Comme je vous l’ai dit dans mon dernier article, j’ai eu un accident de moto il y a quelques jours.
Je l’avais évoqué ici à de nombreuses reprises : je souhaitais me mettre à la moto. J’avais franchi le pas et je m’étais inscrite à l’auto-école à la fin du mois de mai. Mon premier cours devait avoir lieu le samedi 20 juin. Comme vous le savez, j’avais eu une semaine difficile à cause de ma colique néphrétique mais je ne voulais pas annuler mon premier cours de moto. Samedi matin, je me suis levée à 6h45 et je suis partie de chez moi à 7h30 pour me rendre à l’auto-école. J’arrive à l’auto-école pour 8h. Je suis bien équipée : j’ai un casque intégral, un blouson de moto d’été léger mais comportant des protections aux coudes et aux épaules, des gants munis de renforts au niveau des phalanges gentiment prêtés par le "red tongue guy" et des rangers datant de ma période pseudo-rebelle des années 90. J’ai également récupéré un de mes vieux pantalons qui a le mérite d’être épais. Me voilà donc parée pour mon premier cours de moto.
L’auto-école est à Antibes mais les cours ont lieu à Nice, sur le parking du Nikaïa. Nous sommes déjà six élèves pour ce cours : trois jeunes hommes, deux jeunes filles et moi. Le moniteur sait que c’est mon premier cours et il me demande si j’ai déjà fait de la mobylette ou du scooter. Je réponds que non. Après ces petites questions, le moniteur a emmené les trois filles en voiture avec lui et nous sommes suivis par les trois jeunes hommes, qui pilotent les motos Kawasaki ER-6n qui vont nous servir pour les leçons. Arrivés au parking du Nikaïa, un septième élève nous a également rejoints (il était venu sur le lieu du cours par ses propres moyens). Je m’interroge déjà. Nous sommes sept élèves pour un seul moniteur. Je me demande comment il va faire à gérer tout ce petit monde. Autre interrogation : les trois motos sont de "vraies" motos. Il n’y a pas une seule 125 alors que le directeur de l’auto-école m’avait assuré que j’aurai une 125 pour mon premier cours, sachant que je suis complétement novice en deux-roues. Bref, je n’ai pas trop le temps de m’interroger plus, le cours commence. Comme nous nous partageons trois motos à sept élèves, ce n’est pas encore mon tour. Je suis juste spectatrice et je me sens déjà grisée par l’ambiance particulière qui règne sur ce parking. En effet, plusieurs auto-écoles sont là car c’est un des seuls endroits où on peut organiser des cours de plateau. J’observe tous ces apprentis motards et motardes déjà bien entraînés et je rêve en me disant que je serai peut-être capable de faire comme eux après quelques heures de pratique. Enfin, c’est mon tour. Le moniteur chevauche une Kawasaki noire toute brillante et me fait monter derrière lui. Nous nous mettons à l’écart sur le parking et mon cours commence. Il me demande ce que je sais sur les différentes commandes. Mon "savoir" se limite à des connaissances théoriques : on change les vitesses à la main gauche et au pied gauche, on freine avec la main droite et avec le pied droit et on met les gaz à la main droite. Cela est largement suffisant pour débuter. Le moniteur me fait une démonstration pour m’apprendre à démarrer la moto, la faire avancer en première et l’arrêter puis c’est à mon tour de faire ce qu’il vient de me montrer. J’apprends à trouver l’équilibre sur la moto. Etonnamment, malgré les 200 kg de la bête, je parviens très rapidement à me sentir à l’aise. J’apprends ensuite à trouver le point de patinage et hop, en quelques minutes, c’est gagné : la moto roule !!! Ce moment est exceptionnel pour moi. Quelques jours avant, je n’étais que passagère et là, je suis capable de déplacer moi-même cette grosse bête noire lourde et puissante. Je ressens un profond sentiment de satisfaction et je dis à mon moniteur : "Putain, c’est encore plus génial que d’être passagère !!!" Le moniteur est ravi de constater que je suis si enthousiaste. Nous continuons les exercices, il m’encourage et tout se passe pour le mieux. Il est ensuite temps que je cède la moto à un autre élève. Il est 9h30. Contente de mes exploits, je profite de ce temps de repos pour appeler ma mère. Quand elle décroche, sa première question est : "Tu es tombée ?" Je la rassure et je lui explique à quel point je trouve ce cours super, puis je dois raccrocher car je vais devoir remonter en selle...
Vous avez envie de connaître la suite ? Rendez-vous très bientôt pour le prochain épisode ;-)