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Il y a sept mois jour pour jour (25)

Le lundi 14 juillet a été une journée particulièrement difficile. Ce qui est étrange, c’est que je m’aperçois ce soir que je n’arrive pas à m’en rappeler en détails, alors que j’ai d’habitude une excellente mémoire. Est-ce que mon subconscient essaie de me jouer des tours ?

En début d’après-midi, j’ai craqué et j’ai décidé de te téléphoner. J’avais dû m’enfermer dans la chambre, pendant que D.K. faisait autre chose, pour tenter d’être un peu tranquille pour te parler. Je ne sais plus trop de quoi nous avons parlé. Je me souviens que j’avais vraiment besoin de t’entendre car notre séparation depuis le vendredi 4 juillet commençait à me rendre folle. Je me souviens aussi que tu n’étais pas seul chez toi et que tu t’étais éloigné pour pouvoir discuter avec moi. Tu m’as chuchoté je t’aime plusieurs fois pendant la conversation. Après avoir raccroché, je t’ai envoyé un SMS : "Ca m’a fait beaucoup de bien de t’entendre ! Je t’aime à la folie mon xxxxxx ! Et j’ai hâte qu’on n’ait plus à se cacher ! Je te confirme que tu es mon choix, ma seule envie, le centre de mes pensées, et je ferai tout pour qu’on soit heureux...Gros bisous !".

Dans l’après-midi, j’ai eu une explication avec D.K.. Nous étions dans le salon, sur le canapé. Je lui ai fait comprendre de façon très claire que je ne pouvais pas continuer comme ça avec lui. Voilà, les choses avaient été dites, ce 14 juillet 2008 a été le jour de la fameuse rupture qui couvait depuis quelques semaines. En fait, je ne le savais pas encore, mais la rupture n’a été vraiment officielle qu’un mois plus tard...j’en parlerai évidemment en temps venu. Après cette mise au point douloureuse avec D.K., je lui ai demandé d’aller faire une course pour moi à Carrefour. Ca tombait bien car je crois qu’il voulait justement faire un tour, se changer les idées. J’ai profité de son absence pour te rappeler et je t’ai annoncé la nouvelle avec ces mots : "je crois que je suis célibataire". Honnêtement, quand je t’ai appelé la première fois quelques heures avant, j’étais bien loin d’imaginer que les choses allaient tourner comme ça avec D.K. en un rien de temps...Comme quoi, on peut toujours être surpris (en bien ou en mal) dans la vie. Je ne sais plus trop comment tu as réagi, je crois que tu étais aussi surpris que moi, mais tu ne semblais pas mécontent ou inquiet de mon changement de situation soudain. J’étais soulagée de pouvoir discuter de tout ça à chaud avec toi, j’avais besoin de ton soutien dans ce moment difficile et tu as su m’écouter et me réconforter.

