Je n’arrête pas de vous dire que je suis bête, et je pense que vous allez finir par me croire. Dans mon article du 21 avril, je parlais de mon tout premier tour à moto avec le "red tongue guy" un an pile auparavant et j’écrivais ceci :
"Je suis nostalgique de ces instants car aujourd’hui, le "red tongue guy" (pour ceux qui n’ont pas tout suivi, c’est lui dont je parle dans ma série de textes "Introspection", mais cela faisait une éternité que je n’osais plus lui donner ce surnom sur mon blog, parce qu’il me rappelle trop de souvenirs) ne m’adresse même plus la parole, et il ne risque donc pas de me proposer de monter sur sa moto. Je suis dégoûtée. J’ai l’impression qu’il ne voudra plus jamais me parler ou passer du temps avec moi. Il faut croire que je suis devenue transparente et sans intérêt. Il est adorable avec tout le monde, sauf avec moi. Ca me fait mal...bien plus mal que cette putain de fracture de merde ! Qu’on ne vienne pas me dire de tourner la page, de jeter le livre ou je ne sais quoi d’autre. Ce n’est pas ça le problème. Je peux admettre que notre histoire soit finie, après tout, ce n’est pas la première fois hein...et je sais que je peux m’en remettre, il paraît même qu’on se remet de tout (quelle foutaise, la preuve, j’ai encore mal au bras !). Mais je ne supporte pas cette désagréable impression d’être devenue invisible. Fait chier ! A-t-il oublié qu’il a cru un court moment dans sa vie que j’étais importante pour lui ???"
Cela fait plusieurs semaines que nous ne nous parlons plus. Le contact a été brutalement rompu du jour au lendemain, début février. Les premiers jours de ce silence, je ne me suis pas inquiétée. Puis le silence s’est prolongé, et j’ai commencé à me poser des questions. Je me suis dit qu’il me faisait peut-être la gueule pour une raison ou pour une autre, et du coup, je n’ai plus osé lui parler. Ce ne sont plus des jours mais des semaines puis des mois qui passent. Toujours rien. Au boulot, nous nous croisons régulièrement et je le sens distant avec moi. Je ne comprends pas, j’essaie d’analyser ce que j’ai bien pu faire pour déclencher une telle réaction à mon égard. Comme d’habitude, je cherche ce qui cloche chez moi...mais suis-je vraiment responsable de quoi que ce soit ? Aujourd’hui, j’ai décidé de tenter de renouer un dialogue. Ne me demandez pas pourquoi, il y a des moments où j’ai besoin d’agir, donc j’ai agi ! Il était sur MSN et je lui ai demandé s’il accepterait de passer la soirée de demain soir ou de mercredi soir avec moi. Il me répond poliment qu’il n’est pas disponible. Je décide de crever l’abcès et de lui demander s’il me boude. Il m’explique qu’il ne me boude pas, mais qu’il ne souhaite pas que l’on se voie en dehors du boulot, que c’est mieux ainsi. Je suis déçue, je pensais que je lui avais démontré que j’étais capable d’avoir le comportement d’une amie. Suite à ce qui s’était passé entre nous en décembre 2009 et janvier 2010, j’ai eu un comportement raisonnable et adulte. J’ai accepté sa décision de ne pas poursuivre notre reprise de relation, je suis restée sympa, et je ne crois pas m’être montrée collante ou ennuyeuse, au contraire. Je comprends parfaitement qu’il m’ait trouvée chiante en 2009 et qu’il ait eu envie de rompre tout contact avec moi à ce moment-là, mais depuis début 2010, mon comportement est radicalement différent de ce qu’il a pu être quand nos rapports étaient houleux. Je lui explique tout cela, mais il me répond qu’il ne sera jamais mon petit ami, que nous ne pouvons pas être amis en raison de ce que nous avons vécu ensemble et que nos rapports doivent être strictement professionnels à présent. Je tombe de haut. Je lis et relis son message sur MSN et je reste scotchée à mon écran, bien incapable de lui répondre quoi que ce soit. De toute façon, il se déconnecte quelques minutes après. Je me décide à faire de même, il est largement temps que je rentre chez moi.
