en juillet, puisqu’aujourd’hui, je suis dans une situation claire et je ne suis plus obligée de mentir à qui que ce soit. Toutes les petites choses qui te plaisaient en moi n’ont pourtant pas disparu. Alors pourquoi ces petites choses ne te font plus réagir aujourd’hui ? Qu’attends-tu d’une relation que je ne suis pas en mesure de t’apporter ? Quels défauts inacceptables m’ont fait perdre grâce à tes yeux et t'ont fait penser que ça ne pourrait pas marcher entre nous ? Je n’arrête pas de comparer notre histoire à mes histoires passées. J’ai eu quelques histoires relativement courtes qui ont démarré sans grand enthousiasme et se sont finies sans grande surprise, et sans peine, car il n’y avait que peu ou carrément pas de sentiments. J’ai eu deux histoires longues. La raison de la fin de la deuxième histoire longue est évidente : il s’agit de mon infidélité. En ce qui concerne la fin de ma première histoire longue, c’est plus compliqué. Je pense que mon ex s’était rendu compte après l’obtention de notre diplôme que nous n’avions finalement pas tant de points communs que ça à part nos études dans la même école. J’ai été triste de la fin de cette histoire, mais en toute objectivité, j’avais fait semblant pendant cette relation de ne pas voir les énormes problèmes qui, si j’avais voulu rester avec lui, m’auraient empêchée d’être épanouie pour le restant de mes jours. Cette séparation avait donc été un mal pour un bien et je m’en étais rendu compte relativement rapidement. Je m’étais aussi rendu compte que la douleur de cette séparation était plus une blessure d’amour-propre qu’une blessure d’amour. J’étais triste pour de mauvaises raisons, et cette prise de conscience (à laquelle s’était ajouté le décès de mon père un mois après la rupture) m’avait permis de relativiser la séparation. Pour notre relation à nous, la situation est complètement différente. Nous ne sommes pas dans le cas d’une relation qui démarre sans enthousiasme et sans sentiments. C’est même tout le contraire : la relation a débuté sur les chapeaux de roues et les sentiments étaient très intenses. C’est donc pour cela que c’est si difficile pour moi de comprendre pourquoi tout s’est arrêté, puisque selon moi, nous avions tout pour réussir et pour faire de cette histoire une relation durable. Je pensais vraiment que c’était avec toi que j’allais vivre ma troisième relation sérieuse. C’est facile de se remettre d’une relation courte sans intérêt et sans sentiments. C’est beaucoup plus difficile d’admettre la fin d’une relation relativement courte mais tellement prometteuse...
Bref, je ressasse toujours ces questions, et ce n’est pas le propos...revenons-en à notre conversation MSN de la nuit du lundi 7 au mardi 8 juillet...Au cours de la conversation, je t’ai avoué que dans la journée, j’avais finalement craqué et raconté à un collègue de confiance notre début de relation (ce collègue est d’ailleurs la première personne du boulot à avoir su l’existence de mon blog et à avoir eu l’adresse, dès 2005, et vous étiez donc les deux seules personnes du boulot à fréquenter mon blog, avant que les visiteurs mystère n’entrent dans la partie). Tu m’as dit que si je lui faisais confiance, tu lui faisais confiance aussi. J’étais rassurée que tu ne le prennes pas mal. De toute façon, je vois mal comment j’aurais pu tenir le coup sans raconter cette histoire à ce collègue, car j’avais vraiment besoin d’en parler et de laisser éclater mon bonheur ! Ce collègue étant une personne relativement proche de moi, il connaissait d’ailleurs D.K. et savait que notre relation s’était largement dégradée depuis un moment. Il avait été surpris d’apprendre que je sortais avec toi car il savait qu’être infidèle ne me ressemblait pas, mais il comprenait par contre que j’aie craqué pour toi car il te trouvait "sympa et marrant". Tu tournais ça en dérision et tu disais que ces qualificatifs étaient dignes de la promo d’un spectacle de Guy Montagné :-)
A la fin de la conversation, nous avons à nouveau parlé de mon "secret", comme la veille. Je t’ai dit qu’on pouvait résumer mon secret par l’expression "incroyable mais vrai". Tu as donc essayé de le trouver et tu as émis tout un tas d’hypothèses toutes plus farfelues et drôles les unes que les autres et tu n’as malheureusement rien trouvé !
Vers 2h, nous avons arrêté de parler pour tenter de passer une nuit un peu moins courte que d’habitude. Cela tombait bien car j’avais besoin de repos. C’est bien beau d’être amoureuse, mais je dois être productive au boulot :-)