Le mardi 8 juillet, tu m’as fait la surprise de passer sur MSN vers 17h30. Tu étais hors ligne, "pour être tranquille" (je ne peux m’empêcher de me dire que maintenant, si tu te mets hors ligne, c’est aussi pour être tranquille, sous-entendu, pour m’éviter. Je suis sans doute un peu parano, mais bon...). Tu m’as en particulier raconté que tu étais en train de préparer des confitures. Je t’ai dit que tu étais vraiment l’homme idéal et je t’ai demandé si tu avais des défauts. J’avais même dit "y’a bien un problème quelque part...". Tu m’as confirmé qu’il y avait un problème : tu étais le seul modèle du genre et je ne devais pas laisser passer une telle occasion :-) Je t’ai confirmé que je n’avais pas du tout l’intention de la laisser passer. Tu m’as dit que tu n’avais pas l’intention de la laisser passer non plus et tu m’as répété que tu m’aimais. Après avoir discuté pendant une quarantaine de minutes, tu as dû me laisser pour vaquer à tes occupations.
Le soir, nous nous sommes retrouvés sur MSN un peu avant minuit et nous avons discuté jusqu'à 3h30. Tu m’as dit que je te manquais trop ! C’était évidemment la même chose pour moi. Tu m’as également posé de nombreuses questions par rapport à D.K., pour savoir dans quelle ambiance j’évoluais. Tu as fini par me dire "je pense pas que ce soit gérable longtemps, surtout pour toi" et tu as ajouté "et puis j’ai un peu de mal avec le rôle de briseur de ménage". Je t’ai expliqué que tu n’étais pas un briseur de ménage, que ça n’allait pas avec D.K. depuis un certain temps et que tu n’étais pas responsable de ça. Malgré tout, tu te sentais en partie responsable car je t’avais quand même dit que notre relation avait évidemment une influence sur mon comportement et jouait pour moi un rôle de catalyseur à une rupture qui était peut-être inévitable de toute manière. Effectivement, si nous n’avions pas commencé notre relation, je me serais comportée de manière radicalement différente. Je serais peut-être restée avec D.K. et j’aurais espéré que les choses s’arrangent comme par magie. J’aurais peut-être pris la décision de rompre, mais sans me hâter, en réfléchissant bien et en faisant les choses en douceur...ce qui n’a pas du tout été le cas (mais ça, c’est une autre histoire que je raconterai dans quelques jours). Je t’ai expliqué ce soir-là que j’avais peur que ma situation te fasse t’éloigner de moi. Tu m’as dit que tu n’en avais pas du tout l’intention mais que tu te rendais compte que ma situation était difficile à vivre...
Au cours de la conversation, il y a un petit détail qui m’interpelle en relisant notre dialogue ce soir. Je t’ai demandé si tu m’aimais. Tu m’as dit que oui. J’ai rajouté "telle que je suis ?". Tu m’as répondu "telle que je te connais là maintenant". Nous en étions au début de notre relation et ta réponse n’est pas forcément choquante. Elle est même logique. Tu m’aimais, mais à ce moment-là, tu ne me connaissais pas encore tant que ça. Cette phrase me fait très mal ce soir. Maintenant que tu me connais un peu plus, tu ne m’aimes plus. Au lieu de me trouver de nouvelles qualités au fil des jours, tu m’as trouvé des défauts qui sont venus masquer ce que tu trouvais beau en moi. Je me pose la même question qu’hier. Quels défauts inacceptables m’ont fait perdre grâce à tes yeux et t'ont fait penser que ça ne pourrait pas marcher entre nous ? De mon côté, il s’est passé exactement l’inverse. Plus je te découvrais, plus je trouvais en toi des choses qui me plaisaient. Bien sûr, tu as des défauts. Tu en as peut-être même autant que moi ! ;-) Tu es parfois très chiant, borné, impulsif, indécis. Tu as tendance à te refermer quand ça ne va pas au lieu d’exprimer ce que tu ressens. Tu prends parfois tellement d'initiatives que tu laisses peu de place à l'autre pour s'exprimer; c'est comme si tu étais autoritaire, mais de façon latente et imperceptible. Mais tout ça, moi, je m’en fous et j’étais prête à l’accepter parce que ça fait partie de toi. Je ne cherchais pas un homme parfait. Je me sentais bien avec toi, et c’était tout ce qui comptait. Fin de la parenthèse...
