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Sous pression !

Je fais de nouveau une petite pause dans la série des textes "Introspection" pour parler un peu de ma semaine.

Le boulot a été relativement pénible. Il y a eu beaucoup de retard dans tout ce que je devais faire, donc je n’ai vraiment pas eu l’impression d’avancer. Ce n’est pas très grave, tout ce qui concerne le boulot me passe à dix kilomètres au dessus de la tête. Je l’avais déjà dit ici, et je vais me répéter : depuis mon retour de mon arrêt maladie, je relativise beaucoup (trop ?) les tracas liés au boulot. Je suis contente d’avoir un travail, certes. Je suis contente quand la paie tombe à la fin du mois. Mais je ne me sens pas épanouie pour autant. Il n’y a pas de grands challenges intellectuels dans mon activité et cela me frustre pas mal. Il y a d’autres défis à relever, pour toute la partie concernant l’organisation de l’équipe, la stratégie à appliquer. Mon chef attend beaucoup de moi, mais je n’arrive pas à me mettre suffisamment la pression pour prendre toutes les actions concrètes qui seraient nécessaires. Je me déçois...Je suis quand même consciencieuse (je suis partie du boulot à 20h vendredi soir pour des urgences de dernière minute) mais je sais que je pourrais/devrais m’investir plus. Le problème, c’est que je ne me sens pas utile dans mon boulot. Ca aussi je l’avais raconté récemment sur mes pages bleues. Je trouve que c’est infiniment plus enrichissant humainement d’aller aider des SDF que d’être ingénieur. Peut-être qu’il faudrait que je songe à m’investir bénévolement dans une association pour combler le sentiment de vide qui m’envahit au quotidien dans mon boulot. Peut-être que je ne suis pas faite pour être ingénieur. Je n’en sais rien...

A part cela, mon put*** de poignet de m**** me fait mal. En fait, j’ai même des douleurs jusqu’au coude et pire encore, jusqu’à l’épaule. Je fatigue. Mon boulot, en plus d’être chiant, m’oblige à passer des journées devant des PC, ce qui est loin d’être reposant pour mon bras. Je n’ai toujours pas pris le temps d’aller voir mon médecin pour avoir son avis. Ma kiné avait pensé à un moment donné que je souffrais d’une périostite. Maintenant, elle pense que ses séances de MTP ont aggravé mon état et elle a arrêté de me torturer. Elle se demande aussi si je ne suis pas en train de me redéminéraliser et elle me conseille de faire une scintigraphie osseuse pour vérifier si tout va bien. En résumé, j’ai l’impression que je ne vais jamais m’en sortir. Cela va faire neuf mois dans quelques jours que j’ai eu mon accident, et en ce moment, j’ai autant mal que quand j’ai repris le boulot au mois de novembre. Je suis usée...

Comme si tout cela ne suffisait pas, je ne supporte plus mon appart et l’absence de meubles. Oui, je sais, c’est une vraie rengaine, je dis toujours la même chose ;-) J’ai commandé mes meubles début février et ils sont censés arriver début avril. Je dis bien censés, car pour l’instant, je n’arrive même pas à joindre le magasin par téléphone pour avoir une idée plus précise de la date de livraison et je me demande si j’aurai ces fameux meubles un jour. Moi qui étais toute contente d’acheter des meubles à mon goût (et de pouvoir me la péter avec des chaises assorties à mon canapé), mon enthousiasme était déjà bien retombé quand j’avais passé la commande car les vendeurs avaient été très désagréables. J’avais fait l’effort d’aller au delà de cette mauvaise impression car je voulais vraiment ces meubles. Maintenant, j’espère juste que je n’ai pas fait une grosse connerie en achetant chez eux vu qu’ils sont injoignables et que je n’ai aucune info. Cela m’ennuie d’avance de devoir retourner au magasin pour leur demander quand je vais être livrée car les vendeurs sont des idiots finis. En plus, je suis loin d’être au bout de mes peines, car une fois que j’aurai les meubles, il faudra les monter, puisque lors de ma négociation, j’ai réussi à obtenir le montage gratuit uniquement pour le canapé et la table basse...Il restera à monter le meuble télé, la table et les chaises...Ce sera très facile avec un bras et demi ! J’en ai vraiment marre. Je veux poser mes fesses sur un canapé le soir quand je rentre de ma journée merdique, c’est pas beaucoup demander, non ?

