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J-12

J’ai passé une journée de boulot un peu stressante, car rien ne se déroulait comme je l’attendais. J’ai malgré tout réussi à avoir un point positif dans cette journée. J’ai en effet décidé après quelques hésitations de commander par Internet ce que je cherchais et que j’évoquais à J-15. Je devrais recevoir ma commande à J+4. Cela décale un peu ce que j’avais prévu pour J+1 ou J+2 à J+7 ou J+8, voire J+9. Ce n’est pas bien grave, l’essentiel étant que je puisse avoir ma commande.

Aujourd’hui, j’ai repensé à mon bizutage quand je suis rentrée en maths sup, en 1996 (ça ne me rajeunit pas...). Je me suis dit que c’était une petite histoire amusante à vous raconter. Quelques jours avant le bizutage, les élèves de maths spé nous ont demandé de payer 20 ou 25 francs chacun pour l’achat du matériel qui servirait à nous bizuter. Etonnamment, il n’y a eu aucune protestation et nous n’avons pas hésité à payer. Le fils de notre prof de maths était en maths spé. Le fameux jour du bizutage, il est venu nous chercher à la sortie de notre cours de maths, sous les yeux bienveillants et approbateurs de son père. Les trois classes de maths sup ont été conduites à l’extérieur du lycée. Nous avons eu droit aux grands classiques du bizutage. Nous avons été recouverts de divers aliments : farine, œufs (directement cassés sur la tête bien sûr, car c’est tellement plus drôle quand des morceaux de coquilles restent collés dans les cheveux), sauces, sirops, soupes (une bonne soupe de poissons sur la tête, c’est parfait pour nourrir les cheveux en profondeur !) et surtout la gerboulade, une préparation fabriquée par nos bourreaux. Je n’ai jamais su ce que contenait cette gerboulade, et je crois que je ne préfère pas savoir. Tout ce que je peux dire, c’est que cela avait une odeur absolument immonde...Les garçons ont eu droit à un traitement particulier. Ils avaient dû retirer leurs tee-shirts et avaient été badigeonnés de peinture pour façades. Une fois que nous étions tous sales et puants, nous avons été attachés avec une immense corde (nous étions 120 élèves accrochés par cette corde). Nous avons traversé le Vieux Nice. Je vous laisse imaginer la difficulté de marcher tous en rythme en étant ainsi attachés. Les rebelles qui tentaient de se détacher étaient jetés dans les fontaines du Vieux Nice. Après cette traversée périlleuse, nous avons atteint la promenade des Anglais et nous avons enfin été détachés car nous avions une mission de la plus haute importance à réaliser. Nous devions arrêter les passants et tenter de leur vendre du papier toilette. Evidemment, quand on est rempli d’œufs, de farine et de gerboulade et qu’on pue à 10 kilomètres à la ronde, il est très difficile de donner envie à un passant sensé de s’arrêter pour nous adresser la parole. Malgré tout, j’ai été une vendeuse hors pair. J’ai réussi à récolter pas mal d’argent grâce à des passants compatissants. J’ai en particulier croisé par hasard mon prof de philo de terminale qui, pris de pitié pour moi, m’avait donné au moins 10 francs pour une feuille de papier toilette. A la fin de la vente, j’ai été contrainte de donner tout l’argent que j’avais récolté à nos bizuteurs. Vers 20h, nous avons arrêté de vendre notre papier toilette et nous nous sommes tous jetés à la mer pour nous laver. Comme nous étions quasiment tous encore habillés, cela n’était évidemment pas un lavage très efficace. Après cette baignade, nos bizuteurs avaient prévu de passer une petite soirée sympathique sur la plage, en achetant notamment de quoi boire et manger avec l’argent récolté lors de la vente de papier toilette. Je n’ai pas tenu à participer à cette soirée car mon unique objectif était de rentrer chez moi et prendre une vraie douche. J’ai voulu prendre le bus pour rentrer chez moi. Je précise que mes vêtements mouillés et sales dégageaient une odeur que même une centaine de putois ne seraient  pas parvenus à égaler. Je ressemblais à une clocharde qui aurait passé plusieurs jours dans une poubelle un jour de pluie. J’ai eu de la chance car il était déjà relativement tard et c’était sans doute un des derniers bus de la journée. Il y avait donc peu de passagers. Je me suis mise tout au fond du bus, le plus à l’écart possible. Malgré tout, les quelques personnes présentes dans le bus me regardaient d’un air interrogateur. J’avoue que ma propre odeur me donnait la nausée et que j’avais envie de sortir de ce bus au plus vite ! Je suis enfin arrivée chez moi. Mes parents m’attendaient et ont été stupéfaits de découvrir le déchet que j’étais devenue en quelques heures à peine. Je me suis précipitée vers la douche. J’y suis restée je ne sais combien de temps. J’ai en particulier eu du mal à laver mes cheveux, qui étaient remplis de morceaux d’aliments collés. C’est bien logique d’ailleurs. Quand on mélange des œufs et de la farine, on obtient quoi ? De la pâte à gâteau ! Cette pâte à gâteau était collée sur ma tête et avait en plus fait des grumeaux, qui avaient bien sûr accroché des restes de coquilles d’œufs et des morceaux de gerboulade au passage. Miam miam ! Après trois shampooings, ma chevelure avait à peu près retrouvé son état normal, mais j’avais l’impression qu’une vague odeur de gerboulade flottait encore dans l’air...Je dois avoir une mémoire olfactive très développée car j’arrive encore à me rappeler cette odeur très particulière.

Après ce bizutage, je dois dire que je n’ai pas réussi à manger d’omelette pendant plusieurs années car cela m’a dégoûtée des œufs cassés. Néanmoins, je ne garde pas un mauvais souvenir de ce bizutage, bien au contraire. Je trouvais ça plutôt amusant, en particulier la vente de papier toilette. Il faut dire que j’étais très douée pour ça ! Je trouve aussi que ce bizutage a créé une certaine cohésion dans notre classe. Bien sûr, cela est dû au fait que ce bizutage n’a pas été particulièrement humiliant. Je pense qu’il faut savoir prendre ça avec philosophie et garder un certain recul et une certaine autodérision. Cela a été pour moi une véritable intégration à ma nouvelle vie d’étudiante. J’ai eu de la chance de ne pas avoir droit à de vraies brimades dégradantes comme lors de ces bizutages qui ont été souvent dénoncés à chaque rentrée scolaire. En résumé, ce bizutage restera un des bons moments de ma vie post-baccalauréat.

Je vous souhaite une bonne nuit douce et reposante. Rendez-vous demain !

Ecrit par C-C, le Mercredi 19 Novembre 2008, 00:55 dans la rubrique Jour après jour.

Commentaires :

Anonyme
21-11-08 à 13:40

J’ai en effet décidé après quelques hésitations de commander par Internet ce que je cherchais et que j’évoquais à J-15. Je devrais recevoir ma commande à J+4. Cela décale un peu ce que j’avais prévu pour J+1 ou J+2 à J+7 ou J+8. Ce n’est pas bien grave, l’essentiel étant que je puisse avoir ma commande.

Oui, les sex toys sont pris d'assauts pour ces fêtes de fin d'année. Résultat, les fournisseurs sont en rupture de stock et ne peuvent livrer à temps.

Hein?? Ce n'est pas ça?