Oui, je sais, j’abuse, vous attendez que j’écrive.

La suite de mon introspection, qui traîne depuis des semaines. Ecrire tout ce que j’ai sur le cœur, c’est difficile pour moi, même si je raconte des choses qui se sont passées il y a trois mois. Alors je recule le moment de le faire, même si le texte est quasiment prêt. Je dis n’importe quoi, mon état d’esprit est trop fluctuant et ce que j’ai écrit hier n’est peut-être même plus représentatif de ce que je ressens aujourd’hui. Comment vais-je réussir à terminer ce texte ? Est-ce que j’ai le droit de publier ça ? Je n’en sais rien. Parfois, mes propres mots me donnent la nausée, tellement ils sont durs. Vais-je oser les étaler ici, ces mots qui me dérangent moi-même ?

Mes innombrables récits de problèmes de santé. La semaine dernière, j’ai passé mon temps chez les médecins, et c’est loin d’être fini.

Mes histoires légères, comme mes réflexions passionnantes sur le pouvoir érotique des boucles d’oreilles. Dans le même registre, je dois vous raconter comment je suis devenue une star de cinéma grâce à l’Oréal, parce que moi aussi je le vaux bien.

Mes anecdotes sur un homme qui me fait tourner en bourrique depuis quelques jours. Ah, vous êtes curieux, vous vous demandez de qui il s’agit. Je vous raconterai peut-être tout ça bientôt, qui sait...

Je ne publie pas beaucoup, alors que je consacre un temps fou à l’écriture, que ce soit au boulot (oui je sais, ce n’est pas très sérieux...) ou à la maison. Il faut dire que je ne dors pas énormément ces derniers temps. Le soir, il m’arrive de passer des heures dans le silence le plus complet à réfléchir à ma situation. Ces réflexions nocturnes me servent de brouillon à ce que j’aimerais raconter ici. Parfois, j’ai la flemme de retranscrire tout ce qui m’est passé par la tête dans la nuit. Quand je suis plus courageuse, je me mets à écrire pendant des heures...et finalement, je ne publie pas et j’accumule des fichiers Word remplis du bordel qui règne dans ma tête.

