Je vous avais raconté récemment que j’ai d’étonnants super pouvoirs, que mon corps guérit de tout, que je suis un roseau qui ne rompt pas, que je suis une "warrior". Vous avez gobé ça ? Mais que vous êtes crédules mes chers lecteurs !
La vérité, c’est que dès qu’une partie de mon corps guérit de quelque chose, une autre se détraque à côté ! C’est un éternel recommencement ! Je vous ai dit hier que j’ai été piquée aux jambes par des moustiques pendant ma séance de course. J’en avais parlé de manière tout à fait anecdotique, et ces piqûres se sont transformées en cauchemar aujourd’hui. Quand je me suis levée, tout allait à peu près bien. Mis à part le fait que j’étais couverte d’une bonne dizaine de plaques boursouflées (la plus grande mesurait douze centimètres de diamètre), je ne ressentais pas de gêne particulière. J’ai pris ma douche, j’ai enfilé une robe, je me suis maquillée et je suis allée au boulot comme d’habitude. Au cours de la matinée, les choses ont commencé à se gâter. Les plaques rouges se sont transformées en oedèmes chauds et douloureux, et j’avais une furieuse envie de me gratter. Après la pause déjeuner, j’avais tellement mal aux jambes que j’ai fini par appeler mon médecin pour prendre rendez-vous au plus vite. Je sais, je vais creuser le trou de la sécu avec tous mes problèmes de santé, mais je n’avais pas l’intention de laisser mes jambes pourrir sur place. 16h15, j’arrive chez mon médecin. Elle m’examine et me prescrit tout un tas de médicaments : un savon antiseptique, une pommade à base de cortisone, deux sortes de comprimés antiallergiques pour réduire les démangeaisons, à prendre avec précaution car il paraît qu’ils font dormir ! Cela tombe bien, je suis insomniaque, je vais peut-être enfin trouver le sommeil, même s’il est artificiel...Ce serait bien le seul point positif de ces piqûres !
J’ai profité de ma visite chez le médecin pour lui demander une prescription pour des séances de kiné supplémentaires pour mon poignet droit (ça file vite au rythme de trois par semaine !) et je lui ai également parlé de mes fameuses douleurs au poignet gauche, ce pauvre poignet qui n’a pas été cassé et qui subit depuis des mois des sollicitations importantes pour compenser la perte de force du côté droit. Elle a palpé mon poignet et a mis en évidence un point très douloureux. Le diagnostic est immédiat : je souffre d’une ténosynovite de De Quervain. C’est quoi une ténosynovite de De Quervain ? Une sorte de tendinite, qui serait due aux efforts excessifs que j’impose à ce poignet depuis de longs mois. C’est génial non ? Je me remets doucement de plusieurs mois de galère avec mon poignet droit et voilà que mon poignet gauche fait des siennes. Je me retrouve donc avec une prescription de crème et de comprimés anti-inflammatoires et surtout, le top du top, une ordonnance pour une attelle ! Non, non, vous ne rêvez pas ! Le médecin m’a conseillé de la porter plusieurs heures par jour pour mettre mon poignet au repos (c’est pas gagné, je suis gauchère !) et de moins solliciter mon poignet pendant un moment. Bon...Je vous avoue que là, en ce moment même, je ne porte pas mon attelle, car j’ai un mal fou à taper sur mon clavier avec ça. Je me demande d’ailleurs comment j’ai réussi à passer des mois à taper sur mon clavier avec une seule main l’an dernier ! Euh...En fait, quand j’y repense, dès les premières semaines après mon accident, j’ai commencé à avoir mal à ma main gauche valide, notamment quand j’étais sur mon ordinateur, peinant pour écrire quelques textes sur ces pages bleues, mais j’étais tellement concentrée sur la douleur de mon bras droit que j’ai occulté le reste ! J’aurais peut-être dû écouter les signaux d’alarme de mon corps plus tôt, parce que là, je me retrouve quand même bien dans la merde de nouveau. Ce soir, j’ai le moral à zéro. Je ne sais pas ce qui me désole le plus : mes jambes dignes d’un film d’horreur ou mes poignets pourris. J’ai beau être courageuse depuis un an suite à cet accident, je suis aussi usée psychologiquement par tout ça. Je vais aller enduire mes jambes de crème, prendre mon comprimé contre les démangeaisons, et dormir...enfin, je l’espère !
PS : oh my god, je viens de lire la notice de mon médicament. Il est utilisé contre les poussées d’urticaire mais aussi comme somnifère pour les enfants, et comme prémédication avant une anésthésie générale chez l’adulte. Et dans la liste des effets secondaires, il y a écrit "insomnie" (étonnant pour un médicament qui peut servir de somnifère !!!)...On parie combien que je vais l’avoir celui-là ??? :-)