Je suis trop sensible et j’ai fait le trajet en voiture avec les larmes aux yeux. Comme je l’ai dit dans mon petit texte du mois d’avril, je souffre énormément de son indifférence. J’ai accepté le fait que notre relation soit terminée. Mais j’ai envie de le garder comme ami. Parce que même si nous ne sommes plus ensemble, il restera pour toujours dans ma mémoire, et il comptera toujours pour moi. Vous trouvez peut-être ça débile. Moi, c’est ce que je pense très sincèrement. Cet homme a changé ma vie, et même s’il m’a fait du mal, je lui serai toujours reconnaissante de tout ce qu’il m’a apporté en si peu de temps. Avec lui, je me suis sentie femme pour la première fois, et il m’a donné confiance en moi à tous les niveaux, avant même que nous ne sortions ensemble. Je ne suis pas sûre d’avoir été à la hauteur de ce qu’il m’a donné, je ne sais pas si ce que j’ai tenté de lui apporter restera un beau souvenir pour lui. J’aimerais tellement qu’il me le dise, qu’il me rassure : son amour n’est plus, mais je ferai partie de lui et de sa vie pour toujours. Etre oubliée, c’est ça qui me terrorise. Quand nous étions ensemble en 2008, je me souviens qu’il m’avait dit un jour qu’il ne pourrait jamais m’oublier, quoi qu’il arrive. Je me souviens aussi que quand il m’a laissée tomber quelques semaines après, il m’avait promis d’être toujours là pour moi et de ne jamais m’abandonner malgré tout. J’aimerais tant qu’il tienne cette promesse !
Toutes ces pensées m’assaillent pendant mon trajet en voiture, et comme je vous l’ai dit, je suis bête. Une fois chez moi, j’ai voulu lui mettre un message sur son répondeur, parce que j’avais besoin de lui dire tout cela. Il était sur la route et ne risquait pas de répondre. C’était parfait, je suis bien trop lâche pour essayer de l’appeler quand il peut répondre. Evidemment, je n’ai pas réussi à parler sans pleurer. Je me sens ridicule et pitoyable. Après mon message, je lui ai aussi laissé un SMS. Mais pourquoi est-ce que j’insiste autant ? Je le sais pourtant bien que cela risque de l’exaspérer et de compliquer un peu plus les choses. Très honnêtement, mon but en lui proposant de passer une soirée ensemble n’était pas de tenter de le reconquérir. Il a pu m’apporter ce que j’attendais d’un homme en 2008, mais j’ai bien vu en janvier 2010 qu’il n’arrivait même plus à être tendre avec moi. Si notre relation avait continué dans ces conditions, cela ne m’aurait probablement apporté que de la peine. Ce que j’espérais en passant une soirée avec lui, c’était donc juste de renouer le dialogue, parce qu’il y a encore de la place pour lui dans ma vie. Cette place, elle est à créer, à définir. Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais qu’il soit là pour les moments importants de mon futur. Je n’arrive vraiment pas à envisager de le considérer comme un simple collègue. Pour moi, il n’est pas n’importe qui. Mais pour lui, ne suis-je juste qu’une collègue parmi tant d’autres ? Je n’en sais plus rien, j’ai trop pleuré, j’ai mal à la tête et aux yeux, et je ne suis pas dans sa tête ! C’est mon grand défaut, essayer de comprendre et d’analyser les gens avec le peu d’éléments dont je dispose. J’ai déjà bien du mal à me comprendre moi-même, alors comprendre les autres, c’est illusoire ! Il n’y a peut-être rien à comprendre d’ailleurs. Il ne me reste qu’à espérer qu’il ait de nouveau envie un jour de m’accorder son amitié. Comme je l’avais écrit en juillet 2009, "il faut à présent que je laisse le temps au temps..."