Vous vous en doutez, rentrer chez moi le soir devient de plus en plus pénible. Du coup, pour me changer les idées, j’envoie très fréquemment à mes amis et collègues des invitations pour sortir au restaurant le vendredi soir. Nous avons passé plusieurs soirées sympas, et cela me faisait vraiment du bien d’une part de ne pas manger seule sur ma table de jardin, d’autre part de ne pas devoir me préparer à manger. Pour ce vendredi, j’avais proposé d’aller manger dans un restaurant de Cannes suggéré par Skippy. Jusqu’à jeudi soir, j’attendais la réponse de deux personnes qui n’étaient pas encore sûres et qui devaient me confirmer leur présence ou non à la soirée vendredi matin. Evidemment, vendredi matin, elles n’ont même pas pris la peine de me signaler que leur réponse était non (enfin, disons que j’ai déduit que leur réponse était non, puisqu’elles ne se sont pas manifestées). En début d’après-midi, exaspérée par ce comportement assez irrespectueux (et, je l’admets, contrariée par l’indélicatesse d’une autre personne pour d’autres motifs dans la matinée), j’ai fini par envoyer un mail pour tout annuler. Nous aurions passé la soirée à quatre, dont deux personnes que je connais trop peu et qui se seraient probablement ennuyées en comité aussi restreint. C’est très énervant d’essayer d’organiser des sorties à plusieurs : entre ceux qui ne peuvent réellement pas venir, ceux qui ne sont jamais contents de la date, ceux qui préféreraient un autre lieu, ceux qui trouvent que le prix est trop élevé, ceux qui ne savent pas jusqu’à la dernière minute s’ils ont envie de venir ou pas, je finis par en avoir marre. J’admire les mecs qui bossent au CE et qui ont affaire à ce genre de remarques dès qu’ils doivent organiser un événement (un repas de Noël ou un week-end au ski), d’autant plus que beaucoup de gens sont conviés et que l’organisation doit donc être bien plus pénible que celle de mes petites soirées du vendredi. Bref...Tout ça pour dire que j’ai décidé que l’invitation ratée pour ce vendredi serait la dernière. Je laisse le soin à ceux qui veulent sortir d’organiser quelque chose. Moi, je faisais ça pour que les gens passent un bon moment et j’en ai marre de récolter les plaintes de ceux qui ont toujours quelque chose à critiquer. Et surtout, qu’on ne vienne pas me dire : "Tu n’as rien envoyé pour cette semaine, comment ça se fait ???" :-) Mes chers lecteurs, je suis à partir d’aujourd’hui officiellement à la recherche de sorties. Ciné, restaurants, sorties culturelles ou sportives, bref, tout et n’importe quoi, du moment que je ne suis pas seule dans mon salon pas meublé ! Qui veut se joindre à moi ? :-)

