Vous n'aviez pas de nouvelles de moi car, comme d'habitude, j'étais en déplacement au Japon pour le boulot. Il était initialement prévu que je parte le Samedi 29 juillet et que je rentre le Samedi 19 août. Finalement, je suis rentrée avec une semaine d'avance, car ma présence n'était plus nécessaire au Japon. En effet, les labos dans lesquels nous faisons nos tests sont fermés jusqu'à Jeudi prochain en raison d'une tradition qui consiste à rendre visite à ses ancêtres. Du coup, pendant toute la semaine qui vient, les japonais ne travaillent pas...et moi non plus par conséquent. Merci les ancêtres !

J'ai plein d'anecdotes qui n'amuseront peut-être que moi mais je vous les fais partager quand même :

- J'aime le luxe. La première semaine de mon voyage à Tokyo, j'étais à l'hôtel New Otani Makuhari, un hôtel 4 étoiles de 24 étages. Rien que le hall suffit à comprendre qu'on ne va pas passer un mauvais séjour. La chambre n'est pas mal non plus : il y a une entrée comprenant un dressing et un coin bar, une grande salle de bains avec une belle et grande baignoire (très agréable quand on veut se relaxer après une dure journée !), une chambre comprenant un canapé, table basse et fauteuil, une grande télé (très sympa les chaînes japonaises, on ne comprend rien du tout), un coin bureau avec accès à Internet, deux grands lits avec des couvertures douillettes...On a vraiment l'impression de baigner dans le luxe ! Moi qui ne connaissait que les hôtels Formule 1 et Première Classe, on peut dire que ça me fait du changement ! J'ai rapidement pris goût à ce luxe, ce qui a été très dur pour ma seconde semaine au Japon. Je suis allée à l'hôtel Tokyo Green Palace. Il semblerait que ce soit un 3 étoiles, mais le standing n'est pas du tout celui auquel je m'attendais. Disons que le nom de l'hôtel est à moitié mensonger : ce n'est pas très palace mais c'est assez green au niveau de la couverture et de la moquette. La chambre était minuscule, je pense qu'elle était aussi grande que l'entrée de celle que j'avais au New Otani. La salle de bains est minuscule aussi. Les WC sont collés au lavabo, qui est lui-même collé à une sorte de baignoire digne de Passe Partout (c'est plus un grand bac qu'une baignoire). Bref, malgré tout, cet hôtel était bien situé car il était à quelques minutes du labo dans lequel nous devions nous rendre.

- J'aime vraiment le luxe. Pour le retour, à l'aéroport, le collègue avec lequel je rentrais à Nice a réussi à nous faire surclasser en business. L'accueil est différent de la classe éco. On a droit au champagne avant le décollage. Lors du vol, on nous sert deux repas qui n'ont rien à voir avec ceux qu'on nous sert en classe éco. Déjà, on nous met une nappe et une serviette en tissu, et les couverts sont de vrais couverts en métal. Les verres sont en verre et non en plastique. Les repas sont quant à eux bien plus élaborés que ceux de la classe éco : pour le déjeuner, j'ai pris un filet de boeuf et pour le dîner, des ravioles de foie gras...pas mal tout ça. Entre les deux repas, j'ai profité de pouvoir incliner mon siège pour dormir...Le voyage a été très reposant pour moi. A l'arrivée, contrairement à d'habitude, mes pieds n'étaient pas enflés comme une vieille mamie. Je ne voyagerai peut-être pas de sitôt en classe business, mais je garderai un très bon souvenir de ce vol.

- Je veux m'acheter un I-Pod, ça coûte nettement moins cher qu'en France...mais je n'ai pas eu le temps de l'acheter, car je suis partie une semaine avant la date prévue.

- J'aime l'ambiance qui règne à Ginza, à Asakusa ou Akihabara. Même si ce sont des quartiers dans lesquels je suis beaucoup allée lors de mon premier voyage au Japon, j'aime toujours autant y retourner. A Akihabara par exemple, il y avait un IMMENSE centre commercial consacré aux appareils électroniques. On a envie de tout acheter, du mini PC portable "Let's note" de Panasonic au mini appareil photo numérique en passant par les magnifiques écrans plats...

