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Il y a sept mois jour pour jour (16)

Le samedi 5 juillet, pour la première fois, je savais que je n’allais pas te revoir au boulot le lundi, car tu étais en vacances. Nous n’allions pas pouvoir passer de temps ensemble pendant au moins 10 jours...Nous nous étions vus à peine quelques heures avant mais je me demandais déjà comment j’allais réussir à patienter aussi longtemps avant notre prochain rendez-vous.

En début d’après-midi, tu m’as envoyé un SMS pour me souhaiter une bonne journée, me dire que tu m’aimais et que tu pensais beaucoup à moi. Je t’ai répondu que je n’arrêtais pas de penser à jeudi, que tu me manquais et que je t’aimais. En fin de journée, tu m’as envoyé un autre SMS pour me dire que tu pensais à moi "à chaque instant", que je te manquais et que tu m’aimais. Je t’ai répondu que je ne savais pas comment j’allais faire à patienter, que j’avais "le cerveau en vrac" et que ça devait être à cause de ton "parfum attrape-gonzesses" :-)

Ces petits messages que nous avions échangés m’avaient fait un bien fou. Cela me donnait la force de patienter...c’était déjà un jour de gagné sur les trop nombreux jours qui nous allaient nous séparer.

C’est très étrange cet état de manque quand on aime quelqu’un. La perspective de passer plusieurs jours sans toi en juillet était quelque chose de douloureux. D’un autre côté, c’était aussi agréable car cela me faisait prendre conscience de l’intensité de mes sentiments à ton égard. Si tu me manquais autant et si je pensais autant à toi, c’était la preuve absolue de la force de mes sentiments. Je crois n’avoir ressenti cette sensation de manque à la fois douloureux et agréable que pour mon amour de jeunesse, qui était resté malheureusement platonique et surtout à sens unique. Avec toi, je découvrais une chose à laquelle je ne croyais presque plus : je m’apercevais qu’un amour fort pouvait être non platonique et réciproque. Je suis quasiment sûre que l’intensité des mes sentiments pour toi a largement égalé voire dépassé celle de mes sentiments pour mon amour de jeunesse. Pour moi, c’est un signe très fort car cet amour de jeunesse est resté pendant longtemps une référence. C’était une relation à sens unique, mais elle m’avait beaucoup marquée. C’est malheureux à dire, mais dans toutes les vraies relations que j’ai eues par la suite, je n’ai jamais ressenti une telle intensité dans mes sentiments. Je ne pensais d’ailleurs pas être capable de ressentir à nouveau de tels sentiments pour quelqu’un. Je dois même dire que je m’étais faite à l’idée que cela ne m’arriverait plus, qu’on ne voyait ça que dans les romans ou dans les films, que dans la vraie vie, les coups de foudre et les grandes passions, ça n’existait pas. Cela m’a pris 16 ans, mais j’ai donc eu la preuve avec toi que j’avais encore en moi la capacité de ressentir des sentiments aussi puissants et surtout que quelqu’un pouvait m’aimer aussi fort que je l’aimais. Cette conviction d’être aimée m’apportait une sérénité à laquelle je n’étais pas habituée. Ma mère, complice malgré elle de mon infidélité, me le faisait souvent remarquer : elle me trouvait calme, détendue, heureuse. Je ne dis pas que je n’ai pas été heureuse dans les deux relations sérieuses que j’ai vécues avant, mais je constate en toute objectivité que je n’avais jamais atteint ce niveau de sérénité que confère la certitude d’un amour intense partagé. Cet état de sérénité me manque vraiment. J’avais le sourire tout le temps, j’avais envie d’être gentille avec les gens, car tout mon bonheur transpirait à travers chacun de mes gestes.

Ce constat de ce soir concernant la comparaison entre notre relation bien réelle et la relation "rêvée" avec mon amour de jeunesse me laisse assez songeuse. J’ai peut-être trouvé une explication parmi tant d’autres à la souffrance que je ressens aujourd’hui. Si je souffre, c’est parce que cet échec me renvoie inconsciemment à cet amour de jeunesse platonique et non réciproque. Quand tu dis que tu ne m’aimes plus, je revis la même chose que quand mon amour de jeunesse me faisait comprendre qu’il ne voulait pas de moi. C’est une blessure qui m’avait complètement détruite à l’époque : j’étais jeune, c’était la première fois que j’aimais et ce premier amour était aussi une première déception énorme.  Aujourd’hui, je me rends compte que je suis comme cette petite fille qui souffre de ne pas être aimée, ça fait si mal, ce rejet est si violent ! Ton indifférence me détruit. Je me dis que l’indifférence phénoménale que je suscite à présent est à la mesure de l’amour que tu ressentais pour moi...Tu mets autant d’énergie à me rejeter que tu en mettais à m’aimer...Dans ce cas, il semblerait que tu m’aies follement aimée...

Parfois, une chanson vaut mieux que de longs discours, alors je termine cet article par ce qui représente le mieux mon état d’esprit ce soir :


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Ecrit par C-C, le Jeudi 5 Février 2009, 23:53 dans la rubrique Jour après jour.