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Point mort, première, marche arrière

Jeudi après-midi, je suis allée au Centre Culturel de la Providence dans le Vieux-Nice car il y avait une exposition de photos sur le thème de l’Inde.

L’artiste, Françoise Vernas-Maunoury, y présente les photos qu’elle a prises au cours de cinq voyages en Inde entre 2003 et 2008. Pour résumer mon impression sur cette exposition, j’ai été très déçue. Le Centre Culturel de la Providence est une ancienne chapelle qui n’est plus dédiée au culte mais qui accueille à présent des expositions ou des chorales (il y avait justement une chorale de chants niçois quand je suis allée voir l’exposition). Il se trouve qu’il n’y avait que 38 photos, sans doute parce que le lieu ne se prêtait pas à en exposer plus, et qu’elles étaient très mal mises en valeur. Les photos auraient pu être plus grandes, elles auraient peut-être plus accroché le regard. Certaines photos étaient exposées dans des parties de la chapelle vraiment mal éclairées, ce qui leur faisait perdre tout intérêt. De plus, le fait que des photos sur le thème de l’Inde soient présentées dans une chapelle était assez bizarre. L’Inde et le christianisme, quelle drôle d’association, vous ne trouvez pas ? Un lieu neutre aurait permis de se concentrer plus sur les photos que sur la chapelle ! J’ai également déploré le fait que les légendes des photos soient très peu explicites. Quelques petites lignes d’information auraient été les bienvenues. Enfin, la qualité globale des clichés m’a laissée songeuse. J’imagine qu’une artiste qui fait cinq voyages en Inde prend probablement des centaines, voire des milliers de photos. Il est évident qu’en choisir juste 38 doit être difficile. En tant que visiteuse, je n’ai rien trouvé d’exceptionnel à ces 38 clichés, qui sont censés être les meilleurs. Je ne me suis pas sentie "transportée" en Inde. Une soirée diapos chez un ami qui reviendrait de vacances m’aurait peut-être fait plus d’effet ! Mais bon, on va attribuer mon manque d’enthousiasme pour ces photos à la mise en valeur médiocre dont elles ont fait l’objet.

Samedi matin, je suis allée au cours de gym suédoise comme la semaine précédente. La séance s’est relativement bien passée et même si j’ai fait les exercices consciencieusement, je n’ai presque pas eu de courbatures ! Au départ, j’avais prévu de retourner à la séance de lundi soir, mais j’ai finalement dû me résoudre à abandonner l’idée. J’avais en effet assez mal au cubitus, certainement à cause du temps un peu humide. Cela m’aurait empêchée de faire de nombreux exercices. De plus, la séance du lundi soir est censée être plus sportive que celle du samedi matin car elle est plus orientée sur les exercices de cardio. Comme je suis encore et toujours ennuyée par mon petit problème cardiaque et que j’ai des douleurs et des crises de tachycardie à la moindre petite émotion, je me suis dit qu’il valait mieux rester à la maison et ne pas forcer. J’espère que je serai plus en forme samedi matin et que je pourrai aller à la séance.

En ce qui concerne l’auto-école, vous vous doutez bien que si j’avais reçu le moindre chèque, j’aurais virtuellement sauté de joie sous vos yeux ébahis. Je vous le confirme, je n’ai rien reçu et ce directeur me prend vraiment pour une conne ! J’attends la fin de la semaine, et si d’ici là ma boîte aux lettres reste désespérément vide, je lui enverrai une lettre recommandée avec accusé de réception pour lui demander une fois de plus mon remboursement. Tous les coups de fil et les visites ne laissent aucune trace, et je pense donc que réclamer par écrit est une bonne idée. J’en ai plus que marre...Il me fait miroiter depuis quatre mois et demi un remboursement. Au final, il ne fait que gagner du temps pour retarder le moment de me rendre cet argent. Il croit peut-être que je vais finir par laisser tomber. Il peut rêver ! :-)

Pour ce qui est de l’assurance, les choses suivent leur cours lentement mais sûrement. J’ai reçu en fin de semaine dernière un courrier de l’expert médical qui a été désigné pour m’examiner et j’ai rendez-vous avec lui mi-décembre pour évaluer mon état. Je risque d’attendre de longs mois avant de recevoir la moindre indemnisation, mais au moins, ça avance...pas comme avec le directeur de l’auto-école !

