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Heureusement qu'il y a le chocolat !

Mardi, je suis allée chez moi pour récupérer mon courrier et quelques affaires et en profiter pour faire un petit tour de voiture pour m’entraîner. J’ai eu la grande surprise de trouver un avis de passage du facteur pour un courrier recommandé avec accusé de réception. J’ai eu une lueur d’espoir et j’ai pensé qu’il s’agissait certainement du remboursement de l’auto-école. J’étais néanmoins un peu surprise car j’avais donné à l’auto-école l’adresse de chez ma mère pour me faire parvenir ce courrier...Ma foi, on ne sait jamais : la comptable a peut-être envoyé le courrier avant que l’auto-école n’ait le temps de lui transmettre l’adresse de chez ma mère. De toute façon, je n’attends aucune autre lettre recommandée donc cela ne peut être que l’auto-école. Bref, je prends ma voiture et je vais à la poste pleine d’espoir (ou d’illusions, au choix). On me remet le courrier, et je constate avec une grande déception qu’il s’agit de mon concessionnaire automobile qui m’informe que je dois prendre rendez-vous pour procéder au "téléchargement d’une nouvelle version du logiciel de gestion de l’éclairage". Le courrier précise que "cette intervention permettra d’éviter d’éventuelles anomalies pouvant conduire à des coupures intempestives des feux". (CyCy mode "private joke" on) Euh, c’est quoi ce délire ? Ils vont pas bientôt m’annoncer que je vais avoir un écran bleu sur le tableau de bord tant qu’on y est ? Enfin bon, j’espère que leur logiciel a été testé par une équipe dévouée et prête à bosser le dimanche s’il le faut :-) Vous remarquerez que je m’abstiens de faire le moindre commentaire sur les mecs qui ont développé ce logiciel apparemment rempli de bugs (pour ne pas dire merdique !), et je dois vraiment prendre sur moi pour ne pas faire de comparaisons qui seraient particulièrement inappropriées en ce lieu :-) (CyCy mode "private joke" off)

Comme j’étais dégoûtée de constater que l’auto-école se fiche bien de moi et que je n’avais que quelques kilomètres à parcourir pour aller les voir, j’ai pensé que c’était mieux de me rendre sur place que de les appeler. Le directeur semblait étonné de constater que je n’ai toujours rien reçu de la part de la comptable. Il m’a certifié qu’il allait la rappeler le lendemain matin à 9h et il a repris mon numéro de téléphone pour la 53ème fois depuis juin pour me tenir informée de la situation à 9h30 au plus tard. Je lui ai répondu qu’il m’avait déjà dit pareil la semaine précédente et que j’attendais maintenant que les choses bougent. Je lui ai précisé que puisque je recommence à conduire, je n’hésiterai pas à aller le voir tous les jours s’il le faut tant que je n’ai pas eu mon remboursement. Il a dit en riant que comme j’allais l’embêter, il valait effectivement mieux qu’il s’en charge. Je n’ai pas pu être agressive avec lui car il jouait au con de manière trop courtoise pour que je m’emporte, j’ai donc été prudente et je suis restée calme, mais je peux vous dire que je bouillonnais intérieurement ! Nous avons aussi parlé de mon bras et il a affirmé : "Mais vous avez récupéré !". Je lui ai bien précisé que je suis loin d’avoir récupéré et que je suis encore en arrêt maladie. Je lui ai montré mes deux poignets et il n’a pu que constater l’énorme dissymétrie entre le gauche et le droit. J’ai insisté sur le fait que j’ai encore des douleurs, que je dois prendre des calmants pour conduire ou quand il fait trop froid ou humide, que j’ai une complication appelée algodystrophie, que le chirurgien me prévoit encore des mois de douleurs et de kinésithérapie avant d’être remise de cet accident...en supposant que je me remette complètement bien sûr. J’ai profité de mon passage pour l’interroger sur les garanties de son contrat d’assurance. Il a affirmé que de ce côté-là, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Tous les accidents corporels survenant à leurs élèves dans le cadre des leçons de conduite sont censés être parfaitement couverts par leur contrat. La suite de la conversation m’a fait halluciner : le directeur a trouvé le moyen de plaisanter de la situation malgré ce que je lui ai raconté sur mon état. Il disait qu’il fallait qu’il apprenne à ses moniteurs à se servir d’un lasso pour attraper un élève qui risque de tomber ou carrément à lancer un harpon pour crever les roues de la moto si elle s’emballe comme c’est arrivé lors de mon accident. Ah ah ah, que c’est drôle, attendez, laissez moi rire un grand coup là ! Il rigolera moins dans quelques temps quand l’assurance devra m’indemniser...Sur ces "bonnes" blagues, j’ai quitté l’auto-école et je suis rentrée chez moi. J’ai récupéré quelques affaires puis je suis retournée à Nice.