Quand D.K. est revenu de Carrefour, les explications ont recommencé. Nous avons passé la soirée à pleurer. C’était le 14 juillet, on entendait le bruit des feux d’artifice, on en voyait même depuis nos fenêtres, mais nous étions là, enfermés, comme deux étrangers. Je me demande toujours comment deux êtres qui ont été proches peuvent finir par s’éloigner autant et par prendre des chemins tellement différents qu’aucun compromis ne devient envisageable. Ce soir-là, j’étais dans cette situation avec D.K.. Je pleurais avec cet homme que j’avais tant aimé mais je me sentais infiniment seule, loin de lui, loin de notre relation. Je disais au début de cet article que je n’avais pas le souvenir exact de ce qui s’est passé ce jour-là, mais le fait de réécrire cela me fait pleurer aujourd’hui. Je repense à ce que j’ai vécu avec lui, à ce que je n’ai pas vécu avec lui. Je ne sais pas comment je vais faire à écrire la suite, j’ai les yeux remplis de larmes. J’aimerais tant que tu sois là avec moi ce soir, que tu m’écoutes, que tu me réconfortes comme tu le faisais en juillet. C’est du confident dont j’ai besoin ce soir, car "au delà des considérations sentimentales" (pour reprendre mon expression favorite), tu es capable de beaucoup de compréhension, et je sais que personne d’autre que toi ne pourrait comprendre ce que je ressens ce soir (notamment parce que tu es le seul à connaître tous les détails de l’histoire). Et puis je ne peux m’empêcher de me dire que tu as une petite part de responsabilité là dedans, dans le sens où notre relation a été ce que j’ai souvent appelé le "catalyseur" de cette séparation. Ne le prends pas mal, je ne t’accuse de rien du tout, bien loin de moi cette idée. J’ai pris mes décisions en connaissance de cause et en étant honnête avec moi-même et avec mes sentiments. Mais je me dis parfois que tu devrais être plus présent pour moi et que tu ne devrais pas me laisser vivre ça toute seule. Notre relation, nous l’avons vécue à deux. Elle a été le "catalyseur" de ma rupture avec D.K.. Pourquoi ne m’apportes-tu plus aucun soutien alors que j’en ai encore besoin, même après sept mois ? Je me dis que je te demande peut-être beaucoup, trop...Finalement, tu as peut-être raison de me laisser me débrouiller avec mes problèmes...Je ne sais plus quoi penser !

Après cette soirée difficile avec D.K., nous nous sommes parlé sur MSN de 00h45 à 3h. Nous avons reparlé de ma situation, de cette rupture. Je t’ai demandé si ma "quasi disponibilité" te faisait peur. Tu m’as répondu : "au contraire !!! pourquoi ça devrait me faire peur ? je pense qu'il faudra qu'on soit discret pour le boulot encore un petit peu, mais on sera quand même beaucoup plus libre de se voir comme on veut, quand on veut !". Tu m’as renvoyé ma question et tu m’as donc demandé si j’étais moi-même effrayée par ma soudaine disponibilité. Je t’ai expliqué que je ne m’attendais pas à ce que cela se passe ce jour-là. J’ai ajouté qu’une des peurs que j’avais était de ne pas te satisfaire et de ne pas te convenir. Le dimanche 20 juillet, D.K. devait partir dans les Vosges chez sa grand-mère et il devait rentrer le dimanche 3 août. J’allais donc être disponible pour toi pendant deux semaines complètes, et nous avions d’ores et déjà prévu depuis quelques jours que nous passerions ces deux semaines ensemble, chez toi. Je t’ai confié que j’avais peur que tu me dises au bout de nos deux semaines : "t’es nulle dégage". Tu m’as répondu : "ça arrivera pas !!!! et même au pire, tu serais plus heureuse seule ou en restant avec D.K. ?". Evidemment, j’ai immédiatement réagi et je t’ai expliqué (sans dramatiser pour autant) que ce n’était vraiment pas le genre de phrases que je voulais entendre vu l’état pitoyable dans lequel j’étais après la journée horrible que je venais de passer. J’ai rajouté : "tu te rends quand même compte que le fait que je sois tombée amoureuse de toi a sans doute énormément accéléré les choses ????". Tu m’as répondu : "ce que je voulais juste dire, c'est que je souhaitais que tu pensais bien à toi en premier, que tu te sentes maître de ton destin". C’était très important pour toi que je fasse mes choix en fonction de moi et moi seule. Tu ne voulais pas que je te dise un jour que j’avais laissé D.K. pour toi. Tu voulais que je laisse D.K. uniquement si c’était mon choix, ma décision, ma volonté. Bien sûr, j’ai mis fin à cette relation avec D.K. pour moi, pour essayer d’être plus épanouie, mais il ne faut pas se leurrer...Si nous n’avions pas entamé une relation tous les deux, je n’aurais jamais agi de façon aussi précipitée. Notre relation avait été, comme je l’ai écrit quelques lignes plus haut, le "catalyseur" de la rupture avec D.K.. Etre tombée amoureuse de toi m’avait fait prendre conscience qu’il y avait de sérieux problèmes dans ma relation avec D.K.. Tu as poursuivi dans cette idée d’être maître de son destin et tu m’as dit que tu souhaitais que je ne perde pas ma liberté et mon indépendance avec toi. Cela me paraissait une évidence. Je ne suis pas du genre à me forcer pour quoi que ce soit et je t’ai dit que "je trouve la vie déjà suffisamment contraignante pour me rajouter des contraintes supplémentaires". De ce côté-là, je pense que tu n’avais pas d’inquiétude à te faire. Je comptais bien rester moi-même et ne pas me perdre en entamant une relation avec toi.

