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Un mois de juin idéal pour retrouver mes bonnes et mes mauvaises habitudes

Mes chers lecteurs, je vous l’avais dit dans mon dernier article : j’ai ressorti mes talons hauts et j’ai repris la course à pieds (sans les talons évidemment ;-) ), pour mon plus grand bonheur ! Bien décidée à ne pas m’arrêter en si bon chemin, j’ai voulu retenter de faire du roller mardi soir. Koma, le voisin dont je vous avais parlé la semaine dernière, a gentiment proposé de venir avec moi à condition que je le traîne car il disait être fatigué. Après le boulot, nous avons donc pris ma voiture pour aller à Cagnes-sur-Mer, qui est envahie de coureurs, de cyclistes et d’adeptes du roller de tous niveaux en cette période de l’année. Le trajet entre l’hippodrome et le clocher a été horrible car un fort vent nous opposait une importante résistance (comme lors de l’une de mes rares sorties roller de l'an dernier). Le retour a bien évidemment été moins difficile puisque le vent ne nous gênait plus. J’ai été étonnée par Koma, qui était censé être fatigué, mais qui roulait vite, vite, vite...Je ne vois que deux possibilités : soit mes rollers sont particulièrement vieux et merdiques (ce qui n’est pas totalement faux), ce qui explique que j’aille si lentement par rapport à lui, soit ses rollers sont équipés d’un moteur savamment dissimulé. Euh, non, la vraie explication, c’est que Koma est une bête de sport : il va au boulot en vélo tous les jours, il fait de la course (attention hein, il ne trottine pas comme moi, non, non, il court comme un lièvre sur des dizaines de kilomètres...), de la natation, de l’escalade...et il n’est jamais fatigué. Ce ne sont donc pas quelques misérables kilomètres de roller avec un vent désagréable qui risquent de l’arrêter. Après ce premier aller-retour, Koma m’a fait une amusante démonstration de patinage en marche arrière. C’était tellement drôle que j’ai fait un petit film de ses exploits. En marche avant, il va vite, mais en marche arrière, il manque de confiance en lui et de souplesse :-) Nous avons ensuite refait un aller-retour, et l’aller a encore été particulièrement pénible à cause de ce maudit vent. Après nos efforts, nous sommes rentrés à la maison.

Mercredi matin, j’ai ressenti les effets de ma séance de sport de la veille. La course de lundi ne m’avait pas causé de courbatures, mais le roller m’a été fatal. J’avais et j’ai encore mal partout, des fesses jusqu’aux pieds ! Ah la la ! "J’ai beau être matinale, j’ai mal !" Et matinale, j’ai été obligée de l’être car je devais aller chez ma kiné à 8h30. Et oui, cela faisait plus d’un mois que je n’y étais pas allée à cause de mon orteil cassé. Il était donc temps que je m’y remette, car je sentais que je commençais à perdre en flexion (j’ai bien récupéré en extension mais la flexion est le sens le moins naturel et donc le plus dur à travailler dans la vie quotidienne en dehors des séances de kinésithérapie). La kiné m’a bien fait forcer, j’avais oublié à quel point ces séances sont pénibles. Ma journée a vraiment commencé dans la souffrance...Le reste de la journée n’a pas été forcément mieux. Au boulot, on a accumulé tout un tas de problèmes. A la fin de la journée, ma stagiaire, qui ne savait plus où donner de la tête, m’a envoyé un mail pour s’excuser de ne pas réussir à faire marcher un truc et pour me dire qu’elle avait trop de problèmes. Quand je suis allée regarder son PC pour voir où elle en était, elle a éclaté en sanglots. Elle m’a dit qu’elle n’en pouvait plus, qu’elle n’arrivait à rien depuis le matin, que c’était "trop". C’est bien la première fois que je vois quelqu’un s’effondrer comme ça pour des problèmes de boulot. Je ne savais pas trop comment réagir. Ca doit être pour ça qu’on propose aux chefs d’équipe des formations en "management des ressources humaines"...Sur ce coup, j’avoue que j’aurais aimé avoir une baguette magique parce que je me sentais bien impuissante devant cette pauvre jeune femme en larmes. Elle m’a vraiment fait de la peine. Je savais qu’elle prenait les choses à cœur, mais à ce point-là, je me dis qu’elle gaspille son énergie pour rien. J’ai essayé de la consoler et de dédramatiser la situation comme j’ai pu, je lui ai dit que ce n’est qu’un stage, qu’il ne faut pas qu’elle se mette dans des états pareils, que nous ne sommes pas responsables du fait qu’on ait eu plein de problèmes dans la journée, et je lui ai dit de rentrer chez elle et de se reposer. Moi qui suis très exigeante dans le boulot et qui déteste ce genre de journées de pression, je me rends finalement compte que je surmonte relativement bien le stress. Il m’arrive de pleurer pour tout et n’importe quoi, mais en presque cinq ans dans cette boîte, je n’ai jamais pleuré parce que quelque chose ne marchait pas (par contre, j’ai râlé un nombre de fois incalculable ! :-) ), même quand je me retrouvais à dix mille kilomètres devant un client, sans rien de fonctionnel à montrer...et pourtant je prends les choses très à cœur. Il va falloir que je la ménage jusqu’à la fin de son stage qui arrive à grands pas (elle sera avec moi jusqu’à fin juillet), je n’ai pas envie qu’elle finisse dépressive d’ici là, ce serait bête quand même...

A 18h, j’ai décidé de faire comme ma stagiaire et de rentrer chez moi, parce que j’étais crevée de ma journée. Comme aucune âme charitable ne voulait faire de sport avec moi aujourd’hui et que j’avais besoin de me défouler, je me suis contentée de faire quelques kilomètres sur mon vélo d’appartement (que je n’osais même plus approcher depuis que je m’étais cassé le petit orteil en me cognant dessus !). J’ai ensuite mangé, fait la vaisselle, pris ma douche, et je me suis accordé une soirée détente, devant un petit DVD que j’ai déjà vu plein de fois mais qui me plaît toujours autant. Bon, ok, je n’ai ni une télé digne de ce nom (ma télé est une télé à tube cathodique de 36 centimètres), ni un lecteur DVD et j’ai donc dû regarder mon film sur mon PC, mais c’est mieux que rien ! Je ne vous dirai pas le titre du film, mais il fallait que je regarde ça, ce soir et pas un autre, j’en avais "besoin". Cela m’a fait réfléchir, cela m’a perturbée...et je sens que je ne vais pas dormir. De toute façon, ces derniers temps, on ne peut pas dire que je dorme beaucoup. J’ai repris mes mauvaises habitudes et je manque de sommeil. J’ai remarqué que depuis que je ne dors pas assez, les fameuses prémonitions que j’avais évoquées il y a quelques mois ont repris de plus belle. Depuis fin mai, ça n’arrête pas, et la dernière en date remonte à mardi matin et s’est réalisée mardi soir. Cela me fait un peu flipper, notamment à cause de la précision de ce que je "vois". Bref...

Mes chers lecteurs, je vais devoir vous abandonner, car j’aimerais essayer de dormir pour aborder ma dure fin de semaine en étant à peu près en forme ! A très vite !

Ecrit par C-C, le Jeudi 24 Juin 2010, 02:44 dans la rubrique Jour après jour.