Est-ce qu’il pense à moi de temps en temps ? Est-ce qu’il a pensé à moi aujourd’hui, en ce jour particulier ? Probablement pas.
Moi, j’ai pensé à lui. Plus que jeudi. Parce que ce jour est plus important encore. Parce que cet homme suscite en moi des sentiments contradictoires.
Parfois, je le hais comme jamais je n’ai haï personne auparavant. Je le déteste pour tout le mal qu’il m’a fait et qu’il me fait encore en décrétant qu’il ne veut plus de moi dans sa vie, ni comme amie, ni comme quoi que ce soit d’autre. Je suis pourtant prête à n’être qu’une amie plutôt que de le perdre totalement. C’est un sacrifice que je me sens la force de faire parce qu’il compte beaucoup pour moi, malgré les hauts et les bas de notre relation.
Et parfois...Je...Je ne peux pas l’écrire ici. Je ne veux pas l’écrire parce que cette année, je ne peux pas le lui dire. Enfin, si, je pourrais, rien ne m’en empêche...à part la peur d’être rejetée. Il me prendrait pour une folle, me dirait que je suis "tenace". Il ne me comprend pas, cela n’a rien à voir avec de la tenacité, mais avec ce que je ressens au plus profond de moi depuis deux ans. Je fais tout pour "passer à autre chose", comme on dit. Fiasco, fiasco et encore fiasco. Personne ne lui arrive à la cheville. Et personne ne parvient à m’apprivoiser. J’ai bien essayé de lâcher prise, de prendre la peine de découvrir d’autres personnes, très sincèrement, en y croyant vraiment, parce que je ne fais jamais les choses à moitié. Mais ils ne sont pas lui. Je sais qu’ils ne peuvent pas être lui, je ne vais quand même pas leur en vouloir pour ça. Je sais aussi qu’ils peuvent être des gens très bien même en n’étant pas lui. Mais...c’est lui que je veux, c’est lui dont j’ai besoin, avec ses qualités, ses trop nombreux défauts et tous ses problèmes existentiels. Il n’y a que son regard posé sur moi et son sourire pour me rendre heureuse. Le reste ne compte pas. Les autres ne valent rien.
Je vous imagine derrière votre écran, à vous dire que je suis bien bête, qu’il suffirait que j’y mette de la bonne volonté pour l’oublier. Mes chers lecteurs, cela ne risque pas d’être aussi simple, car vous ne me connaissez pas, et surtout vous ne le connaissez pas, lui. Des hommes comme lui, on n’en croise pas tous les jours. J’ai mis dix ans à le trouver et vous voudriez que je me résigne à l’oublier, que je fasse comme si nos routes ne s’étaient jamais croisées ? Vous m’en demandez trop...
Et aujourd’hui, pour cet anniversaire de notre journée, j’ai encore moins envie de l’oublier que les autres jours. Il a été la première personne à laquelle j’ai pensé ce matin, et la dernière à laquelle je penserai ce soir.
Parce que c’est lui. Tout simplement.