Il faut que je souligne un petit détail amusant dans la suite de notre conversation. Tu m’as raconté que tu avais commencé à te faire pousser la barbe. Je t’ai immédiatement fait comprendre que je n’étais pas forcément pour, que tu risquais d’avoir l’air plus vieux, et que je préférais tes joues toutes douces sans barbe :-) Je n’avais pas l’intention de te faire changer, je t’indiquais juste ce que je considérais être mes préférences, mais pas dans le but que tu cherches à les respecter. Je t’ai donc dit qu’il s’agissait de ton corps et que tu en étais maître. Tu as répondu "je suis pas si sûr" d’un air un peu amusé et tu m’as dit "ça sera réglé pour demain t'inquiète". Je n’en revenais pas et je t’ai dit en riant : "j'ai un pouvoir hallucinant sur toi, une phrase et hop tu te rases" et j’ai ajouté, pour reprendre tes grandes réflexions sur l’indépendance : "je ne voudrais pas que tu perdes ton indépendance". Tu m’as dit : "je t'appartiens corps et âme tu le sais bien". Je trouvais cela très amusant et je t’ai interrogé pour rire pour savoir si je pouvais te demander de te raser l’intégralité du corps. Tu as répondu un "pourquoi pas" qui aurait pu me faire penser que tu finirais peut-être par avoir les jambes plus douces que moi si je t’en faisais la demande ;-) Si je parle de ce détail concernant cette barbe et cette éventuelle perte d’indépendance en la rasant, c’est parce que je trouve très drôle que quelqu’un qui prône autant l’indépendance dans les relations de couple soit capable d’être aussi conciliant pour aller dans le sens des préférences de l’autre. Finalement, n’étais-tu pas le plus "dépendant" des deux ? ;-) Je me dis d’ailleurs que cela est une des choses qui t’a fait peur dans notre relation. Tu as senti que tu risquais de perdre une petite partie de ta liberté en étant à nouveau en couple (je ne pense pas que cela soit lié à moi en particulier, mais juste au fait de vivre une relation avec quelqu’un) et que cela t’a quand même pas mal refroidi pour la suite. Pourtant, je peux t’assurer que je t’aurais aimé sans barbe, ou avec une barbe aussi longue que les chanteurs de ZZ Top ;-)

Pendant notre conversation, nous avons aussi beaucoup parlé de ce que nous ressentions l’un pour l’autre. Tu m’as dit plein de petites phrases adorables : "tu es devenue en très peu de temps indispensable à ma survie, je peux plus me passer de toi, j'ai besoin de toi, ton odeur, la douceur de ta peau, ton sourire, le son de ta voix, tes caresses, tes baisers". Je suis peut-être idiote, mais je croyais à ces douces paroles. Si j’étais indispensable à ta survie, cela voulait dire que tu aurais envie d’être avec moi encore un bon moment...du moins c’est ce que je pensais, et je n’en doutais pas une seule seconde. Soupir...

A 3h, nous avons coupé MSN pour aller nous reposer afin d’être en forme pour le lendemain. Nous avions rendez-vous à 18h30, enfin, après une si longue attente ! Je savais que j’allais passer la journée à compter les heures, puis les minutes qui me séparaient de toi, mon amour.

Ecrit par C-C, le Samedi 14 Février 2009, 23:22 dans la rubrique Jour après jour.