Le mardi 1er juillet, je t’avais envoyé une invitation Outlook dès le matin, pour un "petit meeting" de 18h45 à 19h15. Tu avais accepté mon invitation. J’étais ravie à l’idée de passer un moment avec toi. Néanmoins, nous avions peu parlé sur MSN dans la journée. Tu étais relativement débordé par le boulot. J’étais toute folle et très enthousiaste, mais je sentais que tu étais beaucoup moins réceptif que d’habitude. Notre "petit meeting" du soir a confirmé cette impression. Tu m’as dit que tu étais contrarié par le boulot que tu devais finir. Tu as également tenu à écourter notre "meeting" qui n’a finalement duré que quelques minutes au lieu de la demi-heure que j’avais sollicitée dans mon invitation car tu voulais finir tout ce que tu avais à faire. Malgré tout, je t’avais préparé un petit mot comme à mon habitude et je te l’ai donné avant que nous retournions chacun à notre bureau. Le petit mot se terminait par "je t'embrasse tendrement, fougueusement, passionnément et je t'aime je t'aime je t'aime". Après notre "meeting" trop court à mon goût, je t’ai envoyé un petit mail avant de rentrer chez moi : "Je sais que tu as la pression aujourd’hui et que c’est super chiant les journées comme celles-là...Je te souhaite bon courage pour le boulot qu’il te reste à faire ce soir et je te fais plein de bisous ! Essaie de pas trop stresser quand même ! Je pense bien fort à toi :-)"
Sur le coup, je ne me suis pas inquiétée outre mesure malgré ton comportement un peu plus distant que d’habitude. J’ai attribué ça au stress du boulot. En y réfléchissant bien au cours de la soirée, je m’étais d’ailleurs dit que l’avantage de travailler dans la même boîte (surtout quand c’est une petite boîte comme la nôtre), c’est d’être capable de comprendre quand l’autre a la pression. Avec D.K., qui ne travaille pas du tout dans le même domaine que moi, il m’était souvent difficile de lui faire prendre conscience des soucis que j’avais ou de la pression que je pouvais ressentir dans certaines circonstances. Avec toi, je savais qu’on se comprendrait toujours sur ce point, vu qu’on supporte une pression assez similaire, même si on bosse dans des équipes différentes. Avec le recul, je me pose beaucoup de questions concernant ton comportement de ce jour-là. Est-ce que tu étais réellement contrarié par le boulot ? Est-ce que tes peurs et tes angoisses avaient repris le dessus et te faisaient douter de notre relation ? Je ne le saurai jamais.
Après cette journée du 1er juillet où nous avions passé si peu de temps ensemble, je me sentais complètement frustrée. Je n’avais qu’une hâte : être au lendemain, puisque nous avions prévu depuis le lundi de passer la soirée ensemble, car j’avais réussi à trouver une magnifique excuse pour sortir. J’imagine déjà la réaction des lecteurs de ce blog. Je suppose que vous avez remarqué que dans mon article d’hier, j’écrivais que "j’ai un seuil de tolérance au mensonge assez faible". Cela peut donc paraître incohérent. Cette CyCy qui déteste le mensonge est donc capable de mentir à D.K., son compagnon officiel, pour vivre en secret une folle d’histoire d’amour avec un collègue de boulot...Je ne vais pas chercher à me "défendre" en expliquant tout ce qui n’allait pas avec D.K. à ce moment-là mais je soulignerai juste que je ne lui ai pas menti bien longtemps car cela m’était particulièrement insupportable. De plus, je ne m’imaginais justement pas être capable de mentir autant. Je n’avais pas menti en quasiment 30 ans, et en l’espace de quelques jours, j’avais raconté plus de bobards qu’au cours de toute ma vie ! Comment était-ce possible ? Je ne me l’expliquais pas vraiment, mais la seule chose dont j’étais certaine, c’est que si j’étais devenue capable de cela, cela signifiait que j’étais vraiment très amoureuse de toi ! "La fin justifie les moyens" comme on dit...Je ne suis pas bien fière de moi, mais cela montre finalement que même quand on croit bien se connaître, on peut parfois se surprendre...