Le jeudi 3 juillet, j’ai eu reçu SMS de toi quand j’ai rallumé mon téléphone le matin. Tu me disais que je te manquais et que tu m’aimais...
Quand je suis arrivée au boulot, tu n’étais pas encore là et j’ai eu un imprévu. J’ai dû aller avec deux collègues à une réunion ayant lieu dans une autre boîte de Sophia. Je t’ai donc envoyé un mail pour te prévenir, te dire que mon choix, c’était toi, et te répéter que je t’aime.
Je suis rentrée au boulot à midi et nous avons discuté sur MSN tout le reste de la journée. J’étais réjouie de voir que tu étais à nouveau plus qu’enthousiaste. Je me sentais en confiance, j’étais sûre que tu m’aimais autant que je t’aimais. Vers 17h, tu m’as proposé qu’on se voie le soir, après le petit événement auquel tu devais assister ce jour-là. Je t’ai répondu que j’en avais très envie mais qu’il fallait que tu me trouves l’excuse qui allait avec ! Tu me suggérais de dire à D.K. que ça n’allait pas et que j’avais besoin de te voir pour en parler...Je ne savais pas encore si j’allais accepter. Nous avons convenu que je t’appellerais pour te tenir au courant. A 18h, avant de partir du boulot pour te rendre au petit événement auquel tu étais convié, tu m’as proposé de venir te rejoindre dans le hall pour me faire un petit bisou rapide. J’ai bien sûr accepté puis je suis retournée à mon bureau pour bosser.
D.K. est venu me chercher à 18h30. Nous devions aller faire les courses. Je l’ai immédiatement prévenu que je comptais passer la soirée avec toi. Je préférais dire la vérité qu’inventer un bobard supplémentaire. C’était déjà bien assez difficile de ne pas lui dire les vraies raisons pour lesquelles nous nous voyions. Je t’ai ensuite confirmé que nous pouvions nous voir le soir. Quand D.K. et moi sommes rentrés des courses, je me suis dépêchée de tout ranger pour avoir le temps de prendre une douche et me faire belle pour toi.
A 20h30, je suis partie de chez moi et tu es venu me chercher. Au départ, tu étais un peu contrarié par quelques petites choses qui s’étaient passées lors de l’événement auquel tu avais assisté de 18h30 à 20h. Ensuite, nous nous sommes concentrés sur nous et tu allais mieux. Nous sommes allés à Antibes. Contrairement à la veille, nous avons réussi à arrêter de nous faire des bisous dans la voiture et nous sommes allés manger ! Nous avons passé un très agréable moment au restaurant, nous avons beaucoup discuté en nous regardant dans les yeux, et nous avons partagé une glace ensemble pour le dessert. Je me sentais infiniment bien. C’était exactement de tout cela dont j’avais besoin : être avec quelqu’un que j’aime, qui m’aime, que j’aime écouter, qui aime m’écouter et avec qui tout semble simple. Après le repas, nous sommes allés au port pour faire une petite balade. J’adorais ces instants avec toi. Nous ne faisions rien d’extraordinaire, mais j’étais sereine et heureuse. Rien que le fait de marcher main dans la main avec toi me comblait de bonheur.
Après cette promenade au port, nous avons décidé de partir à la recherche d’un endroit calme, et nous sommes donc retournés dans la Valmasque comme la veille. Je ne vais pas donner trop de détails sur ce qui s’est passé cette nuit-là. Je résumerai ça en disant que notre relation a pris une tournure beaucoup plus sensuelle et charnelle. J’étais un peu dévêtue et j’avais eu froid. Tu m’avais donné ta chemise pour me réchauffer. Tu m’avais avoué dans la nuit du 13 au 14 juillet que tu venais à peine de laver cette chemise, car avant, tu la "sniffais" car tu étais "dingue de mon odeur". Ce petit détail amusant m’avait interpellée car d’une part, c’était la première fois qu’un homme me faisait une telle remarque, d’autre part, je suis moi-même très sensible aux odeurs. Je trouve qu’il n’y a rien de plus beau qu’être imprégnée de l’odeur de l’homme qu’on aime. J’adorais repartir de nos rendez-vous avec une trace de ton parfum, même si cela risquait d’être une preuve flagrante de mon infidélité. J’étais complètement folle de toi, de ta peau, de ton odeur, de ces premiers contacts physiques qui nous rapprochaient de plus en plus, de nos conversations qui ne me lassaient jamais. Il y avait une complicité très forte, à tous les niveaux.
C’est étrange, car ce soir, en écrivant ces mots, je suis en train de pleurer, alors qu’hier, quand je parlais du grand choc que j’avais vécu le 2 octobre et de tes mots très durs envers moi, je suis restée presque de marbre. Pourquoi ? J’ai l’impression que ce qui me fait le plus de mal, c’est de penser à tous ces moments merveilleux, à cette grande proximité qui nous liait, et de constater qu’aujourd’hui, tout cela s’est évanoui. Je ressens à nouveau ce grand sentiment d’injustice d’avoir goûté à un si grand bonheur, mais malheureusement trop éphémère. J’avais encore tant de choses à te donner :-(
Après ces moments très intenses dans ta voiture, tu as fini par me raccompagner chez moi...à 4h45 ! J’ai honte encore aujourd'hui d’avoir fait subir tout cela à D.K.. J’avais beau lui en vouloir pour beaucoup de choses, il ne m’a jamais été infidèle et il ne méritait pas que je le traite comme ça. J’aurais peut-être dû être plus courageuse et tout lui avouer immédiatement. Mais à ce moment-là, je crois que dans ma tête, j’avais tellement décidé de prendre mon indépendance que plus rien ne comptait. Je voulais vivre pour moi et pour moi seule, et peut-être pour la première fois de toute ma vie, faire ce que j’avais envie. Et puis, je t’aimais vraiment, et aucun obstacle ne pouvait se mettre en travers de ma route. Tu sais bien que je ne regrette absolument pas tout ce qui s’est passé entre nous, mais je ne suis vraiment pas fière de mon comportement avec lui. Je pense que le poids de cette culpabilité me poursuivra encore longtemps.