Il y a presque un an, j’écrivais cet article où je parlais des choix que l’on doit faire dans sa vie. J’écrivais ceci :

"Chaque acte accompli ou non, chaque choix est déterminant pour la suite des événements. Parfois, j’ai l’impression que "je n’ai pas le choix" dans ma vie, alors que finalement, j’ai eu des tonnes d’occasions de choisir et de prendre en main mon destin pour aller dans une direction donnée. Ma vie actuelle est donc bien l’expression de tous ces choix petits ou grands mis bout à bout...Cependant, ce que j’aimerais vraiment, c’est pouvoir vivre toutes les possibilités, tout essayer, tout évaluer, en toute connaissance de cause, et choisir ce qui me convient le mieux. Vivre toutes les possibilités...je sais bien que cela ne veut rien dire, car il y a une infinité de possibilités..."

Jamais ces mots n’ont eu autant de sens qu’aujourd’hui. Il faut d’abord que je vous explique de quelle façon j’aborde les choix que je dois faire dans ma vie. En général, je me fixe une date limite au delà de laquelle toute décision devient irréversible. Cela fait partie de mon caractère entier. Je vous donne un exemple. Au début du mois de septembre 2004, j’étais au chômage, deux ans après ma sortie de l’école. Je vivais très mal cette situation et j’avais décidé que si je n’avais pas trouvé de boulot d’ingénieur d’ici le 11 septembre 2004, date anniversaire de l’obtention de mon diplôme, j’arrêterais définitivement de chercher du boulot dans ce domaine. Il se trouve que le 8 septembre 2004, j’ai eu un entretien pour un boulot correspondant parfaitement à mes compétences. Le 9 septembre 2004, j’ai quasiment eu la confirmation de mon embauche, comme je le racontais ici. A quelques jours de la date fatidique, le miracle s’était donc produit. C’est grâce à ce petit coup de pouce du destin que je suis encore ingénieur 5 ans après. La vie fait parfois bien les choses...

Le choix que je dois faire aujourd’hui, sans rentrer dans les détails, est un choix que je m’impose à moi-même. En me réveillant ce matin, je me suis dit qu’il fallait que je prenne cette décision...et je me suis fixé comme date limite aujourd’hui minuit. J’ai passé la journée à réfléchir, à peser le pour et le contre des deux possibilités. Le problème, c’est qu’aucune des deux possibilités ne me convient mais je vais pourtant devoir opter pour l’une des deux. Pour faire une note d’humour, j’ai l’impression d’être dans le sketch de Pierre Palmade : c’est comme si on me demandait de choisir entre "une tête de veau" et "une jambe en mousse", "à vie"...Comment faire un tel choix (pas celui de la tête de veau et de la jambe en mousse hein...) sachant qu’aucune des deux possibilités ne me tente et qu’il n’en existe pas de troisième qui soit réellement satisfaisante ? Comment accepter le caractère irréversible de ma décision, surtout si j’opte pour le choix le plus radical des deux ? Pour m’aider à prendre cette décision difficile, j’espérais trouver un "signe" du destin pendant la journée, une sorte d’indice qui me guiderait vers ce qui est la meilleure possibilité. Malheureusement, aucun signe ne m’a permis d’y voir plus clair. Bizarrement, toute la journée, je pensais néanmoins avoir fait mon choix. Je ne voyais absolument pas comment faire autrement que choisir la solution la plus radicale. Ce soir, je crois que je suis en train de changer complètement d’avis. Je penche à présent pour le choix le moins irréversible des deux. C’est peut-être le choix de la facilité. Cela ne me ressemble pas...Je ne sais pas...mais comme minuit approche, il devient relativement improbable que je change d’avis maintenant et je vais rester sur cette possibilité. Peut-être que le fait que je ne parvienne pas à envisager le choix le plus radical est le signe que j’ai cherché toute la journée, la preuve que mon choix n’est pas si mauvais que ça ?

Quelqu’un m’a dit que "le libre arbitre est à la fois la bénédiction et le malheur de l'humanité". Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ce sera la conclusion de cet article que vous avez dû trouver très obscur ;-)