Dans quelques heures, j’ai rendez-vous avec mon chirurgien pour ma visite de contrôle. Théoriquement, j’étais censée reprendre le boulot mercredi mais je vais devoir demander au chirurgien une petite prolongation de mon arrêt maladie. En effet, on peut dire que c’est vraiment la croix et la bannière pour trouver un kiné sérieux et disponible pour trois séances par semaine à Sophia-Antipolis. Il n’y a que quatre cabinets de kinésithérapie proches de mon boulot. Certains kinés n’ont plus de créneaux pour prendre de nouveaux patients. D’autres sont clairement stupides. J’ai en particulier appelé une kiné à qui j’ai expliqué que je souffre d’une légère algodystrophie, que j’en suis déjà à une cinquantaine de séances, que ma kiné actuelle me fait des séances durant entre une heure et une heure et demie trois fois par semaine. Elle m’a dit que dans son cabinet, elle ne peut pas prendre les gens pendant plus d’une demi-heure, que cela ne sert de toute façon à rien d’en faire plus, et elle a terminé par : "La preuve, avec toutes vos séances, vous n’avez pas récupéré !" Non mais quelle conne ! Il est évident que si je n’avais pas autant travaillé avec ma kiné actuelle j’aurais encore moins récupéré ! Le définition de la kinésithérapie, éthymologiquement, est de soigner par le mouvement, et non d’attendre que la mobilité d’une articulation revienne par les pouvoirs du Saint-Esprit ! Si une kiné ne croit même pas en l’utilité de sa discipline, cela ne me donne pas vraiment envie qu’elle fasse semblant d’essayer de me soigner. Comme elle ne pouvait même pas me garantir de me prendre trois fois par semaine, j’ai abandonné et j’ai rappelé une autre kiné qui m’avait dit au départ qu’elle était déjà bien surbookée. En insistant un peu, elle a fini par accepter de me prendre, mais elle ne me garantissait pas de me caser trois séances d’une demi-heure par semaine et en plus, les horaires des séances ne me convenaient pas : 11h le matin, ce qui m’aurait obligée à casser le rythme de ma matinée de travail ou 17h, ce qui m’aurait fait partir vraiment très tôt du boulot. Faute de mieux, j’étais prête à accepter ces conditions. Heureusement, quand mon chef m’a appelée la semaine dernière pour discuter de mon retour au boulot, il m’a conseillé d’appeler sa kiné à Biot. Il m’a dit qu’elle était sérieuse et qu’elle pourrait peut-être me prendre à 8h30 le matin, avant d’aller au boulot donc, ce qui est beaucoup plus pratique. Le miracle s’est produit : cette kiné accepte de me prendre en soins trois fois par semaine, à 8h30 le matin, mais à partir du 16 novembre seulement. Je vais donc demander au chirurgien de prolonger mon arrêt maladie jusqu’à cette date, car je ne peux pas rester sans séances de kinésithérapie pendant deux semaines complètes. Le seul petit inconvénient avec cette kiné, c’est qu’elle exerce à Biot, ce qui va m’obliger à conduire quelques kilomètres de plus que si j’avais trouvé un kiné à Sophia-Antipolis. Comme j’ai quand même mal au bras quand je conduis, je risque d’être bien crevée : il va falloir jongler entre les séances de kiné, le boulot et les contraintes de la vie quotidienne (ménage, courses, cuisine). Je suis un peu embêtée de devoir arrêter les séances avec ma kiné à Nice, car elle me faisait vraiment bien bosser, et apparemment c’est une exception ! Dans tous les cabinets que j’ai contactés, les séances durent une demi-heure maximum. En plus des séances avec ma nouvelle kiné, il faudra donc que je continue à faire une bonne demi-heure d’exercices quotidiens pour ne pas régresser. Bref, de toute façon, il est inenvisageable que je ne reprenne pas le boulot comme prévu, car cet arrêt maladie a largement joué en ma défaveur...Ce n’est déjà pas facile d’être une femme ingénieur, et c’est encore moins facile d’être une femme ingénieur qui revient d’un long arrêt maladie (j’ai du bol, ce n’était pas un arrêt pour maternité, sinon ce serait pire !).