Le soir, j’ai dîné à "la Voglia" dans le Vieux-Nice. C’est un restaurant italien géré par le même propriétaire que "Villa d’Este", mon restaurant fétiche de la zone piétonne. Ils ont également ouvert un autre restaurant dans le Vieux-Nice, "la Favola", situé à deux pas de "la Voglia". Je n’avais jamais testé "la Voglia" et j’avais un peu peur d’être déçue par rapport à "Villa d’Este". Cela n’a pas été le cas. J’ai opté pour ma pizza préférée, la Reine, et elle était aussi bonne qu’à "Villa d’Este". Je vous épargne les détails concernant mes difficultés pour utiliser un couteau, l’essentiel étant que je sois parvenue à manger ma pizza. J’ai eu beaucoup moins de mal à engloutir la mousse trois chocolats en dessert (je précise qu’on l’a mangée à trois, car elle est servie en quantité assez impressionnante...dans un saladier !). Je suis sortie de là très alourdie mais ravie d’avoir essayé ce restaurant. Qui veut m’accompagner pour tenter "la Favola" ? :-)

Mercredi matin, j’allume mon téléphone et je constate que je n’ai eu aucun appel de l’auto-école. Oh, que je suis surprise ! Ce crétin de directeur n’a une fois de plus pas tenu parole. Je crois qu’il n’a pas bien évalué mon degré d’énervement la veille. Je décide donc de l’appeler sur le champ. Il me confirme qu’il a appelé la comptable, qu’elle va me faire parvenir le chèque en recommandé, qu’elle doit aussi envoyer le double du courrier à l’assurance pour preuve. J’ai évidemment dû lui rappeler que je veux que le courrier soit envoyé chez ma mère, lui redonner l’adresse (cela montre à quel point il est consciencieux dans ce qu’il fait car je lui avais donné cette adresse la semaine précédente). Il m’a répété qu’il allait rappeler la comptable pour lui transmettre cette adresse et que j’allais avoir mon remboursement. Comme cela avait un air de déjà vu, je lui ai dit qu’il m’avait promis la même chose la semaine précédente et que je commençais à perdre patience. Il a rétorqué que la comptable bosse pour plusieurs sociétés et qu’elle n’a pas que ça à faire. Je lui ai fait remarquer qu’elle n’envoie probablement pas dix recommandés par jour pour rembourser les élèves de son auto-école et qu’elle peut donc trouver le temps de s’occuper de ça car j’attends quand même depuis quatre longs mois. Il a alors tenté de m’apitoyer sur son sort de pauvre directeur d’auto-école : "Vous n’êtes pas la seule à avoir eu un préjudice. Je ne vous en ai pas parlé avant, mais ma moto est partie en épave et je dois faire tourner ma société. L’assurance ne me remboursera que la valeur de la moto à la date de l’accident» (il perd la mémoire car il m’avait déjà raconté cet été que sa moto était partie en épave). Je lui ai répondu qu’il ne se rendait pas bien compte de mon état, que l’épave, ce n’était pas sa moto mais moi, que cela faisait des mois que j’avais mal, que cela risquait de durer encore longtemps et que 550 euros pour quinze minutes de moto et plus de quatre mois d’arrêt de travail, c’était quand même cher payé ! Cet idiot m’a répondu : "Mais vous, vous allez récupérer" (sous-entendu, sa moto, elle, ne récupérera jamais...) Il attend quoi ? Que je pleure pour de la tôle orange ? Non mais quel connard ! Il est chirurgien ? Il est kiné ? Non, il n’est rien de tout ça, et mon chirurgien et ma kiné m’ont clairement prévenue que j’allais en baver pendant encore longtemps ! Il a quand même dû comprendre mon agacement et m’a dit que si je n’ai rien reçu la semaine prochaine, il me fera un chèque lui-même et se fera ensuite rembourser par la comptable...C’est à se demander pourquoi il n’a pas fait ça dès le début. Bref, j’en suis au même point que le 20 juin mais je peux vous assurer que tant que je n’ai pas mon chèque, il va encore entendre parler de moi !

Comme si tout cela ne suffisait pas, pendant que j’appelais mon auto-école, j’ai reçu un appel de mon chef. Je l’ai donc recontacté immédiatement après avoir terminé ma conversation avec l’auto-école. Il voulait préparer avec moi mon retour au boulot. Comme je devais aller à ma séance de kiné, je n’avais pas trop le temps d’aborder un sujet si important et nous avons donc convenu qu’il me rappellerait à 16h pour poursuivre la conversation. Contrairement au directeur de l’auto-école, il a tenu parole (oui, maintenant, j’en arrive à être ébahie quand quelqu’un m’appelle comme prévu !) et nous avons discuté pendant 1h15. Il m’a proposé de choisir sur quoi je voulais bosser à mon retour. J’avais le choix entre la peste, le choléra et une nouvelle activité. Vous vous doutez bien que j’ai choisi la nouvelle activité. Je ne sais pas si j’ai pris la bonne décision, mais je crois que c’était probablement la meilleure solution. J’attends de voir comment cela va se passer à mon retour. Je ne suis pas réfractaire au changement, loin de là. Comme je le disais ici, je commençais à avoir fait le tour du sujet sur lequel je bossais avant l’accident et j’ai donc saisi l’opportunité de changer d’activité. Cependant, étant de nature méfiante, je ne serai pas parfaitement rassurée tant que je n’aurai pas vu comment les choses tournent.

Vous vous doutez que tout cela n’est pas de tout repos. Je ne suis pas vraiment sereine depuis quelques jours. Heureusement que la douce voix de Marvin me berce pendant que je vous écris. Je vous souhaite une bonne nuit ainsi qu’une agréable journée. A bientôt !

Ecrit par C-C, le Jeudi 29 Octobre 2009, 05:07 dans la rubrique Jour après jour.