Nous avons aussi reparlé de mon secret. Tu as voulu que je profite du fait que j’archive mes conversations MSN pour t’envoyer la partie du dialogue où tu étais près du but. Tu as eu beau relire l’extrait de dialogue, cela ne t’a pas été d’une grande aide...Tu es à nouveau parti sur des pistes toutes plus foireuses les unes que les autres ! On peut dire que ce secret t’aura tenu en haleine pendant quelques jours :-)
Nous avons également abordé un autre sujet un peu difficile pour moi. J’ai fait l’erreur de te dire que ce soir-là, j’étais angoissée et que pendant notre conversation, j’avais un peu pleuré en me disant que je n’aurais peut-être jamais d’enfant. Tu ne comprenais pas trop pourquoi je me tracassais pour ça. Pour toi, cela finirait par m’arriver et je n’avais pas à m’inquiéter. Je t’ai expliqué que pour moi, c’était "l’expression d’un problème plus profond". Tu m’as demandé ce que je voulais dire par là. Je te disais que je faisais simplement le bilan des 8 dernières années de ma vie sentimentale et que je méritais peut-être mieux que ce que j’avais eu. Je n’ai pas pu te donner plus de détails ce soir-là. En relisant cette conversation, je me demande ce que tu as pensé de moi ce soir-là. J’ai l’impression que tu as cru que j’avais envie d’un enfant à tout prix. Je pense qu’avec le recul, avec les éléments que tu as appris par la suite me concernant, tu as bien dû comprendre que mon angoisse n’était pas de ne pas avoir d’enfant, mais d’être dans une situation qui faisait que j’étais très loin d’en avoir un...J’ai d’ailleurs beaucoup réfléchi à ce "désir" d’enfant ces derniers mois. Je me rends compte que ce n’est pas une priorité pour moi. Je sais que certaines femmes ont cette envie d’avoir un enfant très fortement ancrée en elles, et ce dès le plus jeune âge. Moi, pendant des années, je pensais très sincèrement que je ne voudrais jamais avoir d’enfant. Je crois que c’est seulement vers 27 ans que j’ai commencé à regarder les enfants des autres en me disant que ce serait peut-être bien d’en avoir un un jour. Je me souviens d’un jour de l’été 2005, à la plage. Un jeune couple jouait avec un bébé qui découvrait le sable et les vagues. Je trouvais ce tableau magnifique et c’est une des premières fois où je me suis dit que j’aimerais avoir un enfant un jour. Aujourd’hui, je me dis que ce que je recherche vraiment, c’est être heureuse avec un homme. Je crois que je place ma vie de femme avant ma vie de maman potentielle. J’ai envie d’aimer, d’être aimée. Avoir un enfant, c’est peut-être une suite logique de cet amour, mais ce n’est pas indispensable. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Je sais juste que si j’ai un enfant un jour, ce sera parce que je l’ai vraiment voulu, et parce que l’homme avec qui je le ferai l’aura vraiment voulu aussi. Si je fais un enfant, je veux que ce soit pour de bonnes raisons, pas juste pour me dire : "Ça y est, t’as un enfant, t’es comme tout le monde".
Comme je le disais quand j’ai commencé à écrire ces textes chaque jour pour parler de notre histoire, cela me sert de "thérapie". Je réfléchis beaucoup à mes désirs, à mes objectifs de vie, à ce que j’attends de l’avenir. Même si c’est dur de parler de notre relation, cela me permet aussi d’avancer et de mieux me connaître. Tu m’as dit l’autre jour que tu lis toujours mon blog, pas forcément dans le détail. Je crois pourtant que tu devrais justement prendre le temps de lire les détails, car je ne me contente pas de parler de notre histoire, j’analyse beaucoup et c’est ça qui est intéressant dans cette démarche. J’espère en tout cas que tu vois une différence entre ressasser le passé et réfléchir sur soi.
Sur ces bonnes paroles, il est temps que j’aille prendre une bonne douche et que je me couche ! A demain !