Le mardi 15 juillet, je me suis levée soulagée car je savais que j’allais enfin pouvoir te voir, te serrer dans mes bras, t’embrasser...Cette attente de 11 longs jours sans toi avait été douloureuse mais m’avait montré à quel point je t’aimais. Cela était devenu plus qu’une évidence pour moi : tu étais l’homme avec qui je voulais être. D’ailleurs, je n’avais même pas menti à D.K. et je lui avais dit que je te voyais le soir, sans chercher d’excuse. Je ne lui avais évidemment pas dit clairement que nous sortions ensemble. Je ne cherchais pas à savoir s’il se doutait de quelque chose...J’étais devenue en quelques jours un être profondément égoïste.

A 14h30, je t’ai envoyé un SMS : "Jour J, H-4 ! Je croyais que ce moment tant attendu n’arriverait jamais ! :-)" J’ai passé les 4 heures qui ont suivi à penser à toi et je crois que je n’étais absolument pas concentrée sur le boulot...Cela n’avait absolument aucune importance pour moi, car ce jour-là, tu étais vraiment ma seule et unique préoccupation. J’étais si heureuse de t’aimer autant ! Je crois que j’étais même plus heureuse d’aimer que d’être aimée. Cela me faisait un bien fou de ressentir des sentiments aussi forts. En plus, j’avais la chance que ce soit réciproque. Comment ne pas être sur un petit nuage dans de telles circonstances ?

Un peu avant 18h30, je suis allée me refaire une beauté pour être jolie pour toi. Je me suis remaquillée, recoiffée. A ce moment-là, j’ai entendu mon téléphone sonner : c’était toi, mais je n’avais pas eu le temps de sortir le téléphone de mon sac pour te répondre. Je me suis dépêchée de finir de me préparer et j’ai couru sur le parking du haut. J’ai reçu un appel de toi et tu te demandais où j’étais. Je t’ai dit que j’étais en train de venir te rejoindre...

Enfin, je t’ai vu !!! Je te trouvais beau, tu t’étais effectivement rasé comme tu me l’avais promis la veille, tu sentais bon et ton odeur m’enivrait, tu portais une belle chemise. Nous sommes restés un moment sur le parking, dans ta voiture, pour nous faire plein de bisous ! Cela m’avait tant manqué ! Tu m’as aussi montré sur ton téléphone des photos de toi que tu avais prises avec ta barbe car je t’avais demandé de le faire. Je t’ai confirmé que je te préférais rasé ! :-) Après ce moment sur le parking, nous avons quand même décidé de bouger...Tu as commencé à conduire. Je ne savais absolument pas où nous allions et je dois dire que je m’en fichais complètement, l’essentiel, c’était d’être ensemble ! Pendant tout le trajet en voiture, je touchais tes mains, tes bras, ta nuque si sensible à mes caresses. Je n’en revenais pas de pouvoir enfin être près de toi après ces 11 jours de calvaire. Les SMS, les appels, les mails et les conversations MSN, c’était sympa...mais j’avais besoin de plus, et toi aussi !!! Finalement, tu as fini par me dire : "Tu me demandes pas où on va ?" Je t’ai dit qu’effectivement, je commençais à me poser la question...Tu m’as annoncé que nous allions à Gourdon. Ca tombait bien, je n’y étais jamais allée auparavant.

Arrivés à Gourdon, nous n’avons pas eu de mal à garer la voiture, le parking étant quasiment vide. Avant de sortir de la voiture, nous avons encore passé un long moment à nous faire des tonnes de bisous pour rattraper ceux que nous n’avions pas pu nous faire au cours des 11 jours précédents. Nous avons néanmoins réussi à arrêter de nous embrasser pour sortir de la voiture et marcher un peu dans Gourdon. C’était l’été, il faisait encore clair, la température était douce malgré une petite brise qui rafraîchissait l’atmosphère. Je me sentais bien avec toi pendant cette petite balade dans Gourdon. Je trouvais ce lieu apaisant et la vue magnifique. Il y a cependant quelque chose que je ne t’ai pas avoué ce jour-là. Je t’avais dit que Gourdon me rappelait un peu Eze. Mais je n'étais pas allée au bout de ma pensée : cette balade me rappelait les promenades que je faisais avec D.K. à Eze au début de notre relation. Cela m’a mise un peu mal à l’aise car j’étais avec toi, et D.K. venait s’immiscer dans mes pensées contre mon gré. Je crois que mon sentiment de culpabilité me jouait des tours. J’ai vécu tous ces moments avec toi à 100%, mais je ne t’ai jamais trop parlé de ce sentiment de culpabilité. Tu as peut-être pensé que j’étais une femme froide, menteuse, égoïste, sans considération pour la personne avec qui elle venait de passer 4 ans et demi. En fait, je pensais souvent à D.K. pendant nos rendez-vous et le poids de mon infidélité était plus que présent. Je ne voulais pas t’ennuyer avec ce genre d’états d’âme, cela ne nous aurait rien apporté de bon. C’est à cause de ce genre d’états d’âme que j’ai rapidement compris (dès notre rendez-vous du 2 juillet) que je devais avoir une situation claire au plus vite pour vivre notre amour sereinement.

