Dans la nuit du 23 au 24 juin, nous avons encore longtemps parlé sur MSN. Je voulais un peu éclaircir les choses et comprendre ce que tu recherchais réellement car d’après la fameuse conversation au restaurant le vendredi 20 juin, je pensais vraiment que tu ne voulais pas vivre une nouvelle relation. Tu m’as expliqué ton point de vue. Effectivement, tu ne cherchais pas activement quelqu’un à tout prix. Tu m’as dit : "j’attends simplement d’être éveillé et émerveillé par la vie, de découvrir, partager, aimer". Je t’ai demandé si tu avais peur de souffrir. Tu m’as répondu que tu avais plein de peurs ("peur de mourir, peur de souffrir, peur de ne pas être aimé") mais que tu faisais en sorte qu’elles ne te paralysent pas. Je t’ai dit qu’en y réfléchissant bien, il était aussi possible que ce soit moi qui souffre. Tu m’as répondu : "Oui c’est une possibilité et je veux surtout pas que ça arrive"...No comment...Dans la suite de la conversation, tu m’as un peu mieux expliqué ta façon de voir les choses. Effectivement, tu ne cherchais personne, mais là, tu avais eu la chance de découvrir une femme qui t’attirait et tu voulais saisir cette chance. Tu m’as raconté une petite histoire pour mieux te faire comprendre : "Tu te balades dans la rue, tout va bien, tu as un job, tu manges à ta faim, bref tout va bien. Tu trouves un lingot d’or par terre. Tu le prends ou pas ? Tu le cherchais pas vraiment mais il est là.". Moi, je trouvais qu’être comparée à un lingot d’or, c’était un peu exagéré et j’en suis arrivée à parler plutôt d’une pièce de un centime. Tu as fini par dire "J’ai ramassé une pièce et ça peut changer ma vie." Après, cela est parti de façon assez drôle sur "J’ai plus l’impression de piquer la pièce de quelqu’un d’autre, mais comme c’est une pièce magique, elle a la possibilité de choisir avec qui elle veut aller, à moins que la pièce veuille rester seule, ce qui est aussi une autre solution !". Bref, je cherchais à avoir des éléments pour évaluer la situation et savoir ce que toi tu attendais, mais tu me disais clairement que tu ne voulais pas répondre et que je devais faire les choix en fonction de moi et moi seule. Tu m’as conseillé d’écouter mes désirs et d’écouter mon cœur, ce qui je pense n’est pas un mauvais conseil...que j’ai d’ailleurs suivi et que je continue à suivre aujourd’hui. Ce conseil est même à l’origine de tout ce que j’avais préparé au mois de décembre...
Nous avons aussi évoqué nos convictions sur la fidélité. Nous étions tous les deux assez troublés par cela car la situation était loin d’être simple...Malgré tout, nos angoisses ont été de courte durée car tu as envisagé l’idée d’essayer de trouver un moyen pour pouvoir nous retrouver en tête à tête le lendemain. Tu disais que tu voulais me prendre dans tes bras, m’embrasser et me faire plein de câlins. Mes questions existentielles s’envolaient comme par magie à cette seule pensée :-) Nous avons cessé de discuter à 3h et nous avons donc eu à nouveau une nuit un peu trop courte.
Le lendemain matin, j’ai déposé sur ton bureau ton DVD et j’y ai joint un petit mot. Je ne sais plus trop ce que j’y racontais, mais tu m’as dit sur MSN que tu étais content, que tu l’avais déjà relu plein de fois et que tu l’avais mis dans ton portefeuille. (J’ai d’ailleurs gardé l’habitude, même encore récemment, de te laisser des petits mots, parce que je trouve ça sympa.) Tu m’as dit plein de gentilles choses dans la journée, en particulier que tu me trouvais "entière, impliquée dans ce que je fais", que je ne "fais pas les choses à la légère d’une manière générale", que tu me trouvais "sérieuse, intelligente", que tu aimais mon humour et que je te plaisais beaucoup :-). Tu as même dit "je trouve que je t'adooooooooooooore” J’étais de nouveau dans mon état euphorique, je n’arrivais absolument pas à bosser, je ne faisais que penser à toi...
Vers 16h15, j’ai reçu un appel de toi. J’étais un peu surprise, je ne comprenais pas pourquoi tu m’appelais alors que nous étions en train de parler sur MSN. Tu m’as dit que tu étais dehors et tu m’as demandé de venir te rejoindre. Je n’ai pas hésité une fraction de seconde. J’ai quitté mon bureau et je suis venue à l’endroit que tu m’avais indiqué. Voilà, le fameux rapprochement que nous attendions allait enfin se produire. Tu m’as prise dans tes bras. J’étais un peu stressée par cette situation. Je ne savais pas si je devais me laisser faire ou résister. Je tremblais comme une feuille mais je n’ai pas hésité bien longtemps...J’étais dans tes bras, puis j’ai senti ta bouche sur la mienne. Je ne vais pas rentrer dans les détails de tout ce que j’ai ressenti, ce lieu n’est pas approprié. Tout ce que je peux dire, c’est que ces bisous et ces câlins ont duré 1h50 et je n’ai pas vu le temps passer. J’avais vraiment la certitude qu’il se passait quelque chose de rare et même d’exceptionnel avec toi. J’avais trouvé quelqu’un qui me comprenais, avec qui je m’entendais bien intellectuellement, avec qui j’adorais parler et avec qui de nombreuses affinités se révélaient chaque jour. Ces quelques bisous et câlins étaient très prometteurs et me laissaient penser que la complicité physique serait également au rendez-vous. C’était fait, j’avais officiellement franchi toutes les limites. J’étais devenue infidèle, mais mon bonheur dépassait mon sentiment de culpabilité.