Il faudra que je vous raconte ma visite chez le chirurgien et j’aurai certainement des anecdotes concernant le radiologue, que je n’ai pas revu depuis début octobre, quand il m’a fait son fameux petit "bisou amical". Nous nous étions envoyé quelques SMS la semaine suivante, mais cela en était resté là, sans surprise. Cet homme est un séducteur et il ne cherche pas de complications, juste du sexe...Avec moi, il est mal tombé, je suis un peu plus complexe, malheureusement pour lui et peut-être pour moi. Parfois, j’envie tous ces gens qui sont capables de coucher sans se poser de questions, sans attachement. Ils s’éclatent, ils ne tombent pas amoureux, ils ne souffrent pas. Que demander de plus ? Moi, je crois que je suis incapable de faire ça. Coucher avec quelqu’un pour satisfaire une pulsion, ça ne m’intéresse pas forcément, et je me sentirais encore plus "vide" après une telle expérience. Ce serait peut-être agréable sur le moment, mais dans les heures qui suivraient, ma solitude ne serait que plus criante. Je l’ai déjà écrit à de très nombreuses reprises ici. Moi, ce que j’aimerais, c’est un vrai partage avec quelqu’un, des affinités, une complicité physique et intellectuelle. Depuis que je suis en arrêt maladie, j’ai rencontré beaucoup plus de monde que quand je suis dans le train-train du boulot. Je veux bien admettre que j’ai rencontré des gens sympas, mais il n’y a rien de plus. Cette petite étincelle que j’avais trouvée il y a un an et demi, elle était rare et précieuse et j’en prends un peu plus conscience chaque jour. Je ne pense pas que j’idéalise ma dernière relation. Je ne crois pas avoir rêvé, elle avait vraiment quelque chose de magique, j’avais découvert un homme avec qui je partageais une réelle complicité. C’est un peu plus épanouissant que de se contenter de satisfaire une pulsion sexuelle, non ? Malheureusement pour moi, je ne peux que constater que plus je rencontre de nouvelles personnes, plus je regrette ce que j’ai perdu. Voilà le problème quand on vit quelque chose d’un peu trop beau : on est content d’avoir vécu ces moments et de savoir que cela n’existe pas qu’au cinéma, mais on ne peut qu’être déçu par la suite. Bref, j’arrête le hors sujet...Pour en revenir au radiologue, je lui ai envoyé lundi un petit SMS pour lui dire que je devais passer à la clinique mardi après-midi, que j’avais besoin d’une radio du poignet et que j’espérais qu’il bossait car je ne voulais pas passer avec son collègue bizarre. Il m’a répondu quelques minutes après et m’a confirmé qu’il bossait. Il a ajouté qu’il acceptait de me faire ma radio uniquement si je mettais une "tenue sexy" :-) Quel petit coquin ! Je relève le défi ! Il m’avait déjà trouvée très sexy lors de ma dernière consultation, mais je peux faire mieux. J’espère qu’il a le cœur bien accroché ;-)

La suite au prochain épisode ! A très bientôt...

Ecrit par C-C, le Mardi 3 Novembre 2009, 05:23 dans la rubrique Jour après jour.