Après notre balade, nous avons décidé d’aller manger. Nous avons opté pour le restaurant "le Nid d’Aigle". Notre table était située sur la terrasse avec une superbe vue panoramique. Nous avons mangé un délicieux repas, tout en échangeant des sourires et des regards complices. Nous nous caressions les mains, nous entremêlions nos jambes sous la table. J’avais l’impression d’être hors du temps. J’avais pensé à D.K. pendant notre balade, mais je l’avais complètement oublié pendant notre repas. J’étais toute à toi, je ne voulais que toi. Je t’ai pris en photo avec mon téléphone pour avoir une trace de ce moment en ta compagnie. Je viens de regarder cette photo, elle est un peu floue, et tu as baissé la tête au moment où je l’ai prise. On ne voit donc pas tes yeux, car tu sembles regarder la table, mais on voit ta bouche qui esquisse un beau sourire. Ces instants sont gravés dans ma mémoire comme s’ils avaient eu lieu hier. Je le répète souvent, mais à chaque fois que je décris ces moments sur ce blog, j’ai l’impression de tout revivre, d’être imprégnée de ces sensations délicieuses que ta présence me procurait...L’écriture me plonge dans un état second où je revis ce passé si important pour moi. Et ensuite, je pleure presque à chaque fois. Plus les moments dont je parle ont été intenses, plus c’est difficile pour moi de me contenter du présent.

Une fois ce merveilleux repas terminé, nous sommes retournés dans la voiture. Nous avons recommencé nos bisous, nos câlins, nos caresses...Mais nous avons rapidement décidé de partir en quête d’un lieu plus calme, plus isolé...Nous sommes donc retournés dans la Valmasque, comme lors de nos rendez vous du 2 juillet et du 3 juillet. Malgré la présence de quelques sangliers la nuit, c’est un lieu relativement calme que je conseille donc à tous les couples cherchant un endroit isolé pour assouvir leurs pulsions les plus fortes ;-) Cette nuit-là, nous avons poursuivi la découverte de nos corps et je me suis entièrement consacrée à ton plaisir. Je dois encore t’avouer que j’ai parfois pensé à D.K. alors que le moment était vraiment inapproprié, puisque c’était toi que je touchais, toi que j’aimais, toi que je voulais sentir en moi, toi qui me rendais folle. Je me disais : "je suis en train de tromper D.K." Je me sentais coupable, mais je ne pouvais pas aller contre mon amour pour toi. J’étais tiraillée ! C’était insupportable ! Je ne comprends vraiment pas comment certaines personnes peuvent être infidèles à leur compagnon ou à leur compagne pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Je crois que je suis trop entière pour pouvoir vivre une relation de ce type. Bref...Notre relation devenait de plus en plus intense physiquement, et notre compatibilité semblait évidente. C’était encore un point supplémentaire qui me confortait dans mon choix. Après ces moments si agréables, tu m’as raccompagnée chez moi, à 4h30 ! Nous venions de passer 10 heures ensemble, mais j’avais l’impression que cela était passé vite, trop vite ! Si j’avais pu, je ne serais pas rentrée chez moi et j’aurais fini la nuit dans tes bras.

Ces 10 heures avec toi m’avaient rassurée. D’une part, la magie existait encore entre nous. J’avais un peu peur d’être déçue ou que tu sois déçu lors de nos retrouvailles (à force de parler sur MSN et de rêver de moments merveilleux, on risque parfois d’être déçu par la réalité), mais cela n’avait pas été le cas, bien au contraire. Nos retrouvailles avaient été exceptionnelles :-) D’autre part, ce rendez-vous avait confirmé notre compatibilité charnelle, et cela était très important pour moi. Après ces 10 heures ensemble, je t’aimais encore plus !