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"Personne ne sait de quoi il est capable avant d’avoir essayé"

J’ai découvert aujourd’hui cette citation du poète latin Publius Syrus :

"Personne ne sait de quoi il est capable avant d’avoir essayé."

Cette phrase m’a interpellée car je trouve qu’elle représente bien mon état d’esprit. Dans la vie, j’ai envie d’"essayer". Je cherche toujours de nouveaux défis, j’ai toujours envie de me dépasser. Parfois, cela me permet de réaliser de grandes choses. Pour les études par exemple, je n’ai pas choisi la facilité : j’ai fait maths sup maths spé (c’est un exemple vieux de dix ans, certes...), c’était très dur, j’ai passé d’innombrables nuits d’insomnie et de week-ends à travailler. Je ne regrette en rien ces années de labeur car elles m’ont permis d’être encore plus battante que je ne l’étais avant d’être passée par là. J’aurais évidemment pu avoir le même boulot que celui que j’exerce aujourd’hui en passant par un cursus moins difficile, mais cette expérience a vraiment forgé ma personnalité. Depuis, je n’ai plus peur de l’effort, j’ai même plutôt tendance à le rechercher. A chaque fois qu’une tâche un peu compliquée m’est confiée, je me dis que cela ne pourra jamais être plus difficile que tout ce que j’ai pu voir en prépa. Si je dois travailler tard le soir, cela ne me gênera pas non plus, car là encore, cela ne sera pas pire que mes nuits d’insomnie en prépa. Je suis quand même un peu fière d’avoir été capable de traverser ces épreuves-là. Attention, ne vous méprenez pas, je ne me crois pas plus intelligente que les gens qui n’ont pas fait de prépa, car il "suffit" d’être très scolaire et rigoureux pour réussir dans ces classes. Au delà du défi intellectuel que cela a représenté, on ne peut pas nier que cette expérience m’a rendue plus persévérante, plus tenace, plus forte. C’est surtout ça que je retiens de ces années-là.

Dans d’autres situations, mon envie de relever de nouveaux défis aboutit à des "catastrophes". Je pense par exemple à mon accident de moto du mois de juin. J’avais envie de me lancer à fond dans cette activité, d’y consacrer toute mon énergie...Au final, mon défi n’a duré que quinze petites minutes avant que je ne finisse fracassée contre un arbre. C’est dans ces moments difficiles que ma volonté à toute épreuve intervient. Malgré la galère dans laquelle je suis depuis quatre mois maintenant, je lutte chaque jour pour récupérer ma mobilité, et même si j’ai mal, je persévère. Et puis, le rêve de refaire de la moto un jour n’est pas complètement oublié, bien au contraire :-)

Cette citation de Publius Syrus me fait aussi prendre conscience du fait que nous ne pouvons jamais savoir quelles sont nos limites. Parfois, nous croyons bien nous connaître et nous découvrons en nous des choses que nous ne soupçonnions même pas, en bien (cela apporte plus de confiance en soi) ou en mal (cela donne une belle leçon d’humilité). Depuis un an et demi, j’ai fait tant de choses que je ne pensais pas faire un jour, aussi bien dans ma vie privée que dans mes loisirs ! J’ai l’impression d’avoir beaucoup changé, de beaucoup plus assumer mes envies, de ne plus avoir peur de l’échec et d’être beaucoup plus spontanée dans ce que je fais. C’est comme si les chaînes qui m’emprisonnaient s’étaient soudainement brisées. Je n’ai plus envie de subir ma vie, mais d’en être l’actrice, que dis-je, la star ! J’ai passé des années à accepter des situations qui ne me convenaient pas totalement par passivité, par peur du changement. C’était en totale inadéquation avec celle que je suis vraiment. Moi qui suis si entière, je ne peux pas me contenter de vivre à moitié, dans la peur de ce que penseront les gens si je fais ceci ou cela. "Vivir con miedo es como vivir a medias." Heureusement, l’an dernier, je me suis découvert la capacité d’arrêter de céder à la facilité et de vivre pour moi, de suivre mes désirs. Je me suis sentie tellement coupable sur le coup, mais j’en suis aussi tellement fière ! Pour une fois, j’ai vécu pour moi et pour moi seule, j’ai découvert une si grande force en moi, un si grand courage ! Je crois qu’aujourd’hui, je sais enfin ce que je veux et ce que je ne veux pas. C’est déjà pas mal à mon avis !

Sur ces quelques paragraphes intimes, je vous abandonne, verrouillant derrière moi les commentaires. Et oui, vous l’avez sans doute remarqué, quand je parle de choses trop personnelles, j’interdis désormais le dépôt de commentaires. J’ai fait l’erreur à de trop nombreuses reprises ces derniers mois de laisser la possiblité de commenter des textes me touchant tout particulièrement. C’était idiot et je l’ai regretté par la suite. Comme le note très justement Bri sur la page d’accueil de son blog : "Mon joueb n'est pas un lieu pour que les lecteurs exercent leur liberté d'expression, mais pour que je puisse exercer la mienne." Ma liberté, sur ce coup-là, consiste à ne pas vouloir d’avis extérieurs sur ce texte :-) Bonne nuit à tous et à très vite !

Ecrit par C-C, le Mercredi 21 Octobre 2009, 05:37 dans la rubrique Jour après jour.