Le jeudi 2 octobre, je me suis réveillée avec un an de plus. 30 ans...Tu avais été le premier à me souhaiter bon anniversaire, à minuit, sur MSN. Encore une fois, cette phrase trottait dans ma tête : "Cet homme-là ne pouvait pas ne pas m’aimer." On ne souhaite pas joyeux anniversaire à quelqu’un qui ne compte pas à minuit pile...Bref...
Depuis notre dérapage de la semaine précédente, j’étais dans la confusion la plus totale. Je savais que tu avais encore des doutes sur notre relation, mais je pensais que des nuits comme celle que nous avions passée te feraient prendre conscience que j’étais importante pour toi.
Au boulot, tu es venu me faire la bise et me souhaiter à nouveau un joyeux anniversaire, et à ma grande surprise, tu m’avais apporté des gâteaux : un assortiment de délicieux macarons et un gâteau au chocolat. "Cet homme-là ne pouvait pas ne pas m’aimer." Vers 15h, je craque, je t’envoie un SMS et je te demande de venir me rejoindre à l’endroit où nous étions le 24 juin lors de nos premiers bisous. J’avais envie de te voir même quelques instants, te remercier pour les gâteaux, te prendre dans mes bras, t’embrasser, peut-être...J’étais en train de t’attendre et je tremblais, j’avais peur que tu ne viennes pas. Quand tu es arrivé quelques minutes après, j’étais soulagée. J’ai voulu te prendre dans mes bras, je t’ai fait un bisou sur une joue pour te remercier pour les macarons, un bisou sur l’autre joue pour te remercier pour le gâteau au chocolat, puis j’ai tenté de te faire un bisou sur la bouche. Un bisou sur la bouche, ce n’est pas grand-chose quand on a partagé une nuit entière avec la personne à peine 8 jours avant. Tu as refusé. Je t’ai demandé ce qui se passait, j’ai bien sûr immédiatement compris que tes doutes avaient repris le dessus. En fait, c’était pire que les doutes. Tu m’as dit que tu n’avais justement plus de doutes, que tu ne m’aimais plus. J’étais abasourdie. Est-ce que j’étais en train de faire le pire cauchemar de ma vie ? L’homme avec qui j’avais passé une nuit exceptionnelle 8 jours auparavant et que j’aimais de tout mon cœur était en train de m’annoncer le jour de mon anniversaire qu’il ne ressentait plus rien pour moi. Je t’ai posé des questions, j’ai voulu savoir si tu ne m’aimais déjà plus la semaine précédente quand nous avions passé la nuit ensemble. Tu m’as dit qu’effectivement, déjà à ce moment-là, tu ne m’aimais plus. Et pourtant, je me disais que "cet homme-là ne pouvait pas ne pas m’aimer"...Ai-je mal interprété les signes que tu m’avais envoyés ? Suis-je bête au point de ne pas reconnaître un homme amoureux d’un homme qui revient juste pour le sexe ? Tu étais doux et tendre comme en juin/juillet et je croyais retrouver dans ton regard le même amour qu’avant. Ai-je pu me tromper à ce point ? Il faut croire que oui ! Tu m’as dit que certains amours sont "des feux de paille", que ce n’est pas parce qu’on a plein de points communs avec quelqu’un que l’histoire va durer, que tu pensais que tu t’étais voilé la face quand on était ensemble et que ça ne pourrait pas marcher entre nous. Je ne comprenais rien à ce que j’entendais, tout cela me semblait complètement incohérent. Tu as même fini par me dire que ça ne te ferait rien si je faisais l’amour avec un autre, si j’étais avec un autre ! Mon supplice a atteint son paroxysme quand tu m’as dit que j’avais placé la barre très haut et que tu risquais d’être déçu si tu sortais un jour avec une autre femme que moi. Si j’ai placé la barre si haut que ça, pourquoi me quittes-tu ? Ne suis-je pas assez bien pour toi malgré mes qualités ? Je souffrais rien qu’à l’idée que tu puisses envisager de sortir avec une autre femme, l’embrasser, faire l’amour avec elle, l’aimer ! Quelle horreur, c’en était trop pour moi !
Après cette conversation qui m’a achevée, je suis retournée à mon bureau, j’ai pleuré devant mon PC tout en essayant de rester discrète. Tu es resté connecté sur MSN et j’ai essayé de te parler. Tu n’as évidemment rien répondu, à part quelques mots au moment où tu devais partir. Quand tu es parti, je t’ai envoyé un mail car j’avais encore des tonnes de choses à te dire.
Je suis rentrée chez moi à mon tour, je t’ai encore envoyé un mail. Je n’ai rien mangé. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps toute la soirée, toute la nuit. Bon anniversaire CyCy !