Depuis mes exploits de mardi dernier, je suis un peu redescendue de mon petit nuage. Mon poignet et mon coude me font mal et les muscles de mon bras sont aussi flasques que de la gelée. A partir de cette semaine, la kiné est censée me faire travailler avec des haltères de deux kilos au lieu de ceux d’un kilo (je viens de découvrir que le mot "haltère" est masculin et s'emploie rarement au féminin...je me coucherai moins bête ce soir). Le problème, c’est que j’ai essayé hier d’utiliser des haltères d’un kilo et demi à la maison (je les avais achetés à l’époque où je faisais une heure de gym par jour...) et c’est infiniment plus difficile qu’avec ceux d’un kilo. J’arrive à le garder à la main en laissant pendre le bras à la verticale (cela aura au moins le mérite de m’aider à regagner les quelques degrés qu’il me manque encore sur le coude), mais lever le bras à l’horizontale comme je le fais chez la kiné avec l’haltère d’un kilo est tout simplement impossible. En plus de mes problèmes de bras, j’ai depuis environ un mois des bleus qui ressortent sur les jambes. En fait, les bleus de mon accident devaient être très profonds, et on dirait qu’ils sont tous en train de remonter à la surface, un peu comme des gnocchi à la fin de la cuisson ! :-) Esthétiquement, c’est assez déprimant. Au niveau de la douleur, c’est tout à fait supportable si je ne touche pas les jambes, mais quand je me lave par exemple, ça fait quand même mal. Mon objectif étant de retourner au boulot début novembre, je me demande quand même dans quel état je vais être à la fin d’une journée de boulot. Il faudra que je conduise, que je fasse mes courses, que je me prépare à manger, que je fasse le ménage, que je passe dix heures par jour derrière mes PC. Je me rends déjà compte que je me fatigue très vite pour pas grand chose alors que je suis en arrêt maladie. Si ça se trouve, après une journée de boulot, je vais être obligée de poser une semaine de congés pour m’en remettre ! Bref, pour l’instant, j’essaie de ne pas y penser et de me concentrer sur mes progrès.
Jeudi, comme je n’avais pas de séance de kinésithérapie, j’en ai profité pour aller me balader. Je suis allée à pieds au quai Rauba Capeu. C’est un endroit qui me plaît beaucoup, surtout depuis qu’il a été aménagé et qu’un long banc en pierre permet de se reposer en contemplant la mer. Je suis ensuite allée dans le Vieux-Nice, et j’ai terminé ma sortie en allant faire les magasins. Je suis rentrée chez moi un peu fatiguée parce que j’ai marché en talons hauts pendant plusieurs heures (que c’est dur d’être une fille !) et qu’un vent frais s’est levé pendant ma promenade.
Vendredi, après 1h20 de torture chez ma kiné, j’ai passé mon après-midi avec Perle, que je n’avais pas vue depuis mi-juillet. Elle devait emmener Bébé Perle à l’hôpital Lenval pour une consultation. Je suis donc allée les rejoindre à l’hôpital puis nous sommes allées nous balader au parc Phoenix. Ce parc floral et animalier de sept hectares avait été inauguré à la fin des années 80. Je l’avais visité à cette époque-là, et je l’avais trouvé absolument magnifique. J’y étais retournée en 2001, et j’avais constaté avec une grande déception que le parc n’était pas très bien entretenu. En 2009, ma conclusion est la même. La grande serre pyramidale mériterait plus de soins. Les vitres de la serre sont sales. Quelques plantes sont carrément laissées à l’abandon le plus complet. Malgré ce manque d’entretien et le temps peu clément qui a un peu gâché notre promenade, la visite du parc nous a permis de passer un moment agréable. Nous avons pu admirer de nombreuses plantes, mais aussi beaucoup d’animaux : des chiens de prairie, une loutre, des tortues de Floride, différents oiseaux en cage (des chouettes, des perroquets, des grues couronnées, des autruches) et d’autres en liberté (de très nombreux canards et surtout un couple de paons, qui n’a pas hésité à venir nous manger dans la main !). Il faudra que j’y retourne à l’occasion, un jour où il fera beau, car cette petite sortie était bien sympa.
Samedi et dimanche, j’ai traîné à la maison car je n’étais pas motivée pour faire quoi que ce soit. J’ai eu un petit coup de déprime. J’avais prévu d’aller courir ce week-end et j’ai abandonné l’idée. En fait, en ce moment, j’ai envie de faire les choses que je n’ai pas le droit de faire. J’aimerais faire du roller, mais le chirurgien me l’a évidemment interdit car la moindre chute risquerait d’être catastrophique. J’aimerais jouer au volley, alors que ça fait des années que je n’en ai plus fait. J’avais commencé le volley en 1988 et j’ai joué pendant de nombreuses années. J’avais un bon niveau, mais il est arrivé un moment où j’ai dû choisir entre mes études et le volley, car comme tout sport pratiqué à haut niveau, il faut y consacrer beaucoup de temps. Je suis trop entière pour faire les choses à moitié. Du coup, j’avais fini par me concentrer sur mes études et par laisser tomber le volley. Ma dernière partie date de l’époque où j’étais élève-ingénieur, autant dire que cela fait une éternité que je n’ai plus joué :-) Un de mes collègues connaissant ma passion pour ce sport me demande presque chaque semaine depuis des mois d’aller jouer le midi, et j’ai toujours refusé...et maintenant que je n’ai pas le droit d’en faire, j’en ai une folle envie ! Pour compenser, je regarde l’intégrale de "Jeanne et Serge". Le problème, c’est que j’ai encore plus envie de jouer maintenant !!! Ce qui est amusant dans cette série, c’est que cela me donne des idées pour la récupération de mon poignet. Dans le 11ème épisode, Jeanne, qui est droitière, se casse le bras droit, ce qui est très gênant pour une volleyeuse. Grâce à cette fracture, elle a appris à être ambidextre. Dans le 21ème épisode, elle souhaite augmenter sa force dans le bras droit pour smasher avec plus de puissance. Madame Tajima, ancienne championne olympique et mère de Jeanne (cette dernière ne sait pas qu’il s’agit de sa mère !), lui offre un bracelet lesté à porter pendant l’entraînement, ce qui va lui permettre d’accroître ses performances. J’ai donc trouvé la solution miracle pour récupérer mes facultés au plus vite : porter un bracelet lesté comme Jeanne ! J’ai demandé à ma kiné ce qu’elle en pensait, d’autant plus qu’elle utilise justement ce type de bracelets lestés, en particulier pour le travail des jambes. Malheureusement, dans mon cas, elle me l’a déconseillé, elle préfère que je me concentre sur les exercices avec les haltères. C’est bien dommage, car à Go Sport, j’ai vu des bracelets de 500 grammes de ce type. Le lot de deux coûte une dizaine d’euros. Bref, à quoi bon en parler puisque je n’y ai pas droit ? Je ne peux pas imiter Jeanne, ni en jouant, ni en portant des bracelets lestés !
Sur ces bonnes paroles, je vais vous abandonner...Je commence à me décaler dangereusement, il va falloir que je remédie à ça !