Pour couronner le tout, j’ai eu des contrariétés supplémentaires liées à D.K.. Il devait rentrer dans sa clinique psychiatrique jeudi et évidemment, il voulait me parler avant son admission. Mercredi après-midi, il est venu discuter avec moi sur MSN, alors que j’étais au boulot et que j’avais plein d’emmerdes à régler à ce moment-là. Je lui explique que je n’ai vraiment pas le temps de discuter. Il s’en fiche, il continue à parler. Il me dit qu’il veut m’appeler le soir. J’essaie de lui dire gentiment que ce n’est pas possible et que je ne veux pas de cet appel parce que je sais très bien de quoi il va être question : son état, son mal-être, sa dépression, son hospitalisation. Il prétend qu’il ne parlera pas de ça. Je sais très bien que c’est faux, qu’il va me bassiner avec ses problèmes. Comme il voit bien que je refuse son coup de fil, il me dit que ce n’est pas grave et qu’il appellera plutôt ma mère. C’est un comble ! Je n’ai pas envie que ma mère ait encore à subir un de ses appels. Elle a déjà eu plusieurs fois la patience de l’écouter ces dernières semaines et je me demande d’ailleurs comment elle s’est retenue de l’envoyer chier car elle n’a quand même pas que ça à faire...J’insiste donc bien sur le fait que je ne souhaite pas qu’il la contacte. Je tente aussi de lui faire comprendre que je ne me sens pas la force d’écouter ce qu’il a à me raconter, qu’il ne m’a d’ailleurs jamais écoutée quand j’allais mal quand nous étions ensemble et que c’est un comble de venir me demander du soutien alors que nous ne sommes plus en couple. Je passe une bonne demi-heure à lui dire que je ne suis pas en mesure de l’aider en ce moment, qu’il doit arrêter d’être égoïste et penser un peu à mon bien-être à moi. Sa conclusion m’a fait halluciner : "Je peux t’appeler à quelle heure alors ?" Pfffff ! Le soir, j’ai la chance de pouvoir partir tôt du boulot, et je prends l’initiative de l’appeler moi, pour me débarrasser de cette conversation qui ne sera pas agréable. Je suis trop gentille, je sais...Comme je l’avais prévu, après avoir parlé de moi à peine quelques minutes, j’ai eu droit à ses plaintes sur ce qui le préoccupe. Après quasiment une heure de conversation, il m’a dit qu’il aimerait bien appeler ma mère. J’ai dû lui répéter que je ne souhaitais pas qu’il lui téléphone, d’autant plus qu’il lui avait déjà parlé quelques jours avant. Nous avons raccroché. Je me suis presque sentie soulagée car nous avons convenu qu’il ne m’appellerait pas pendant son hospitalisation. Il m’avait proposé de me donner son numéro à la clinique pour prendre de ses nouvelles mais j’avais refusé car je souhaite rester en dehors de sa thérapie. Cette histoire d’hospitalisation est trop lourde à porter pour moi et je la rejette en bloc...Malheureusement pour moi, que je le veuille ou non, j’ai de ses nouvelles quand même, indirectement. En effet, jeudi soir, j’ai téléphoné à ma mère et devinez qui l’a appelée ? D.K. bien sûr ! Il lui a téléphoné de la clinique pour lui demander d’appeler sa mère car elle n’allait apparemment pas bien. Euh, là, c’est du délire complet ! Il n’a donc trouvé que ce prétexte pour nous contacter ??? Ma mère, trop gentille, et inquiète pour la mère de D.K. (ce qu’il avait dit était en effet assez alarmant...), lui passe un petit coup de fil et constate qu’elle a l’air d’aller très bien. No comment...Vendredi soir, même scénario : ma mère me dit que D.K. l’a encore appelée pour lui raconter en long, en large et en travers son séjour à la clinique. Apparemment, le psy de D.K. veut prendre contact avec sa mère. J’espère qu’il ne voudra pas prendre contact avec moi, car je n’ai absolument pas envie d’être mêlée à tout ça. J’ai envie qu’il règle ses problèmes sans moi. J’ai déjà suffisamment souffert de certains de ses problèmes quand nous étions ensemble, et maintenant, je veux passer à autre chose ! C’est bien naturel, non ?

Quelle semaine, n’est-ce pas ! Je suis sous pression ! J’espère juste que je ne vais pas finir par exploser !

Ecrit par C-C, le Lundi 15 Mars 2010, 00:58 dans la rubrique Jour après jour.