- Je suis lubrique (private joke pour ceux qui étaient avec moi au Japon : je suis lombric). Disons que j'ai l'esprit très mal placé et que j'ai tendance à détourner la moindre remarque anodine...J'ai pris la ferme résolution d'arrêter ce comportement destructeur qui me fait passer pour ce que je ne suis pas. Je ne voudrais en effet pas devenir l'équivalent féminin de Pcube (private joke de nouveau), ce serait réellement une catastrophe !!! Il est donc grand temps que je redevienne une femme, une vraie, avec sa timidité, sa fragilité, sa subtilité. Oui, oui, j'en suis capable !

- Les déplacements, ça fait grossir. J'ai malheureusement encore trop abusé de tout pendant ce voyage, quelques kilos superflus me perturbent. J'ai quand même pris 4 kilos depuis que j'ai commencé les déplacements pour le boulot... Là encore, je tiens à ne plus me laisser aller, j'ai commencé à ralentir ma consommation de nourriture depuis mon retour et j'ai même recommencé à faire des séances d'abdos-fessiers comme quand j'étais jeune (de 1996 à 2003, j'avais le courage et la force de faire une heure de gym par jour...ce temps-là est bien révolu mais je tente tant bien que mal de me remettre progressivement à une activité physique, qui me permettra peut-être de me sentir moins patapouf...).

- Je n'aime pas manger indien. A Tokyo, dans le quartier de l'hôtel Green Palace, l'un des seuls restaurants ouverts tard le soir était un restaurant indien. On y a mangé plusieurs fois car on sortait relativement tard du boulot. Je pense que ces repas indiens nous ont tous vaccinés pour un moment. C'est vraiment trop épicé...

- Je vais éviter les Excelsior Caffé et les Starbucks  pendant un moment. En effet, au Japon, nous avions en général peu de temps pour manger le midi. Le repas de midi avait d'ailleurs lieu plutôt entre 14h et 16h qu'à midi. Manger le même sandwich pendant plusieurs jours d'affilée devient rapidement lassant...Bon, ne nous plaignons pas, c'est mieux que de ne rien manger...

- Les japonais ne comprennent vraiment rien...surtout quand on tente de leur parler anglais. Le samedi 5 août, nous sommes allés chez Dalloyau à Ginza avec deux collègues pour déjeuner. La première partie du magasin est en libre service. Nous avons choisi des petites pizzas et des pâtisseries. Arrivés à la caisse, on demande si on peut manger ce qu'on a choisi dans le salle. Les caissières ne comprennent rien mais finissent pas nous dire qu'on pourra avoir une place en salle dans une quinzaine de minutes. L'un d'elles emporte notre plateau, qui disparaît on ne sait où. On se dit que ce n'est pas grave car nous n'avons pas encore payé. Une fois entrés dans la salle, on s'asseoit et on essaie de faire comprendre à la serveuse qu'un plateau nous attend déjà. Elle ne comprend rien à l'anglais mais on arrive à lui faire comprendre qu'on aimerait qu'elle nous envoie un serveur qui parle anglais. Le serveur arrive, on lui dit ce qu'on a commandé mais il nous répond qu'on ne peut pas manger sur place ce qu'on a commandé (car c'est réservé à la vente à emporter), mais uniquement les plats proposés dans le menu. Résignés, on se dit qu'on ne reverra jamais notre plateau et on décide donc de commander de vrais plats. Nos vrais plats arrivent, et quelques minutes après, le serveur nous apporte également les pizzas et les pâtisseries que nous avions initialement demandées...C'était très drôle, on s'est vraiment dit que la communication n'est pas facile, et ce dans les deux sens...Malgré tout ce qu'on avait à manger, on a réussi à tout finir...

- Les japonais sont très polis dans un contexte de boulot mais très malpolis dans les rues. Ils n'hésitent pas à vous bousculer et ne se retournent même pas pour dire pardon. Le contraste entre ce comportement et leurs millions de courbettes au boulot est vraiment frappant !

Voilà, c'est à peu près tout ce qui me vient en tête à froid, je rajouterai des éléments à cette liste éventuellement ! A bientôt !