Bon allez, reprenons les choses dans l’ordre. Je vais vous raconter la suite de mes histoires de meubles, parce que cela fait quand même dix jours que je les ai reçus !  Pour le montage de mes magnifiques meubles, Jardiland s’était gentiment proposé de venir m’aider. Enfin, c’était plutôt moi qui allais l’aider, car il était évident que je ne risquais pas de faire le gros du travail. En échange, Jardiland voulait que je lui prépare des gâteaux. Après le départ des livreurs (ah, le livreur sexy, quel merveilleux souvenir !), j’ai donc confectionné des amandines en prévision de l’arrivée de Jardiland, qui a débarqué à la maison vers 14h30. Nous devions monter les quatre chaises, la table et le meuble télé. J’aurais voulu commencer par le meuble télé pour me débarrasser de cette corvée, car il était censé être très dur à monter, selon les dires des livreurs. Jardiland préferait commencer par les chaises et la table, afin de pouvoir prendre le thé et manger les amandines tranquillement. Je n’ai pas voulu le contrarier (après tout, c’est quand même lui qui va s’épuiser pour le montage...), et nous avons donc commencé à déballer les chaises. Lors du déballage, je constate que deux pieds de chaises sont abîmés. Cela part mal, ce sont les deux premiers cartons que nous ouvrons et il y a déjà un problème. Nous montons quand même les chaises. Je constate avec inquiétude que cela prend quand même du temps, alors que c’est la partie simple du boulot. Une fois les chaises montées, nous enfilons les housses, qui sont dans le même tissu que celui du canapé. Une nouvelle mauvaise surprise vient me contrarier : une des housses semble avoir un défaut de couture, et le tissu allait quasiment craquer quand nous avons enfilé la housse. A 159 euros la chaise, j’ai un peu de mal à tolérer deux pieds et une housse abîmés. Cela m’ennuie d’avance de me dire que je vais devoir recontacter le magasin, me plaindre, réclamer le changement de la marchandise défectueuse...Je m’inquiète aussi pour les autres meubles. Avec tout ce qu’il reste à déballer, je risque d’avoir encore de mauvaises surprises...Une fois les quatre chaises montées, nous nous attaquons à la table. Le montage n’est pas très compliqué, la notice est très bien faite et fort heureusement, je ne trouve aucun défaut à la marchandise. Le seul problème, c’est le poids des plateaux, qui a rendu le retournement de la table montée un peu difficile. En effet, j’ai opté pour une petite table 90cmx90cm, mais avec deux plateaux, ce qui permet de rallonger la table très facilement et de passer à 180cmx90cm. C’est très pratique car quand je suis seule, la table ne m’encombre pas, et si je reçois, je peux facilement installer beaucoup plus de monde. Nous avons fini le montage vers 17h, et, soulagés et épuisés, nous avons mangé des amandines avec un thé pour reprendre des forces. Après cette pause bien méritée, nous commençons à déballer les nombreux cartons du meuble télé. Je prédis à Jardiland trois bonnes heures de montage. Il semble sceptique, mais le déballage des cartons me conforte dans mon idée. Nous ouvrons en premier le carton contenant la planche du dessus du meuble. Elle est énorme et extrêmement lourde, et j’imagine déjà le calvaire que nous allons subir quand le meuble sera monté et qu’il faudra le retourner dans le bon sens...Le temps passe, nous n’avançons vraiment pas vite. Je suis maintenant convaincue que ce meuble télé va nous gâcher la soirée. Je commande une pizza, car il est bien sûr hors de question de rester sans manger (je n’avais pas mangé le midi, et j’avais dans le ventre deux misérables amandines). Nous faisons une pause pour savourer cette pizza, que j’aurais trouvée immangeable en temps normal (une pizza qui ne vient pas de "Villa d’Este" reçoit rarement mon approbation), mais j’étais tellement affamée que j’aurais pu manger n’importe quoi (euh, non en fait, le poisson, ça ne passera pas, même après des jours de jeûne). Après ce merveilleux repas, nous continuons le montage. C’est long, fatigant et très chiant. Enfin, vers 23h, c’est la délivrance : le meuble est monté. Nous sommes épuisés. Jardiland est tellement crevé qu’il n’est même pas resté un peu sur mon superbe canapé après le montage : il a préféré rentrer chez lui au plus vite pour dormir. Après son départ, j’ai fait du rangement et j’ai traîné jusqu’à 3h du matin. Le lendemain, j’étais fatiguée, j’avais très mal au bras à cause de tous les efforts de la veille (il aurait vraiment fallu une personne non handicapée supplémentaire pour aider Jardiland à monter les meubles...), et j’ai passé la journée à comater. Le lundi, j’ai contacté le magasin pour ma réclamation concernant les pieds de chaises et la housse (heureusement, rien d’autre n’était abîmé dans ma commande). Ils vont faire le nécessaire pour régler le problème.Youpi !

Cela fait dix jours que j’ai mes meubles et cela me change vraiment la vie. Déjà, je trouve ça bien plus pratique d’écrire confortablement installée sur un canapé plutôt que sur une chaise de jardin ! Je suis beaucoup plus apaisée quand je rentre chez moi le soir. Je suis très contente de mon choix, et je ne regrette pas d’avoir investi une somme importante dans ces meubles. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens chez moi ! Maintenant, il va falloir que je prenne le temps de m’occuper de la décoration. Je veux trouver au plus vite un beau lampadaire et des rideaux pour que la pièce soit encore plus agréable.

Sur ces bonnes paroles, je vous abandonne. Je vais m’allonger sur mon canapé et me détendre, parce que je l’ai bien mérité après six mois sur une chaise en plastique ! Bonne nuit à ceux qui dorment, bonne insomnie aux autres !